Traditionnellement très catholique, l'Espagne pourrait bientôt se libérer du joug de l'Eglise. Le gouvernement socialiste de Zapatero envisage en effet de renforcer la laïcité dans un pays où l'avortement est encore pratiqué sous conditions, à l'abri des regards et dans des cliniques privées. Une réforme pourrait ainsi venir assouplir la législation concernant l'IVG, mais également bannir des lieux publics, crucifix et autres symboles religieux. Autant de gestes très mal perçus par une Eglise Catholique en perte de vitesse, qui accepte mal qu'on s'en prenne à son monopole religieux et moral…

Zapatero va t-il déterrer la hache de guerre ? C'est probable puisqu'un texte diffusé par le Parti Socialiste espagnol indique que le pays pourrait bientôt se déchristianiser, pour le plus grand bonheur des religions minoritaires, largement délaissées au profit de l'Eglise Catholique qui reçoit environ 4 milliards d'euros de subventions par année, contre 3 millions pour le culte musulman.

En plus du mariage homosexuel, l'Espagne se dirige donc vers une une plus grande acceptation de l'avortement et un grand nettoyage des "traces catholiques" dans le pays. Exit le crucifix sur le mur de l'école ou dans les divers établissements d'Etat. Décidément, ça fait beaucoup pour le Vatican qui a déjà dû renoncer aux cours d'éducation religieuse obligatoires !

Ce refus de voir l'Eglise et donc la religion, diriger les mentalités, intervient au moment où la France elle-même pense à légaliser les mères porteuses, au grand dam de Christine Boutin, Ministre et "consulteur du Conseil pontifical pour la famille" , qui s'oppose ouvertement à l'idée, démontrant ainsi qu'il est très délicat voire malsain de mélanger politique et religion, au risque de se retrouver dans une société qui refuse  la liberté personnelle, au profit  des croyances de quelques uns…