Quel parent ne s’est pas angoissé pour son enfant dès les premiers mois de sa vie de le retrouver brutalement mort dans son berceau lors de son sommeil et cela sans aucune cause apparente ? Une avancée médicale importante dévoilée par une équipe de chercheurs des hôpitaux universitaires de Strasbourg, va peut être les rassurer. Le syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN) serait du à l’activité exagérée du nerf vague qui ralentit la fonction cardiaque du bébé.

La situation actuelle.   Près de 400 nourrissons sont victimes chaque année de mort subite en France, ce phénomène concerne un nouveau-né sur2  000 et constitue la 3e mortalité infantile.

Cette mort subite qui intervient dans la première année de la vie de l’enfant a suscité de nombreuses interrogations chez les scientifiques depuis de nombreuses années.  

Une équipe associant pédiatres, pharmacologues et biologistes moléculaires, a analysé des cœurs d’enfants décédés de cette cause et elle a pu constater une augmentation très significative du nombre de récepteurs de l’acétylcholine, qui est une substance produite par le nerf vague au niveau cardiaque. Ce dysfonctionnent du nerf vague, qui régule les battements du cœur, pourrait être à l’origine de ces décès, car s’il fonctionne exagérément, il peut provoquer des ralentissements très importants du rythme cardiaque, voire des arrêts spontanés. En fait, le syndrome de la mort subite surviendrait lorsque le nerf vague ne remplit pas correctement sa mission de ralentir le rythme cardiaque.

 Depuis très longtemps, certains spécialistes préconisaient de coucher les enfants sur le dos ; cette recommandation a permis de réduire de 80 %  le taux de décès par mort subite, mais ce syndrome n’a pas été éliminé totalement. Actuellement, il convient de travailler sur les 20 % de décès restants.  L’espoir de cette découverte. 

La révélation de cette équipe de chercheurs  sur ce syndrome de la mort subite est de bon augure, mais ne crions pas victoire dès maintenant, il faut encore environ cinq à six ans de travail dans ce domaine pour pouvoir être sur de sa réussite. Un cardiopédiatre de l’équipe de chercheur de Strasbourg, s’intéresse depuis plusieurs années au malaise vagal chez l’enfant.

 

 Dans les années à venir, il se peut qu’une simple prise de sang puisse permettre de dépister chez les nouveau-nés le dysfonctionnement du nerf vague.  Ce simple prélèvement sanguin pourrait donc permettre de dépister le SMSN, chez les nouveau-nés à risque. Cette recherche ouvre également la voie au développement de nouveaux médicaments en traitement préventif, agissant sur la régulation du nerf vague.Actuellement des traitements de ce type existent déjà pour cette pathologie, mais avant tout il faut s’assurer de leur efficacité avant de les prescrire à des nourrissons.

 

 Les recommandations à prendre.   Avant que cette avancée médicale puisse se mettre concrètement en place et éradiquer ce syndrome, il convient de rappeler quelques recommandations d’usage à respecter.La température de la chambre du bébé, doit se situer entre 18 et 20° ; de plus il faut éviter de trop couvrir votre nourrisson. Il faut penser à bien aérer les pièces de la maison et surtout ne pas exposer l’enfant à la fumée de tabac.Après chaque biberon, il est conseillé de garder le bébé en position  verticale environ 15 minutes. S’il régurgite beaucoup, s’il vomit souvent ou s’il est gêné pour respirer, n’hésitez pas à consulter un médecin. Il paraît que l’allaitement maternel protège les bébés de la mort subite, grâce aux anticorps qui lui sont transmis et aussi aux réveils plus fréquents pour les tétées. Mais il est conseillé de toujours remettre le bébé dans son lit après chaque tété et surtout de ne pas le laisser dans le lit de la mère, il risquerait d’être étouffé. Souhaitons qu’avec cette avancée médicale prometteuse pour les années à venir,  les jeunes parents puissent dormir sereinement et qu’ils n’aient plus systématiquement besoin de tendre l’oreille pour vérifier que leur bébé respire normalement.