Lille, ou le syndrôme du match nul

Le début de saison du champion de France en titre est d’une constance à toute épreuve. Que les lillois soient en danger ou en position favorable, le résultat est identique: match nul !

Comment expliquer de telles difficultés à conclure les matchs ? Manque t-il du caractère à cette équipe lilloise ? Tentative d’explications.

Plutôts convaincants en début de saison au niveau du jeu proposé, la saison des lillois semblait lancée après une victoire nette et méritée face à Saint Etienne lors de la 5ème journée (3-1).

Depuis, et inexplicablement, le champion sortant vacille, incapable de conclure un match au cours duquel ils mènent de façon systématique.

Premier acte en Ligue des Champions, dominateurs face au CSKA Moscou, les dogues se sont faits reprendre en fin de match pour entamer la campagne européene par un nul à domicile après avoir mené 2-0.

Même scénario face à Sochaux, Lorient et Trabzonspor. A chaque fois, le LOSC mène sans parvenir à conserver un avantage lui garantissant la victoire.

Le seul match où le point du nul semble être positif est intervenu contre Bordeaux. Rapidement menés, les lillois ont eu toutes les peines du monde à mettre leur jeu en place, ne devant leur salut qu’à un exploit individuel d’Eden Hazard combiné à la maladresse bordelaise en fin de match.

Les lillois sont donc sur une série en cours de 5 matchs nuls consécutifs.

 

Bien que l’effectif ait légèrement été modifié en attaque avec le départ de Gervinho et les arrivées de Payet et Cole, l’armada offensive du LOSC devrait lui permettre de se mettre à l’abri plus rapidement pour s’éviter des fins de matchs compliquées. Et pourtant ce n’est pas le cas, Lille est moins flamboyant, moins tueur devant le but. Cole est très bon mais il n’évolue pas dans le même registre d’efficacité de Gervinho et cela se ressent sur le rendement offensif de l’équipe.

 

Au delà de cet aspect purement sportif, il est évident que Lille s’est inscrit dans une spirale mentale négative qui les incite à reculer inconsciemment lorsque la fin de match approche. La fébrilité dont l’équipe fait preuve est avant tout une carence d’ordre psychologique qu’il est primordial de combler si le LOSC veut éviter d’autres déconvenues, en championnat comme en Ligue des Champions.