Le coup des agitations occidentales volant au secours des Arabes au nom de la liberté ne prend vraiment pas auprès de la majorité des foules concernées. Par conséquent, Nicolas Sarkozy, David Cameron, Obama et consorts, champions de la falsification de l’histoire auront beau fanfaronner, nous lancer des initiatives telle la dernière en cours dite conférence de Londres, personne ou presque n’est dupe. Chez ces grands, le troc de père complice à père fouettard est très aisé, s’opère au gré des intérêts et sans le moindre scrupule !

En raison donc, de ce flétrissement du printemps arabe libyen qui débouchera inéluctablement par la mise en place d’un pion inscrit dans le sillage des maîtres du monde, ne devrait-on pas prêter plus d’intérêt à la version syrienne selon laquelle leur pays serait l’objet de manipulations étrangères ?
Force est de reconnaitre les nombreuses failles du régime baassiste portant de graves atteintes aux droits les plus élémentaires des citoyens auxquelles le président a fait montre de bonne volonté en vue de permettre enfin à son peuple de jouir de droits qui lui ont été si longtemps déniés : levée de l’état d’urgence, augmentation de salaires, nombreuses réformes, etc. Mais en dépit des efforts déployés en vue d’endiguer cette vague de contestation, le cours des incidents ne cessait de s’enliser dans un engrenage duquel il était bien dur de s’extraire !

D’après certains experts, il y’aurait eu par des mains occultes un  détournement des contestations syriennes de leur vocation première dans le but précis de venir à bout d’un régime hostile à toute forme d’allégeance au tandem israélo-américain.

– En effet, au cours des manifestations pacifiques, des insurgés armés se seraient livrés à des actes de violence en tirant du haut des toits, des voitures sur des forces de sécurité dans un  but de provocation appelant une répression musclée de la part du régime d’une part, une indignation d’une communauté internationale très encline à la justice d’autre part et par conséquent une fragilisation de Bachar pouvant conduire à sa chute.

-Aussi la campagne virulente de Saad Hariri contre les armes du Hezbollah porteraient une part de responsabilité dans le développement des affaires syriennes : malgré son expulsion du Liban en 2005 suite à l’assassinat de Rafik Hariri, la Syrie a poursuivi son ingérence par Hezbollah interposé notamment lors de l’effondrement du gouvernement d’union nationale de Saad Hariri le 12 janvier 2011. Le nouveau gouvernement de Nagib Mikati peinant toujours à se former, alors, dit-on, en affaiblissant Damas, certains miseraient sur une récusation du premier ministre fraichement nommé et un retour de Saad Hariri escorté de son parrain Saoudien pour gérer les affaires internes. 

S’agirait–il donc d’une exploitation des mouvements de contestation pour créer une fitna de nature confessionnelle susceptible de mettre à mal l’unité de la Syrie, de déstabiliser encore plus le Liban avec un nouveau rapport de forces bénéficiant de la bénédiction des grands de ce monde ?

 Au cri "Bi dam bi roh nifdik ya Bachar" ! "par notre âme, par notre sang, nous nous sacrifierons pour toi Bachar", défilent en cette journée les partisans du président dans tout le pays.  Qu’adviendra-t-il de ce pays multiconfessionnel où chrétiens, alaouites, sunnites vivent dans le respect mutuel ? Suffira-t-il de multiplier les gestes inespérés en faveur des réformes auxquelles aspirent le pays pour recouvrer la paix ?  Est-ce vraiment le sifflement du train de la liberté ou une volonté de réequilibrage des forces de cette région selon des critères préétablis ?