La collaboration du Hezbollah avec le régime syrien n‘est pas du goût du cheikh salafiste Ahmad al Assir, elle a le malheur de le faire carrément sortir de ses gonds. Bienvenue sur la planète où le délire est roi : Ahmad al-Assir comme nombreux de ses concitoyens s‘est autoproclamé sauveur du pays, de Saïda en particulier : mercredi dernier il a lancé un ultimatum menaçant de ses foudres les autorités si les appartements de Abra, banlieue de Saïda, occupés par des membres du Hezbollah n‘étaient pas évacués.
La patience n’étant apparemment pas sa vertu première, le cheikh n‘a même pas attendu lundi, date de la fin de son ultimatum pour donner l‘ordre à ses troupes de semer la pagaille : l’arrestation hier, à un barrage de Abra, d’un de ses gardes accompagné de son beau-frère s’est soldée par des échanges de tirs coûtant la vie à plusieurs soldats !
Et c’est au demeurant tout l’effet escompté par l’instigateur en personne de ce scénario apocalyptique : Abra devenu en un clin d’œil, ce théâtre d’affrontements et de lancers de tirs à l’arme lourde entre armée et hommes du salafiste. Des éléments masqués sont toutefois entrés dans la danse macabre bloquant l’autoroute Saïda Beyrouth et venant de ce fait conforter la thèse selon laquelle des ingérences étrangères alimenteraient l‘opération en cours.
Même des francs-tireurs, peste de toute guerre, se sont mis à l’œuvre. Il pleut des obus comme à Gravelotte si bien que « des employés et des clients sont coincés depuis dimanche après-midi dans le supermarché Bsat de Saïda ». Et les gens se sont calfeutrés chez eux. Il n’en a pas fallu plus pour que Saïda et ses alentours retrouvent le climat de sinistrose des heures les plus sombres de son histoire.
L’armée tente au mieux de maîtriser la situation ; à l’heure actuelle elle a encerclé la mosquée Bilal Ben Rabah dans laquelle se sont retranchés les troupes du cheikh. Ce dernier aurait déjà fui en Syrie d‘après Bassam el Dada conseiller de l‘ASL, l’armée syrienne libre, qui l’aurait accueilli à bras ouverts.
Un fou furieux qui appelle à la désobéissance civile, sème le chaos et qui se prend sans rougir pour un véritable résistant de la trempe du général De Gaulle, par exemple ! Et sur son compte twitter, après s’en être pris à des militaires, il a le culot d’endosser une posture de victime en fabulant sans réserve : l’armée nous pilonne et empêche que soit porté secours à nos enfants, femmes et blessés ; et de surenchérir lançant un appel héroïque : « peuple de Saïda, peuple du Liban, libéraux du monde arabe, voilà que le fusil est actuellement dirigé contre nous, après Qousseir ».
Malgré les tentatives de circonscrire le feu, des accrochages sporadiques subsistent ; Tripoli à son tour s’est mobilisé bloquant ses routes à grands renforts de pneus enflammés. Selon les analyses de certains experts, cette dégradation de la situation concomitante avec la réunion des Amis de la Syrie n’est pas sans rapport avec la volonté d’asséner un coup fatal à ceux qui entravent certains efforts : le Hezbollah.
Quand les institutions sont sclérosées, l’espoir d’une issue recule comme l’horizon au fur et à mesure que l’on s’en approche ; il y a comme un vide abyssal dans ce pays où les députés se sont payés le luxe d’une prorogation de leur mandat ; dans ce pays où le cabinet ministériel peine à se former. Coucou y a-t-il encore quelqu’un à la maison pour sauver juste les meubles ?
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L’islam va tout détruire coquelicot même notre beau pays le Liban !!!
Pourtant et malgré tout, à Tripoli,
il y a des chrétiens remplis du Saint-Esprit !
La lumière de l’évangile brille dans les lieux
les plus sombre, même si ce n’est qu’une chandelle.
Les mêmes dirigeants depuis des décennies, tous incompétents les uns que les autres ; tous corrompus jusqu’à la moelle : leur méthode la désinformation, la division, l’incitation à la haine.
Les Libanais, n’en parlons pas !C’est d’une tristesse !
A ceux qui comprennent :
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