C’est en 1785 que Louis XVI arrêta lui-même les grandes lignes du voyage pour lequel s’embarquait, avec La Pérouse, une équipe de savants et d’artistes.

Le dernier des rapports constituant le récit de cette expédition riche en découvertes parvint en 1788 au ministère de la Marine. Les deux navires sombrèrent dans une tempête la même année.

Ce n’est qu’en 1826 que fut retrouvée la trace des navigateurs, probablement tués par des indigènes dans l’île de Vanikoro. Mais depuis 1981, l’association Salomon reste en quête de traces et témoignages des derniers survivants. La recherche est, pour ainsi dire, unique en son genre.

 La Pérouse à la tête d’une trépidante expédition

 

Jean-François de Galaud, comte de La Pérouse, est né le 23 Août 1741 à Albigeois, et périt, soupçonne-t-on, en 1788 avec le reste de son équipage. Ce navigateur français, né d’une noble famille originaire d’Albi, s’engage dans la Marine royale aux prémices de la Guerre de Sept Ans, soit en 1756. Son baptême de feu survient au cours d’un conflit en Amérique du Nord et aux Antilles. Il se trouve alors sous les ordres du chevalier de Ternay.

Il est blessé puis fait prisonnier au cours de la bataille des Cardinaux en 1758, avant d’être échangé.

Il rentre en France avant le début de la guerre d’Indépendance aux Etats-Unis, promu lieutenant de vaisseau, et décoré de la croix de Saint-Louis.

Il est nommé capitaine de vaisseau à la fin de la guerre.

C’est le marquis de Castries, ministre de la Marine à l’époque, ainsi que Louis XVI en personne, qui le choisissent pour diriger une expédition visant à approfondir les découvertes de James Cook dans l’Océan Pacifique. C’est cette même expédition qui le conduira à sa perte. Le périple dura trois ans.

 

Le véritable but caché de l’expédition

 

Un autre but, moins avouable, fait en fait l’objet de cette délicate mission confiée à La Pérouse. Il s’agit de rivaliser avec l’Angleterre, développer un commerce parallèle, et ouvrir de nouvelles voies maritimes. En effet, Louis XVI souhaite favoriser la pelleterie (ou commerce des peaux). La Pérouse reçoit pour ordre de repérer les territoires les plus giboyeux. Les instructions royales recommandent de commencer par les côtes de l’Alaska et du Kamtchatka.

L’expédition n’était autre qu’une mission secrète. En témoigne le séjour d’un Français à Londres, chargé de récupérer des instruments de navigation ayant appartenu au capitaine Cook, auprès de la Royal Society.

Dans le souci du respect d’une clause de confidentialité, les savants de La Pérouse refuseront par la suite de confier leurs données aux marins Anglais rencontrés dans les semaines ayant précédé le naufrage. Leurs derniers travaux finirent ainsi au fond des eaux.

 

Le naufrage

Malgré une minutieuse préparation de la part de La Pérouse, assisté de son ami le vicomte Fleuriot de Langle, et un embarquement en 1785, une catastrophe maritime menace les deux navires : L’Astrolabe et La Boussole.

Le scorbut épargne les marins durant la première partie du voyage, et le Cap Horn est doublé après six mois de navigation. En 1786, La Pérouse atteint le Chili, l’île de Pâques, et Hawaï.

L’expédition débarque, en Janvier 1788, sur les côtes australiennes, plus précisément à Botany Bay. Le départ se fait en Mars. Après quoi, nul n’aura plus jamais aucune nouvelle de La Pérouse.

En Mai ou Juin 1788, les deux navires sont pris dans une tempête sans précédent. L’Astrolabe se brise en deux et s’échoue contre la barrière entourant l’île de Vanikoro. Les rescapés rejoignent la terre ferme. Pour ce qui est des occupants de La Boussole, comprenant La Pérouse lui-même, il y a fort à parier qu’aucun d’entre eux ne s’en soit sorti.

A Paris, s’installe alors une longue période de doute. Mais où est donc passé La Pérouse ?

La situation politique en France ne facilite pas les recherches sur place. La Révolution guette avant d’éclater. En 1793, enfin, des secours approchent l’île de Vanikoro sans toutefois s’y arrêter !

C’est en 1826 que Peter Dillon, aventurier irlandais, apporte la preuve du naufrage de La Pérouse, intrigué par une vieille garde d’épée en argent dans une habitation indigène.

A ce jour, rien n’affirme que La Pérouse ait succombé à une attaque indigène. Il a été avancé que certains de ses compagnons d’expédition eussent pu être dévorés par des cannibales.

Coïncidence, deux jeunes officiers avaient postulé afin d’embarquer avec La Pérouse. Le premier fut engagé et ne revint jamais. L’autre fut refusé mais demeurera à jamais dans l’Histoire de France. Il s’appelait Napoléon Bonaparte.


Sources : Wikipédia, dictionnaire, revue Archéologia