Ces dernières semaines sur Come4News(C4N), les intérêts se portaient une fois de plus sur l'actualité économique. Sommet du G20 oblige, l'heure est aux questionnements quant à l'avenir du modèle capitaliste, plus particulièrement au sein des entreprises. Doit-on le changer ou simplement l'adapter à de nouveaux modes de vie? Et surtout, comment allons nous sortir de la crise? Toutes ces inquiétudes ont donné lieu à un véritable débat entre les reporters citoyens de C4N, qui se sentent plus que jamais concernés par l'avenir des entreprises françaises. Car, bien que de nombreuses solutions soient proposées dans l'immédiat, ils craignent la négligence du long terme: l'après-crise.
D'un côté, les faillites et les licenciements, de l'autre, les parachutes dorés et les stocks options. Entre les deux, de plus en plus d'avis émergent, prônant une remise à plat du modèle de l'entreprise afin de la bâtir autour d'un élément central : l'humain. Malgré la conjoncture actuelle, force est de constater que les reporters citoyens regorgent d'espoir, et surtout d'idées pertinentes à méditer.
Cette synthèse met en exergue quelques points clefs des tendances de l'opinion citoyenne sur C4N.
 
Comment se définira l'entreprise de demain?

La crise a révélé la fragilité des entreprises, qui provient en partie de leur inaptitude à s'adapter aux nouvelles attentes des consommateurs. Il s'agit donc là d'une transition majeure à ne pas prendre à la légère. À l'image de ce que fait déjà L'Institut de l'entreprise, une réflexion collective sur l'issue de cette crise doit être lancée au plus vite. Il est à présent nécessaire de ne plus se contenter de plans de relance pour palier aux problèmes économiques. Au delà des solutions à court terme, il faut réfléchir à l'après-crise. Il est pour cela indispensable d'envisager d'importantes évolutions structurelles qui s'adaptent aux nouvelles technologies tout en plaçant l'humain au coeur de l'entreprise. Sur ce dernier point, il apparaît essentiel de prendre en compte la sphère humaine dans sa globalité, c'est à dire bannir toute forme d'inégalité entre homme et femme. Aujourd'hui, les femmes ont encore trop peu accès aux postes de pilotage des entreprises. L'entreprise de demain ne doit pas avoir peur du changement. Elle doit envisager deux inflexions majeures : anticiper les nouvelles technologiques et donner plus d'importance aux femmes. Si plus de femmes avaient accès à des postes clefs, la crise financière n'aurait sans doute pas atteint de telles proportions.

 
Les réactions des reporters citoyens :
  – Je pense qu'il va falloir penser, non plus : "Développement Durable", mais, "Développement Responsable"!
– Il faudrait mettre en place une Mondialisation Sociale, qui serait, aux côtés de la Mondialisation, un outil indispensable permettant une régulation, une moralisation du monde du travail.
– On ne peut sans doute pas "moraliser" le capitalisme mais par contre inculquer le sens de la responsabilité aux dirigeants.
– L'humain doit retrouver sa place dans le centre de l'entreprise.
– L'entreprise n'est pas un but, pas même un moyen… juste le cheval de Troie d'une civilisation anglo-saxonne.
– Dans bien des domaines les décisions féminines sont plus réfléchies, vous avez raison.
– Si la situation ne s'est pas améliorée depuis 30 ans, si les inégalités persistent, c'est peut être que le fondement même du système et de sa rentabilité EST L'INEGALITE entre fournisseurs, clients, patrons, actionnaires, salariés…
– Dans la vie professionnelle, les rapports humains sont quelques fois plus importants que la qualité du travail ou les capacités proprement dites.

Le G20, et après ?

Le G20 est apparu comme un écran de fumée puisque les origines de la crise n'y ont pas été traitées.
Cela n'a pas empêché Gordon Brown d'annoncer l'avènement d'un nouvel ordre mondial. En ligne de mire : les paradis fiscaux, pointés du doigt comme étant les moutons noirs d'une organisation blanche comme neige. Mais on oublie que ces excès sont les conséquences d'un système bancaire malade, non la cause. Les sommes colossales injectées ne suffiront pas à réparer les dégâts. Pour cela, il faudrait totalement abolir les paradis fiscaux et réformer la sphère financière dans son ensemble : limiter les pouvoirs du FMI, légiférer les modes de rémunération des grands patrons, imposer des restrictions pour les traders et bien sûr, annuler les stocks options. Plus que cela, il est nécessaire de revenir aux origines de la crise afin de chiffrer le montant exact des pertes. Sans quoi, son issue semble compromise.
 
Les réactions des reporters citoyens :
– Ne faudrait-il pas réformer le FMI et l'OMC ? Ne faudrait-il pas fixer de nouvelles règles dans les échanges commerciaux ?
– Le nouvel ordre mondial est un processus qui a commencé il y a bien longtemps mais il n'est pas achevé… Peut-être que cette crise permettra sa mise en place irréversible…
– Nous avons tous été à l'écoute du G20 et nous avons reçu de la poudre (d'or) aux yeux. Attendons encore un peu en espérant mieux. Tout ce falbala tombera aux oubliettes.
– Ces paradis fiscaux sont dans des pays souverains qui ont le droit de faire ce qu’ils veulent, mais jusqu’où?
– Les paradis fiscaux, il n’y a pas qu’eux, recèlent des fortunes qui handicapent l’économie mondiale, cela ne devrait plus être permis.
– Je crois comme beaucoup que ces sommets ont peu d’importance. On parle, on fait des déclarations, mais le monde suit son chemin sans être influencé par les déclarations des uns et des autres. Le CAC 40 avait pris presque 5% le 02/04/09 pour retomber le 03/04/09, ce qui montre bien qu’ils pédalent dans la semoule.

 
Cette synthèse a été réalisée à partir des articles suivants :
L'importance de la femme au sein de l'entreprise ! par Michel
Comment se définira l'entreprise de demain ? par Michel
G20 : Crise, le tour de la question , par Binitials
Lettre ouverte au G20, par Sophie
Le G2, nouvel ordre mondial ? par Eric