Gros match au stadium Nord hier entre deux des équipes surprises de cette première partie de saison. Face à des lillois privés de reprise au Mans la semaine passée se dressait un drôle d'obstacle breton : invaincu sur les … 18 derniers matchs. Une série entamée face à ces même lillois lors d'un cruel face-à-face au coeur du mois d'août. Menant 1/0 à l'entame de la 89° minute, les dogues repartaient au vestiaire la queue entre les jambes et zéro point dans la besace : 2/1.

Et revoilà nos deux protagonistes s'affrontant à la 21° journée avec en ligne de mire rien moins que le podium.
Les hommes de Rudy Garcia peinaient en ce début de match face à des attaquants rouge et noirs trés mobiles et c'est un grand arrêt de Malicki à bout portant qui sauvait la patrie lilloise, on jouait le quart d'heure de jeu. Peu à peu pourtant Mavuba et Balmont remontèrent des ballons bientôt exploités par nos ailiers-buteurs Obraniak et Bastos le convalescent. La physionomie changeait pour laisser place à une franche domination nordiste agrémentée d'actions dangereuses menées par le revenant Pierre-Alain Frau. 

 

C'est nous qui n'en revenions pas de le voir ainsi percuter et s'infiltrer pour mettre à contribution Nicolas Douchez, énorme hier soir et dont il convient de rappeler qu'il sera en fin de contrat en juin prochain… Enfin épargné par les blessures, et en l'absence persistante de De Melo, PAF se voyait offrir une belle opportunité qu'il n'a pas manqué. La confiance en berne, il aura beaucoup tenté, cadré mais sans la puissance et la précision nécessaires. Remplacé sous les bravos, il est assurément, quand il joue à ce niveau, un titulaire en puissance. Auparavant, le match bascule sur un attentat de Sow sur Debuchy dont la cheville plie sous l'agression. Après qu'il fut évacué sur une civière direction l'hôpital, les lillois attendirent en vain que l'arbitre n'expulse le jeune rennais au point de déposer une réserve. Quelques temps plus tard, pour avoir marqué après le coup de sifflet, Pagis (heureusement bien transparent) sera sanctionné au même niveau que Sow ce qui ne manque pas d'interpeller…

La mi-temps survient sur un score nul et vierge après 45 minutes alertes et de belles poussées rouge et blanc. La seconde période sera du même accabit mais l'équipe de Guy Lacombe plie sans rompre. A 20 minutes de la fin, Nicolas Fauvergue remplace Frau pour apporter son gabarit et sa puissance à la pointe de l'attaque. En retard sur le premier centre, il ne ratera pas le une-deux suivant d'avec Bastos. Son intérieur du pied déclenché en pleine surface prend un chemin hasardeux mais le défenseur central rennais le remet dans le droit chemin, celui du but de la délivrance pour les 13000 courageux supporters.

Rennes se lance dans des offensives aussi vives que désordonnées à l'image de Briand, trés brillant mais peu réaliste et au final pas dangereux. Son duel avec Emerson n'a pas manqué de piquant, ce dernier ne faisant certes pas toujours dans la dentelle mais constituant un rempart physique difficile à contourner. A l'instar de Rami et Plestan solides.
Rennes ne reviendra pas, pressés, harcelés depuis plus d'une heure, ils craquent même complètement sur la fin Bruno Cheyrou, l'ancien de la maison, se faisant logiquement expulser pour une deuxième grosse faute.

Le LOSC peut laisser éclater sa joie, revanche est prise du match aller, contact est gardé avec le haut du tableau (3 points derrière Marseille avec un match à jouer en plus au Mans), rendez-vous est pris avec Bordeaux pour une prochaine journée qui vaudra son pesant de cacahuètes.

Les girondins ont de bons résultats mais ne m'impressionnent guère. Je les ai trouvé particulièrement ennuyeux et limités en Champion's League. Leur milieu de terrain, Gourcuff en tête, sera en tout cas certainement soumis à rude épreuve face au club des 5 Bastos-Mavuba-Balmont-Cabaye-Obraniak qui n'a pas trop d'équivalent dans notre championnat.
On attend de voir ce qui pourrait donner encore une autre dimension à la saison lilloise !