Outre les pertes humaines, la destruction des habitations, des infrastructures et des équipements ont été évaluées à prés de 7 milliards de $ et ont gravement affaibli l’économie libanaise, incapable de rembourser l’échéance de ses crédits extérieurs qui s’élèvent à 40 milliards de $ et représentent 150 % de son PNB.
Pour faire face à cette situation, le club des « envahisseurs indirects » appelé Paris III s’est réuni la semaine dernière à Paris sous la houlette de Chirac, en fin de règne, pour récolter pas moins de 7 milliards de $ (comme par hasard, ça correspond au montant des destructions) à titre « d’aides » au … gouvernement de Siniora. D’abord « aides » ne veut pas dire dons, mais prêts, à taux réduits, mais toujours est-il qu’il s’agit de prêts destinés essentiellement à la reconversion de la dette initiale de 40 milliards de $. En d’autres termes, ces prêts ne sont pas destinés à la reconstruction du Liban et de ce qui a été détruit par l’armée israélienne avec la bénédiction des Etats-Unis et de la France, mais au remboursement de la dette publique libanaise et au renforcement du gouvernement impopulaire de Siniora dans son bras de fer contre l’opposition menée par le Hezbollah et les milices chrétiennes du général Aoun.
Pour faire simple, imaginez que vous soyez agressé sous le regard complice de votre banquier et que, handicapé et alité, vous soyez incapable de rembourser vos crédits bancaires. Votre banquier vous invite à sa banque, appelons la « Paris III » et vous prête de quoi le rembourser. Il vous prête au passage de quoi pouvoir écraser votre propre famille qui, elle, a des sympathies avec une banque concurrente et s’oppose à vos idées. Votre santé, il s'en fiche. Les destructions ne sont pas sont problème.
C’est tout juste de quoi alimenter la guerre civile et justifier de nouvelles agressions d’Israël avec davantage de bombes à fragmentation. C’est le comble de la démocratie. C’est la dictocratie financière.
Armer Siniora et le Fatah est-il la solution aux problèmes libanais et palestiniens ou n’est-il pas qu’une « aide » à la guerre civile voulue et alimentée dans l’ensemble du Moyen-Orient, en Irak d’abord, pour justifier la refonte de la carte régionale en fonction des ressources pétrolières qu’elle recèle ?
Les arabes sont ils condamnés à lutter contre leur propre démocratisation et contre leurs propres populations ? Sont-ils condamnés à aller dans le sens inverse de l’histoire ? Jusqu’à quand continuera-t-on à les punir, à les détruire et à les faire opposer pour avoir « mal voté », c'est-à-dire pour avoir voté dans le sens qui ne convient pas à Israël ? Hier l’Algérie, aujourd’hui la Palestine et le Liban. Demain qui ? Partout dans tous les pays arabes, une « main invisible » allume des foyers de tensions qui, non maitrisés, peuvent déboucher sur des attentats meurtriers, des conflits internes, voire des guerres civiles, au bonheur des marchands d’armes et de bombes à fragmentation.
pas d’accord du tout
votre analyse de la situation me semble tout a fait simpliste et subjective, l’opposition arabes palestiniens-israeliens a besoin simplement d’etre décrite et non commentée car elle est beaucoup plus compliquée qu’elle ne le laisse paraitre.
Dragonballz retourne dans tes mangas!
Dragon toi qui a tout compris : développe tes idées, nous en bénificierons de tes lumières.
En quoi la situation ne doit être que décrite? Elle appelle bien évidemment des commentaires. La situation n’est pas très compliquée.
Un état en occupe un autre sous de fallacieux prétextes. Voilà la réalité de la colonisation de la Palestine par Israel.
Ken@vo!
Où est-elle la complexité?