mais elle peut se rétrécir encore plus.

 

 

Dans la foulée de la rencontre du Merkozy le 05/12/11 à l’Élysée, voir Le dilemme socialiste sur l’Europe mais aussi celui du Merkozy, ce sommet à 27 a montré une fois de plus que la démocratie des peuples n’est pas le souci de responsables Européens. C’est grave pour l’avenir d’engager son pays dans une voie qui conduit à une perte de souveraineté. Des engagements ont été pris par les chefs d’État sans que leurs citoyens soient consultés. Seuls les chefs d’État de la Hongrie, la République Tchèque et la Suède ont décidé de les consulter. Quant au premier ministre David Cameron, il a montré son désaccord a un point tel qu’il préfère quitter l’Union qui se dessine plutôt que de soumettre son pays à des diktats de règle d’or, il veut préserver la City. Certes, l’Angleterre n’a jamais été parfaitement intégrée à l’Union, mais n’avait-elle pas raison quand on voit ce qu’elle devient ? Il veut préserver son pays, on ne peut lui donner tord, ce qui devrait faire réfléchir les autres chefs d’État. N’est-ce pas finalement lui qui aurait raison se disant après tout cette Europe que va-t-elle apporter ? Tout montre jusqu’à présent qu’elle n’apporte que de la misère, étant impuissante face à la mondialisation de l’économie. Son but initial n’était-il pas justement d’être un contre pouvoir à cette main mise de la finance et des banques mondiales ? Elle a lamentablement échoué.

 

Cette contrainte budgétaire de l’équilibre économique des pays, s’impose d’elle même sans que ce soit par des sanctions de personnes extérieures aux pays. On semble découvrir qu’un pays doit assurer l’équilibre de son économie pour qu’il soit sainement géré, mais cela existe depuis toujours, il n’est pas nécessaire de lui donner la fessée. C’est le fonctionnement même d’une famille responsable, ce que Nicolas Sarkozy n’a pas appliqué, déclarant au début de son mandat que la dette n’était pas un problème. Il faudrait bien recadrer dans la réalité des faits sa gouvernance.

 

Dans ce schéma, on peut se poser la question sur la valeur des engagements pris par ceux qui ont décidé d’adhérer a un traité intergouvernemental, dont on ne connait pas encore le contenu. C’est pour cela que rien n’est réglé et que lorsqu’ils auront en mains ce fameux traité intergouvernemental que probablement certains y regarderont d’un peu plus près, d’autant qu’il conditionne une perte de souveraineté.

 

L’Europe à 23 pourrait bien se rétrécir un peu plus. S’ils venaient, après avoir adhéré à cette nouvelle mouture, à ne pas respecter les conditions de Maastricht de 3 % de déficit. Comment ce duo infernal imposera ses sanctions ? De plus, si les marchés imposent des conditions impossibles à appliquer comme cela l’est actuellement avec des spreads assassins, peut-on laisser des peuples mourir de faim ? Non, je ne comprends même pas que ce fait n’ait pas été évoqué, il montre que tout simplement la faiblesse de ces dirigeants, et ce que ce Merkozy à fait est une folie qui ne mène nulle part, puisque qu’en dernière limite, les sanctions, si elles seraient prises, ne pourront être appliquées longtemps. Il faudra bien venir en aide aux pays au bord du gouffre.

 

Pour l’Angleterre c’est non, elle ne veut pas de modification du traité, à la sauce Merkozy. C’est une grande Nation. Si elle doit respecter l’équilibre de son budget, n’est-elle est assez grande pour le faire elle-même sans une règle d’or qui ne sert à rien. Actuellement la gouvernance Européenne est à droite, elle peut changer à la suite d’élections. Les nouveaux dirigeants ont le droit d’appliquer la politique qu’ils veulent sans contrainte imposée par les précédents désavoués. C’est donc du pipeau même si c’est écrit dans la Constitution si le peuple n’en veut pas, ou alors c’est de la dictature.

 

Si au mois d’avril Sarkozy est balayé que reste-t-il de ce qu’il a fait, rien, et c’est tant mieux. Merkozy n’existe plus. Cela montre la folle manœuvre de ce couple infernal se croyant éternel.

 

Les caméras du monde entier ont ausculté les moindres gestes de ces dirigeants. Mais ce qui a retenu l’attention est dans la salle de réunion du Conseil ou tout le monde se congratule Sarkozy faisant jusqu’à un baise main du plus bel effet à la présidente Lituanienne Dalia Grybauskait. Il sait être agréable avec ceux qu’il a squeezés. Mais ce qui tranche, c’est le froid entre Sarkozy et Cameron. Sarkozy n’aime pas qu’on lui tienne tête, ne sait-il pas tout, mais là, il est tombé sur un os qui malgré son différent avec lui, lui a tendu la main par politesse, et que fit notre président, il se retourne lui laissant la main dans le vide. Bel exemple de politesse et de savoir vivre de notre président. Il n’est pas encore sorti de son propos «casse toi pauvre con». Quand pensent les Anglais ? The Daily Telegaph, cliquez sur le lien.

