La passoire européenne.

 

                                             Le Guépard est dépassé 

                                                      L’Europe, une passoire.

      Depuis que le thé se boit en sachet, nous n’avons plus l’idée de ce qu’était un passe-thé, objet ciselé, délicat qui retenait les feuilles du breuvage. Pour l’image, disons que c’est l’émigration clandestine actuelle.

      Mais les trous viennent de grossir, il s’agit maintenant de passoire. Car l’Europe, pays par pays, est incapable de réagir face aux événements qui se produisent.

      Des pays riches, pour la plupart, mais mous, vont recevoir les conséquences des différentes libérations de la Méditerranée du Sud. Après les Tunisiens débarquant à Lampedusa, nous aurons bientôt les Libyens… Et l’on ne prépare rien quand l’Algérie s’éveillera, et le Maroc…

      Pourvu que l’on fasse du fric et que les Européens aient peur de l’Islamisme et tout ira bien. De mesures sérieuses, rien.

      Les nordiques ne seront pas concernés, les anglo-saxons guère plus, mais les pays riverains de la Med vont en prendre plein les côtes.

      Nous avons un an devant nous pour voir monter le score de Le Pen, au gré des soubresauts maghrébins. Au point qu’un sondage (un de plus en trop) indique que seul N S, à droite est capable de devancer le FN au 1° tour. Voilà qui rappelle le bon temps des 82% de Chirac. Et comme notre diplomatie à un encéphalogramme assez raplapla, les absences de décisions coordonnées vont perdurer.

      Nous avons bien une Ministre des A E British qui rame dans la semoule, mais pas de gouvernement européen capable de la rapidité idoine face à cette situation. Attendre que les 27 soient d’accord prend un temps fou, d’autant qu’il faut aussi comprendre que ce qui se passe vaut la chute du mur et du communisme. Tout notre pragmatisme hypocrite s’effondre d’un coup. Et 40 ans de mauvaises habitudes ne disparaissent pas en un coup de brut. Le rempart contre un islamiste (encore inexistant) tenait grâce aux contreforts de nos politiques. Il va falloir trouver autre chose désormais.

      En attendant la tentation de l’Occident se précise.   

      Le Guépard ne dévore pas les arrivants…