Et oui, et pas qu’au niveau des représentants de partis politiques.

En regardant les informations de France 2, il était impossible d’ironiser en voyant le petit reportage de respect mutuel quand Nicolas Sarkozy se rend sur une manifestation sur le territoire de François Bayrou. Quelle sérénité se dégage entre eux ! Quelles révérences ! Quelles politesses et morales d’ententes entre ces deux Présidents de niveaux différents !

C’est incroyable comment, deux ennemis pour lesquels chaque coup bas était permis durant les présidentielles de 2007, peuvent s’entendre à nouveau comme larrons en foire.

Ne négligeons pas que le président du modem a été plusieurs fois reçus ces derniers mois à l’Elysée.

Et là forcément, avec les déconfitures de l’UMP aux régionnales, les premières suppositions sortent : n’est ce pas une recherche de stratégie en vue des prochaines présidentielles 2012 ?

 

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Ce qu’à tout de suite démenti le député Bayrou, il garde, selon lui, toute sa ligne conductrice et ces entretiens ne sont pas dédiés à une quelconque combine pour permettre une réélection de l’UMP.

Non, ces ronds de jambes qui demandent une extrême souplesse ne seraient que l’illustration moralisatrice que même entre ennemis on peut agir ensemble. (Oui mais agir à quoi, 2012?)

Ne peut-on avoir la larme à l’œil en entendant une telle sentence digne de La Fontaine, sortant de la bouche de celui qui avait giflé pédagogiquement un enfant sous l’œil des caméras ?

 

Une bonne nuit là dessus pour méditer.

 

 

Ce matin, en ouvrant un journal local, quelque chose met en doute cette belle leçon de vie. Cela sent bel et bien le début manifeste des combines, des manœuvres et des perspectives d’ouvertures de carrière aux prochaines présidentielles.

 

Le secrétaire d’Etat au logement Benoist Apparu est on peut le dire « tout jeune » dans le monde de la politique d’Etat (oui il ne cumule pas son cinquième mandat de député, de sénateur ou autre mandat électoral nationnal).

Sébastien LAPORTE, journaliste au journal l’UNION, nous rapporte que ce jouvenceau politique s’entoure des anciens directeurs de cabinet de l’ancien député-maire Châlonnais, et d’autres personnes qui ont aussi un curriculum digne d’un voyageur voulant accéder aux plus hautes fonctions.

Ne soyons pas médisant, un bon point qui peut lui être attribué, Benoist Apparu rassemble des personnalités de sa région d’origine.

Cependant autre élément qui malheureusement fait la fausse note dans cette ravissante sérénade. Benoist Apparu semble s’organiser pour demeurer un pilier de soutien, de ressources diverses, constitué de personnalités qui, comme on dit, « ont fait leurs preuves ».

Toujours selon cet article de l’UNION, le secrétaire d’Etat souhaite faire d’un club particulier créé autrefois par Alain Juppé (quel symbole aussi !), le Club 89, un regroupement nouveau, donc idées « nouvelles » ?

Non ce n’est pas encore la fausse note, jusqu’ici la sérénade est douce, mélodieuse et envahissante.

 

Ce cercle de renouveau aurait pour mission de travailler sur le thème, je cite : « Nouvelles sécurités, nouvelles libertés ». Les fruits de ce travail seraient présentés en 2011.  Criiiiicc ! Et voilà, c’est là que l’archet du violoniste a dérapé dans un crissement réveillant tout les spectateurs.

 

 

Quelles coïncidences, pourquoi réunir tant de monde avec un si « beau » curriculum et pourquoi un tel sujet ? Visiblement Benoist Apparu tient à constituer un groupe de choc pour 2012.

Avec un tel projet de travail présenté et des propositions présentés comme des offrandes à un dieu, ce secrétaire d’Etat au logement ne reniflerait-il pas en fait la place du ministère de l’Intérieur et pour ses nouveaux collaborateurs des postes intéressants à la clé ?

 

Maintenant faisons un bilan de cet article. Ce sont de drôles de coïncidences. Des scandales économiques, des dépenses tapageuses, des bilans désastreux, des ennemis qui redeviennent amis le temps de travailler ensemble, et des groupes qui se forment (tout du moins un) pour présenter des travaux en 2011.

Chers politiciens, vous nous prenez vraiment pour des imbéciles ! Vous ne travaillez plus vraiment à la direction de la France (ah bon ça avait débuté ?) mais vous commencez vos campagnes électorales !

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