Loin de moi l’envie de lancer un cocorico à chaque victoire française ou de m’extasier devant la conduite exemplaire de nos athlètes. « Quelle équipe de France ! ».

Pour ça, les commentateurs de France 2 sont irremplaçables. Force est de constater que, comparés à nos footballeurs, nos athlètes sont admirables. Surtout si on compare les revenus.

Non, là n’est pas mon propos. On a à faire à un garçon de 20 ans qui vient de passer son bac et qui semble se faire plaisir dans son sport. Un petit gars en qui chaque lycéen peut s’identifier. Or on sait que les victoires dans quelque sport que ce soit amènent automatiquement une augmentation de licenciés dans les clubs, on peut s’attendre à voir augmenter de façon significative le nombre de petits Français qui auront envie de faire de l’athlétisme.

Je me souviens dans les années 60, quand Michel Jazy battait des records du monde à la demande. Je ne pouvais pas m’empêcher d’aller trouver les copains pour organiser des courses. Et c’est tout naturellement que quelques années plus tard, j’ai chaussé les chaussures à pointes.

  De même que les victoires françaises d’Alain Bernard et de ses copains en natation ont eu un impact sur le nombre de licenciés, il faut espérer que Christophe Lemaître suscitera des vocations. L’athlétisme est un sport merveilleux qui permet de s’épanouir et c’est pour moi le seul intérêt du sport. Et oublions les sirènes du sport business. Le sport est d’abord une activité qui permet de se sentir mieux, c’est tout !  

Voyez Alain Mimoun, champion olympique du marathon en 1956 et qui à presque 90 ans court toujours.