Les turbulences irlandaises…

 

De nouvelles inquiétudes concernent la stabilité monétaire de la zone euro, en raison de la situation budgétaire de l’Irlande qui risque d’avoir cette année un déficit public égal à 32 % de son produit intérieur brut. La capacité de l’Irlande pour réduire son déficit public s’annonce très difficile et inquiète énormément les marchés financiers.


Les pays européens veulent à tout prix éviter une nouvelle crise de confiance dans la zone euro comme celle qui s’est déroulée en Grèce au printemps dernier.  Les ministres européens des seize pays de la zone euro vont  donc se réunir ces prochains jours à Bruxelles, pour voir comment il est possible d’aider financièrement l’Irlande avant qu’une contagion s’installe dans d’autres pays fragiles, comme l’Espagne, le Portugal, l’Italie et même encore la Grèce.   Cette réunion doit avoir pour but de rassurer les marchés financiers, qui restent très inquiets des taux d’intérêts durablement élevés dans ces pays européens en difficulté.  Même si Dublin s’en défend actuellement, il y a de fortes chances pour qu’il y ait pour l’Irlande une demande d’aide financière européenne, qui la ferait passer quasi automatiquement sous la tutelle de Bruxelles ou du FMI.   Une telle décision rassurerait probablement les marchés financiers qui craignent que la  situation actuelle de l’Irlande, engendre un risque de contagion vers d’autres pays européens en difficulté au niveau de leurs comptes publics.  La Banque centrale européenne veut à tout prix éviter que la crise se propage sur les marchés obligataires et en même temps protéger l’euro de toutes ces turbulences.  De plus que la Grèce n’est pas pour autant sortie de toutes ces difficultés économiques, elle enregistre un déficit public encore plus important qui risque d’entraîner à la demande de Bruxelles de nouvelles mesures d’austérité, chose qui n’est pas envisageable actuellement pour le gouvernement de Georges Papandréou. 

C’est l’avenir de la monnaie unique qui est en jeu et tout doit être mis en  place pour sauver l’euro qui était à la baisse ces derniers jours par rapport au billet vert.