Comme dit la maxime: « le doute est le courage de la conscience ». Les tenants et les aboutissants de l’assassinat du ministre libanais Pierre Gemayel laissent plus d’une personne dubitative sur l’amateurisme employé pour faire endosser à la Syrie ce meurtre.
A l’annonce de cet assassinat, les membres du Groupe du 14 mars ont tous désigné la Syrie comme responsable. A l’image du responsable druze libanais Walid jumblatt, qui, à sa sortie d’une rencontre avec le vice-président américain Dick cheney à Washington, a déclaré : « Je crois que le gouvernement syrien est derrière l’assassinat de Gemayel. (…) Ils ont tué un ministre et des parlementaires afin de faire peur au peuple libanais. J’accuse en premier lieu le régime syrien. » Accuser est une chose, en apporter les preuves en est une autre. Mon point de vue ne s’inscrit nullement dans une approche pro-syrienne mais dans une tentative de comprendre les dessous de cette machination. Pourquoi tant d’acharnement pour mettre sur pied un tribunal international pour l’affaire Harriri? Est-ce le seul dirigeant libanais qui a été assassiné? Ma mémoire me dit non. Dans ce cas, il faut un autre tribunal pour les Gemayel et les autres. Cette initiative n’est-t-elle pas une tentative, encore une de plus, pour s’éloigner du droit en préfrabriquant des preuves pour faire traduire devant cette instance les indésirables aux yeux des américains? Et tout ce ci dans quel but? Israël n’est-elle pas en mesure de prendre le taureau par les cornes et présenter aux Arabes un plan juste pour le règlement définitif de ce conflit qui ne cesse d’être instrumentalisé par tous les protagonistes àdes fins personnelles au détriment d’innocentes vies ,tant israéliennes que palestiniennes? Les mêmes erreurs commises en Irak par les américains sont en train de se répéter au Liban et, surtout, en Iran. Une guerre civile au Liban aura, cette fois, des répercussions sur Israël sans aucun doute et livrera ce pays à toutes les tendances radicales. Quant à une guerre avec l’Iran, je ne désire même pas penser aux conséquences.
Comme l’a si bien dit Samuel Beckett: « nous naissons tous fous mais quelques uns le demeurent ». Bush s’est-il juré de mettre le monde à feu et à sang avant la fin de son mandat, surtout avec l’escalade avec l’Iran qui se profile a l’horizon ?