Comment, en 2013, peut on croire qu’un médecin gynécologue décide  d’interrompre une grossesse sous prétexte que la future maman souffre de troubles psychiques?

Et pourtant, ce cas est survenu dans le Doubs et grâce à l’intervention d’autres médecins le futur bébé a pu être sauvé et voir le jour avec des parents comblés.

Il est pratiquement impossible de prouver les intentions malveillantes du gynécologue car nous savons bien que le corps médical est surprotégé.

Le constat est clair, il existe réellement une volonté d’éliminer les caractères génétiques dits "défavorables" à la reproduction de l’espèce humaine.

Le comportement de ce médecin reflète la recherche de la perfection qui se développe de plus en plus au sein de notre pays.

 

 Nous connaissons les ravages survenus lors de la seconde guerre mondiale, même si quelques individus contestent l’extermination des populations ciblées par l’Allemagne nazie, et nous en avons tiré soit disant des leçons.

Et bien, plus de 70 ans après ces horreurs il faut admettre que l’eugénisme est toujours présent dans notre société mais jamais reconnu par ceux qui le pratique.

Il est évident que la multiplicité des caractères génétiques physiques et psychologiques sont à l’origine de la diversité des populations et malheureusement une minorité d’individus cherche à les contrôler.

 D’autres témoignages viennent étayer cette idéologie et nous pouvons en retrouver dans des magazines de presse destinés au grand public.

 Une personne souffrant d’une pathologie physique congénitale ou de troubles psychiatriques n’aurait pas le droit, selon certains médecins, d’engendrer la vie.

Quels sont les fondements de cette pensée?

 

Revenons à notre fait divers survenu début janvier 2013 en essayant de comprendre la réaction du gynécologue face à cette future maman.

Cette histoire m’est commune puisqu’elle a été vécue par un proche.

Une femme de 45 ans, désirant un enfant avec son compagnon, apprend qu’elle est enceinte et prend rendez-vous avec un gynécologue. Ce dernier écoute ses craintes par rapport au traitement psychotrope qu’elle prend régulièrement et à sa pathologie psychiatrique. Il lui demande  si elle souhaite cette grossesse et confirmant son souhait il lui propose de rencontrer une psychologue de son service. Puis il lui fait passer une échographie afin de confirmer son état mais il lui annonce qu’il n’y a pas d’embryon et qu’il faut procéder à un curetage rapidement.

Face à cette nouvelle, cette femme est désespérée au point que son compagnon  l’amène à sa demande dans un hôpital psychiatrique qu’elle connaît puisqu’elle y a été internée à de nombreuses reprises.

Son psychiatre écoute son histoire et choisit qu’un médecin généraliste la prenne en charge.

Celui-ci décide après avoir vu les résultats de sa prise de sang de l’envoyer faire une échographie en urgence auprès d’un autre  service de gynécologie.

Et 4 jours après le premier diagnostic, le médecin confirme  la grossesse, en effet l’image échographique montre un embryon dont le coeur bat.

L’envie d’attaquer en justice le premier gynécologue a été forte mais le corps médical est trop protégé et sans preuve tangible cela paraissait impossible.

 

Nous pouvons en conclure que c’est semble t’il un comportement eugénique qui a motivé ce praticien dans la prise en charge de cette femme enceinte.

 

Beaucoup de questions viennent à l’esprit,

 

A t’on le droit de vie ou de mort sur certaines personnes ? 

Cherche t’on à améliorer l’espèce humaine?

Pourquoi l’idéologie d’eugénisme est-elle toujours présente?

Doit on prendre des décisions systématiquement pour chaque individu présentant un trouble physique ou psychologique pouvant déranger la société?