Les centres urbains seront limités à 30 km/h d’ici à 3 ans ! La question ne fait même plus débat: le 30 km/h en ville va devenir une généralité dans la plupart des villes françaises… et le 50 km/h deviendra une exception. 

Cette mesure de limitation de vitesse, défendue par plusieurs associations, se justifie par la nécessité de partager l’espace entre tous les acteurs de la ville : les automobilistes, les piétons, les cyclistes.

 

D’ailleurs les  "zones 30" ont déjà 20 ans d’existence ! Avec le recul, on constate que, lorsqu’elles sont bien conçues et respectée, elles apportent un réel plus pour la sécurité, le confort des piétons et cyclistes ainsi que pour la qualité de vie des riverains, et cela sans incidence sensible sur la fluidité du trafic. 

Il faut rappeler qu’à 30 km/h, il faut 13 mètres pour s’arrêter alors qu’à 50 km/h il faut  28 mètres …

 

 

 


 

 

Limiter la vitesse en ville, une solution ?

La diminution du risque d’accident, de la pollution et un coup de pouce à la vie locale sont autant d’arguments avancés par les partisans de la limitation de la vitesse en ville. En tout cas, la machine est en marche…

Beaucoup de villes prennent l’affaire en main et mettent en application de décret. Et encore, cette mesure est déjà battue en brèche par nos voisins comme à Bâle (Suisse) où la vitesse est même limitée à 20 km/h seulement.

 

Contraindre l’automobiliste à baisser sa vitesse ne devrait pas être difficile dès lors que cette vitesse est déjà obtenue en moyenne en circulation urbaine normale.

Et pour les transports en commun, la vitesse dite « commerciale » est encore inférieure.

 

 

Des expériences contagieuses

Graz en Autriche est la première ville européenne à avoir appliqué le concept de ville 30 dès 1992, tandis que Zollikon en Suisse a reçu un prix de la sécurité suite à sa conversion à 30 effectuée en temps record (2 mois !) avec des aménagements légers et peu coûteux en 2004.

En France, si un certain nombre de villes ont commencé dès les années 80 à développer les zones 30 à l’échelle des quartiers (Rueil Malmaison, Lorient etc.) c’est Fontenay aux Roses (92) qui a inventé le terme de ville 30 en se proclamant « première ville 30 de France » en 2005. Nogent sur Marne (94) fit de même en 2006.

L’effet d’entraînement est sensible dans les Hauts de Seine puisqu’à la suite de Fontenay aux Roses, sa voisine Sceaux dont la quasi totalité des quartiers était déjà à 30, a franchi le cap en 2008, suivie d’autres voisines proches (Clamart et Sèvres) ou plus éloignées (Clichy la Garenne).

Par ailleurs, il n’est pas inutile de souligner que la réduction de la vitesse permet de s’inscrire dans une démarche conforme au développement durable car elle réduit la consommation d’énergie et la pollution dues à la circulation automobile.