La vague de froid, dont nous sommes victimes, s’est invitée (aussi) dans la campagne électorale, puisque les décideurs politiques redécouvrent la possibilité du froid dans notre pays.

  Bien sûr, la vague de froid, qui touche l’Europe depuis quelques jours, reste exceptionnelle, faisant tomber les différents records, et causant déjà plus de 250 morts. Si les 2/3 des départements français sont désormais en alerte orange, le froid a aussi d’autres conséquences, dont le poids qu’il représente sur la consommation énergétique.

La France appelle ses citoyens à faire acte de civisme en régulant leur consommation électrique, de crainte de voir le réseau tout entier saturer. Même si cette saturation  n’est pas (encore) arrivée, la France se doit, depuis quelques jours, d’importer de l’électricité pour faire face à la consommation croissante. La question de la production d’électricité, et sous – entendu la question nucléaire, n’est donc plus qu’une question idéologique, mais bel et bien un enjeu de notre indépendance énergétique.  

Un autre problème (plus caché) se cache derrière ce drame. Regardez bien tous les programmes énergétiques européens. En supprimant pour certains, et restreignant pour d’autres plus prudents,  la présence de la production nucléaire, les pays régulent leur production, ce qui amènera inéluctablement (et quoi que certains en disent) à une tension sur les échanges entre pays. Si chacun produit un peu moins, comment fera – t –on, dans quelques années, pour faire face à une telle vague de froid, qui touche toute l’Europe ? 

  En effet, si chaque pays demande de l’électricité au même moment à une production atone, ou trop faiblement excédentaire,  la saturation est alors certaine.  C’est donc à une obscurité, que nous nous préparons, sans que, pour le moment, personne ne semble en prendre conscience.  

L’idée d’une production européenne aurait alors du sens, mais comment contraindre les pays à s’engager dans cette voie, alors qu’on a déjà du mal à s’entendre sur des solutions urgentes pour des questions financières. Cette question de la dépendance ou de l’indépendance énergétique est essentielle, d’autant plus que même côté gaz, les problèmes d’approvisionnement, comme ceux connus cette semaine avec GASPROM, dont les livraisons à la France ont baissé de 30 % depuis jeudi dernier, posent aussi le problème du moyen de pression, que constitue cette mainmise sur les ressources énergétiques.

Donc, oui, le froid s’est bien invité dans cette campagne électorale, et les enjeux posés sont bien plus profonds, qu’on ne pourrait le croire. Par contre, avouons, qu’on a beaucoup de mal à croire, que l’éducation des citoyens va entrainer automatiquement une baisse de la consommation de l’ordre de 20 %. Je ne vous cite pas le candidat, porteur de cette idée ambitieuse, mais elle figure bien dans un des programmes….  

 Alors, pour le choix de notre prochain président, n’oublions pas de leur rappeler, que l’hiver reste une saison froide, quoi qu’en disent  les constats alarmants des « promoteurs » du réchauffement climatique…