Il est plutôt perturbant qu’à mon âge, soit 17 ans, je puisse déjà dire en regardant les petites filles : «Ce n’était pas comme ça dans mon temps.» Il me semble qu’à 8 ans, j’étais bien loin de penser à porter des strings, ou encore moins à ma vie sexuelle. À 8 ans, ma vie sexuelle se résumait à celle de mes Barbies qui parfois s’adonnaient au sexe… On peut dire que c’est bien différent aujourd’hui !  

L’hyper sexualisation devient un sujet de plus en plus d’actualité, elle est déjà très présente, les petites filles veulent être des femmes le plus tôt possible. Elles veulent être considéré comme telles de plus en plus jeunes, pour moi, qui aurai des enfants dans 10 ans peut-être, je trouve cela des plus inquiétants… Bien que ce soit un sujet de plus en plus fréquemment discuté, je crois fermement que la conception que la société a d’une femme doit changer au plus vite. Ce n’est pas dans 10 ans que ce sera le moment de dire aux petites filles qui seront devenues des adolescentes ou des adultes, qu’en réalité, on n’attendait pas d’elle qu’elle se maquille comme leur mère à 7 ans, ou qu’elle fasse l’amour à l’âge de 14 ans.

Il ne faut pas se le cacher, le phénomène est présent. On peut le constater dans nos écoles primaires, ce que j’ai moi-même fait il y a quelques mois lorsque je suis allée à mon ancienne école… La surprise que j’ai eue en voyant un petit garçon et une petite fille en train de s’embrasser sur le coin d’un mur, le garçon les mains sur les fesses de la fille… Ce n’était pas comme ça dans mon temps… Si l’on avait un chum, la plupart du temps, on ne lui parlait même pas… ! Selon certaines statistiques, on rapport de 45% des filles auraient vu leur première image pornographique entre 8 et 13 ans, si l’on considère que c’est là les premières images de la sexualité que les jeunes filles voient, est-ce la si surprenant de les entendre parler de fellation à 12 ans ?L’hyper sexualisation nous concerne plus que jamais, et il y a plusieurs questions dans ce débat que nous devons nous poser.

A qui la faute ? La féministe en moi voudrait bien la mettre sur celle des hommes, mais à ma connaissance, il n’y en a aucun qui ne m’est jamais obligé à me maquiller, et ce n’est certainement pas avec mon père que j’allais magasiner lorsque j’étais petite. Devrait-on dire que la faute en revient à l’industrie de la mode ? Peut-être en parti, mais nous portons la mode, je suis la première à sauter sur une nouvelle paire de chaussure. En réalité, peut-être le coupable n’est-il guère important, peut-être faut-il maintenant trouver des gens qui veulent remédier à la situation. Le fond d’estime de soi de la compagnie Dove fait parti de ces compagnies qui tiennent à démontrer aux jeunes filles que la femme d’aujourd’hui est comme nous voulons qu’elle soit. L’hyper sexualisation me touche, elle touche tout le monde, car j’ai moi-même une petite sœur, j’ai des cousines, mais j’aurai aussi un jour des filles, et je tiens à ce qu’elles grandissent en ayant confiance en elle et en ayant une vision saine du sexe et de la sexualité… Et vous ?

 

 http://www.ifeelgood.be/NR/rdonlyres/6B2A05A8-8407-45D5-9D38-F19C771D7E8C/0/ifgPresentationhypersexualisation.pdf

 

http://www.dove.ca