« Tout augmente », « On ne s’en sort plus », « On n’a pratiquement plus rien avec 50 euros »… Voilà ce que l’on entend quotidiennement en faisant les courses et malheureusement cela risque encore de s’aggraver, si la sortie de crise tant espérée n’est pas au rendez-vous ! 

La première décennie de l’euro s’est traduite par une flambée des prix des biens et des services et quoiqu’en disent les responsables économiques et politiques le constat est bien là et supporté par tous en bas des tickets de caisse.

 

Si l’on prend en référence quelques exemples parlants, on peut se rendre compte que les augmentations sont considérables et parfois scandaleuses.

 

Depuis l’année 2000, la baguette de pain a augmenté de 30 %. Elle coûtait aux environs de 4 francs en 2000, soit 0,60 euros alors que maintenant en 2010 son prix est fixé en moyenne à 0,80 euros, ce qui fait une augmentation de près de 20 centimes.

 

La  principale raison économique évoquée est paraît-il, la flambée du cours du blé qui engendre l’augmentation du prix de la farine ; mais quand on sait que ce coût ne constitue que 15 à 20 % du prix de la baguette, on peut douter de la véracité de cet argument. C’est plus dans ce domaine, l’ensemble des charges sociales et fiscales supportées par les boulangers qui justifient une telle augmentation

  

Autre exemple révélateur, c’est celui du café expresso servi dans les bistrots, il a lui augmenté de 25 %. En 2000, le petit noir servi en salle coûtait aux alentours de 7 francs, et aujourd’hui il revient en moyenne  à 1,40 euros. Et comme toujours, on nous parle d’une augmentation sans précédent du prix du café ! Qui croire dans tout cela. Le consommateur en perd de plus en plus ses repères.

  

On peut prendre encore d’autres exemples tout aussi  significatifs, comme le prix de la viande qui a augmenté de plus de 30 % en dix ans, tout comme celui de l’essence.

Le prix du billet SNCF qui lui coûte 25 % plus cher qu’en 2000.

Mais les hausses les plus fortes reviennent bien sûr de loin, aux dépenses énergétiques, avec une augmentation de 55 % du prix de l’électricité et de 65 % de celui du gaz. L’ouverture à la concurrence n’a pas permis de stabiliser les prix, c’est tout le contraire qui c’est produit.

 

 

Quand on sait que pendant la même période de temps, le salaire du français moyen n’a augmenté que de 20 %, on peut très facilement comprendre qu’il est de plus en plus difficile  pour chacun d’entre nous de s’y retrouver et de pouvoir faire face à toutes les dépenses.