Il y a quelques semaines sur ce même site, Sophy avançait l’hypothèse que DSK ne se présenterait pas à la présidentielle de 2012. Son argumentation tournait autour du fait qu’en tant que président du FMI, il avait un sort bien plus enviable que président de la République française. Il semble que, depuis, les choses aient un peu évolué. Pourtant, il pourrait s’avérer exact qu’il renonce, mais surtout parce que le chemin serait tellement jonché d’obstacles qu’il soit obligé de capituler.

Nicolas Sarkozy semble en tout cas décidé à lui en faire voir de toutes les couleurs grâce à une stratégie savamment élaborée. Il ne manque pas d’hommes de main prêts à se démener pour abattre le rival le plus dangereux.

Il a plusieurs atouts dans sa manche et il va les sortir un à un.

Une première attaque sur la vie privée bien graveleuse avec menace d’exhiber des photos compromettantes, ça n’est pas joli joli,  mais ça peut avoir un effet dévastateur.

Chercher aussi du côté de la justice au cas où il y aurait quelques casseroles à faire ressortir.

Ces procédés qui s’apparentent à des coups bas peuvent avoir un effet qui se retourne contre l’instigateur.

Par contre, ce qui marche à tous les coups, c’est de faire remarquer que DSK est un homme d’argent. Nicolas Sarkozy s’amuse à faire remarquer que son train de vie est bien modeste en rapport avec celui du directeur du FMI. Il représente à lui tout seul « la gauche caviar ».

Une maison de 4 millions de dollars à Washington, un appartement place des Vosges à Paris et un riad au Maroc, ça fait tache pour un socialiste.

Si ça ne suffit pas, on peut l’attaquer sur ses idées politiques en expliquant qu’il est plus proche de la droite que de la gauche. « Il est à l’opposé total, depuis le FMI, de ce que proposent les socialistes » affirme Jean-François Copé.

Attention, d’ici que des électeurs de droite lassés des frasques de l’actuel président ne votent pour Strauss-Kahn, il n’y a pas des kilomètres. C’est donc un argument à double tranchant.

Un autre argument pourrait être employé : DSK avait promis qu’il resterait jusqu’au terme de son mandat au FMI. Serait-il un parjure ?

Et enfin, mais je n’ose pas imaginer qu’ils pourraient aller jusque là : se servir du fait que DSK soit juif et serait amené à avoir une politique étrangère différente vis-à-vis d’Israël.

Ne lit-on pas sur le site slate.fr un article dont le titre est : « Peut-on élire un président juif en France ? »

L’article en question fait remarquer que cet argument pourrait avoir un impact non négligeable auprès de certains électeurs.

Sources le post.fr, slate.fr