Les messages chiffrés communiquant des informations sur des objectifs ou sur les méthodes de fabrication de bombes artisanales sont de plus en plus fréquents sur la Toile. C'est pour cette raison que 27 pays se sont réunis à Lisbonne afin de coordonner leurs efforts pour lutter contre ce nouveau moyen de communication pour les terroristes et pour en terminer avec cette facilité avec laquelle ceux-ci se déplacent dans l'espace cybernétique.

Franco Frattini, Vice-Président de la Commission européenne et chargé des affaires relevant du domaine de la "Liberté, sécurité et Justice ", a préparé plusieurs dispositifs et tout un lot de mesures qui devraient permettre aux autorités de lutter contre ce type de délinquance. L'ensemble des mesures prévues pour lutter contre le cyberterrorisme a beaucoup de chance d'être adopté par Bruxelles en novembre, par exemple, la fermeture de sites islamistes qui prônent le radicalisme. S'il faut défendre les libertés, a déclaré Frattini à la presse, autoriser l'échange d'information concernant la fabrication de bombes et garantir les libertés d'expression sont deux choses totalement distinctes.

Et c'est cette affirmation qui fait craindre le pire aux défenseurs des libertés individuelles, parce qu'a tout vouloir contrôlé on en arrive bien vite à limiter les libertés, et s'il faut contrôler les messages qui s'échangent sur Internet, comment garantir le respect de la vie privée ? À cause des terroristes, ne nous dirigeons-nous pas vers la nécessité de créer une sorte de "Big brother " qui contrôlerait les faits et gestes de chacun d'entre nous ?

Même si Bruxelles veut nous rassurer en nous affirmant le contraire, il est à craindre qu'il nous faille bientôt choisir entre libertés individuelles et sécurité.