Johannesburg…le Soccer City Stadium.

L’Afrique derrière les Black Stars du Ghana, l’espoir d’une demi-finale de la Coupe du Monde en toile de fond. Pour l’Uruguay la splendeur d’un passé glorieux, victorieux à deux reprises de la prestigieuse épreuve, de quoi motiver ce petit état d’Amérique du Sud. Une rencontre qui s’annonce indécise…

Mr Benquerenca libére les deux équipes dans un vacarme assourdissant de vuvuzuelas.

Le Ghana est fort attentiste en ce début de rencontre, sans doute tendu par l’enjeu. Au fil des minutes les Black Stars s’enhardissent, montent d’un cran en se montrant très agressifs sur le porteur du ballon, et par la même se procurent les meilleures occasions.

CXomme un signe du destin, juste avant la mi-temps, Muntari d’un tir des 35 mètres du pied gauche fait soulever un stade, un peuple, un continent…

Le Ghana méne un but à zéro, et vient d’assomer la Celeste, qui va sans doute cogiter dans les vestiaires, se demandant si la chance n’a pas déjà choisi son camp…

Il est très difficile d’encaisser un but juste avant le repos, et surtout de s’en remettre. Le Ghana va-t-il réediter ses erreurs passées en reculant, et se mettant ainsi en danger…

Certes cette affiche n’a pas l’attrait du Brésil-Pays-Bas de cet après-midi, ou les deux équipes nous ont offert un spectacle de grand standing, du suspense, des retournements de situation, du grand, du très grand football.

La seconde période débute, les vuvuzuelas reprennent leurs chants assourdissants, semblant vouloir anethésier l’équipe d’Uruguay, un peu comme la musique thaï en dort les boxeurs étrangers…

Hélas la Celeste possède de redoutables buteurs…

55ème minute…

Comme tout un symbole c’est le capitaine Diego Forlan qui va redonner son lustre à la Celeste. Un coup-franc excentré sur la gauche, une frappe remarquable avec une trajectoire plongeante qui surprend Kingston…

Le portier ghanéen s’incline…

Chaque équipe a eu sa période et fort logiquement on se dirige vers des prolongations bien incertaines. Le physique est entamé, et il est bien difficile de pronostiquer la victoire de l’un ou de l’autre, tant les équipes sont proches.

Il faut bien reconnaitre que les Black Stars apparaissent plus fringuants que la Celeste qui semble marquer le coup physiquement. Le Ghana est plus volontaire, littéralement porté par un stade acquis à sa cause.

Les occasions sont ghanéennes, la Celeste semble ne plus avoir les moyens de contrer des Black Stars survoltés.

Le but chauffe, l’Afrique est suspendue…

Quel coup de théâtre !

121ème minute !!

Le but uruguayen ressemble à Fort Alamo, la Celeste est à l’agonie. Sur une dernière poussée ghanéenne, le portier uruguayen, Muslera dévie le ballon, le rentrant Adiyiah jaillit, et…Luis Suarez sauve la cage de la Celeste…de la main. L’avant-centre de l’Ajax d’Amsterdam s’est sacrifié…

Sanction immédiate, carton rouge et pénalty pour le Ghana qui se dirige vers les demi-finales.

Gyan, le spécialiste maison déjà auteur de deux coups de pied de réparation place son ballon. Il s’élance, une frappe terrible…qui malheureusement s’écrase sur le dessus de la transversale. Le stade semble tétanisé, le Ghana vient de gâcher son accesion à la demi-finale…

La sénce de tir aux buts…

Comme souvent c’est l’équipe dominée qui s’impose…

4-2 !!!!!!!!!!!!!!!!

Quelle injustice, quelle désillusion pour le continent africain. Je suis triste, je pense que les Black Stars méritaient largement de remporter cette rencontre, et d’entrer ainsi dans la légende de la Coupe du Monde. Le destin en a décidé autrement…

Le football est parfois si cruel, le Ghana sort la tête haute, avec l’impression d’être passer si près de l’exploit. La douleur se lit sur le visage des Black Stars, la fête est terminée…les vuvuzuelas se sont tus…

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