 

http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/nicolas-sarkozy/8946443/Did-Nicolas-Sarkozy-snub-David-Camerons-handshake-at-EU-treaty-summit.html

 

By James Kirkup, and Bruno Waterfield in Brussels 9:45PM GMT 09 Dec 2011.

 

David Cameron se positionne comme le seul homme de l’Europe qui prend une mesure de distance entre la Grande Bretagne et l’Union Européenne ce vendredi, comme devenant le premier ministre à mettre un veto au nouveau traité de l’U.E.

Monsieur Cameron à provoqué la colère générale parmi les chefs Européens en refusant de soutenir une remise en forme du sauvetage de l’Euro zone, enchantant les Tories, les conservateurs, et soulevant des questions sur le futur de la Grande Bretagne dans l’E.U. Après le président Français Nicolas Sarkozy qui a jugé inacceptables les propositions de la City de Londres, le premier ministre a refusé de donner le support de la Grande Bretagne pour un nouveau traité créant une union fiscale parmi les membres de la zone euro……..

 

Nicolas Sarkozy ne pouvait accepter une dérogation pour la City de Londres, comme David Cameron ne pouvait accepter une contrainte extérieure sur la gestion de la Grande Bretagne. Voila ce qui arrive lorsque l’on veut dominer les autres, ce n’est jamais bon. On pourrait se réjouir de voir que la Grande Bretagne devienne en dehors de l’U.E, n’oublions pas qu’elle est une puissance importante dans l’OTAN, cette intransigeance de Sarkozy est regrettable.

 

Deux jours plus tôt, David Cameron avait prévenu devant ses députés qu’il se battrait avec l’opiniâtreté pour défendre l’intérêt national. Le couple «Merkozy» n’a pas été déçu.

 

«L’ambiance était très tendue», avoue un diplomate de la grande Bretagne. David Cameron expose ses conditions, il ne se ralliera à l’idée d’un changement de traité nécessaire pour les nouvelles règles de rigueur budgétaire, que si Londres obtient des garanties pour la City. En clair, la Grande-Bretagne veut retrouver de la marge de manœuvre face aux réglementations grandissantes imposées par Bruxelles sur les services financiers. «C’était inacceptable, cela revenait à accepter une place off-shore au sein même de l’Union européenne», résume-t-on à l’Élysée. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel proposent bien que l’Eurogroupe s’engage à ne pas s’occuper de questions relatives au marché intérieur, mais rien n’y fait, au terme de 45 minutes de réunion, les trois dirigeants se séparent sur un profond désaccord.

 

Tout n’a portant pas été bleu au dîner de travail. Le Premier ministre Suédois Fredrik Reinfeldt explique qu’il n’a pas le soutien chez lui pour un changement de traité. Le chancelier Autrichien Werner Fayman indique que la base sur laquelle s’engage la discussion à 27 «n’est pas très bonne». Herman van Rompuy, le président du Conseil, décide d’éviter les questions qui fâchent. Son idée, commençons par les nouvelles règles de rigueur budgétaire qui font à peu près consensus. Le président de la BCE Mario Draghi s’active pour renforcer quelques mesures du pacte budgétaire. Ça marche, les Vingt-sept restent à table sans s’agiter.

 

«Angela Merkel fait du changement de traité un symbole politique vis à vis du Bundestag», un accord à Vingt-sept devient impossible. A un moment, David Cameron ressort ses exigences pour la City. Les échanges sont musclés, notamment avec Nicolas Sarkozy, mais il se montre moins virulent que lors du précédent sommet. La Grande Bretagne se retrouve isolée à la table du Conseil. Face au refus Britannique, d’un accord, la solution d’un traité intergouvernemental des Dix-sept de la zone euro fait jour, auxquels peuvent se joindre tous ceux qui veulent. David Cameron est isolé.

 

Cet accord devra être ratifié par les seuls signataires. Il sera ouvert aux pays volontaires, mêmes non membres de l’euro. Six États ont annoncé, Pologne en tête, leur intention de rejoindre l’initiative, tandis que la Hongrie, la République tchèque et la Suède préfèrent d’abord consulter leur Parlement.

 

Se précise donc un noyau dur porté actuellement par Merkozy, et la Grande Bretagne avec laquelle pourraient de joindre les non signataires, qui se trouverait en dehors. C’est une brèche qui pourrait s’agrandir aux élections Française en 2012 et Allemande en 2013 qui verraient le remplacement de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, d’autant plus qu’avant ce nouveau traité, peuvent survenir d’autres problèmes aggravant la situation. Pour le moment ce ne sont que des paroles.

 

On sait, qu’en France, François Hollande, s’il s’impose à la présidentielle, est opposé à une modification du traité, que pourra-t-il faire enfermé dans des accords qu’il ne soutiens pas ? C’est grave pour notre démocratie, les Français doivent le savoir.

 

Un point paraît très important, aucune possibilité de souplesse n’est permise que ce soit dans le traité actuel mais encore plus dans celui qui sera concocté. C’est bien, si tout baigne, ou des sanctions avec la misère pour conséquence si cela va mal. En fait rien n’est actuellement résolu Standard & Poor’s peut dégrader les cotes sans problème.

 

Voici l’image de l’Europe après ce sommet, document Le Monde.fr.

 

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