et le parlement n’enquêtera pas !

 

Ça y est circulez il n’y a rien à voir ! Comment ces socialistes ont eu le courage de demander des comptes à l’Elysée, mais la Constitution ne le permet pas voyons.

Mais alors nous ne saurons jamais pourquoi tant d’argent a été utilisé pour ces sondages ? Quel exemple de démocratie pour celui qui primait la transparence des comptes, oui mais il n’avait pas explicité de quels comptes il s’agissait. Un futé notre président. l’Elysée c’est son jardin secret, les sondages c’est important, on agit selon ce qu’ils sont, s’ils sont bons on continue et s’ils sont mauvais on corrige et on lance l’identité nationale juste pour récupérer un peu pour les prochaines élections régionales, après que le service militaire obligatoire ait été supprimé du temps de Jacques Chirac ! Dans cette affaire le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer un ardent défenseur des droits de l’opposition s’était laissé aller en accordant aux socialistes du crédit, sachant bien qu’en fin de compte le bureau de l’Assemblée, et la commission des lois toutes deux UMP, auraient émis un avis négatif, irrecevable ont-ils déclarés. On peut s’étonner que les députés socialistes ne connaissent pas les subtilités de la Constitution pour s’être fait remis à leur place. Or, l’article 51-2 entré en vigueur le premier mars 2009 définit :

«Pour l’exercice des missions de contrôle et d’évaluation définies au premier alinéa de l’article 24, des commissions d’enquête peuvent être créées au sein de chaque assemblée pour recueillir, dans les conditions prévues par la loi, des éléments d’information. La loi détermine leurs règles d’organisation et de fonctionnement. Leurs conditions de création sont fixées par le règlement de chaque assemblée».  

Or notre Constitution prévoit un domaine réservé à notre président qui ne s’applique pas à cet article. Il ne peut être mis en cause par son statut de président, article 67 et 68 de la Constitution, mais nous pourrions quand même savoir, et qu’importe la Constitution l’honnêteté va au delà de toute législation. Il y a quelque chose à cacher le contraire serait étonnant. Lorsqu’il a s’agit pour les infirmières Bulgares, Sarkozy a permit la commission d’une enquête qui ne pouvait que glorifier son action en squeezant les efforts de Benita Ferrero-Waldner commissaire Européenne aux relations extérieures pour leur libération et qui s’était énormément investie, mais il s’était opposé à l’audition de sa femme de l’époque Cécilia, une hypocrisie que bien sûr l’UMP ne pouvait qu’approuver.

Une commission d’enquête n’est pas légale constitutionnellement quelque soit le sujet puisqu’

«il ne peut, durant son mandat et devant aucune juridiction ou autorité administrative Française, être requis de témoigner non plus que faire l’objet d’une action, d’un acte d’information, d’instruction ou de poursuite. Tout délai de prescription ou de forclusion est suspendu».

Cette divine phrase l’autorise à gérer sans contrôle parlementaire les sommes qui sont allouées à la présidence en vertu de la séparation des pouvoirs, et en faire ce qu’il veut, mais la responsabilité morale qu’en fait-il ? La polémique enfle le parti socialiste envisage une nouvelle demande de commission d’enquête sur ces sondages du gouvernement et de l’Elysée payés avec les crédits votés par le Parlement.

«Puisqu’on nous dit qu’on ne peut pas contrôler le président, eh bien nous allons contrôler le gouvernement», a indiqué M. Ayrault sur RMC en précisant que «le texte est quasiment prêt et qu’il sera déposé au plus tard lundi 30/11/09». Dans un communiqué, le groupe PS précise qu’il «réitère sa demande en l’élargissant à l’ensemble des enquêtes financées par des crédits publics votés par le Parlement». «Il est hors de question que nous laissions Nicolas Sarkozy transformer l’Élysée en cité interdite de la république» ajoute Jean Marc Ayrault. L’objet de cette commission d’enquête est de comprendre et de vérifier l’existence d’un système de manipulation de l’opinion alliant les cellules de communication de l’Élysée et du gouvernement, certains sondeurs et certains médias. La résolution sera présentée et déposée lundi, ajoute le groupe. Ils sont donc décidés à causer des soucis au président !

La présidence a déboursé 392 288 euros en 2008 pour des Politoscopes, réalisés toutes les deux semaines, alors que cette enquête était disponible sur les deux médias. «Les comptes-rendus facturés à l’Élysée étaient entièrement disponibles en ligne gratuitement» assure ainsi Yves Rolland, magistrat à la Cour des Comptes. Quinze études sur les trente-cinq mettent en doute l’intérêt de telles commandes payées par la présidence ont été également publiées dans la presse, selon Philippe Séguin, le président de la Cour des Comptes.

A coté des frais du chef de l’État, la Cour des Comptes s’était intéressée dans son rapport sur la gestion des comptes de l’Élysée. Les accusations ont été contestées par Opinion Way qui assure que les résultats vendus au cabinet contenaient également des questions supplémentaires et «des tris détaillés par catégorie de population des résultats de nos enquêtes publiées, comme le font depuis longtemps la plupart des instituts d’études». Ce qui justifierait une facturation spécifique, «Cette autre prestation ne correspond donc aucunement aux questions financées par LCI et Le Figaro», assure ainsi le communiqué. Quelques soient les conditions de ces sondages, une dépense de cette importance paraît excessive. Le fait de ne pas permettre cette commission d’enquête constitue une grave entorse à la démocratie, il est bon de rappeler que Nicolas Sarkozy lorsqu’il a été élu avait souhaité que les dépenses soient contrôlées par la Cour des Comptes, transparence, transparence disait-il !

Mais nous savons tous qu’il aime dépenser et pourquoi se gêner quand il peut le faire ! N’avez-vous pas remarqué qu’il a peu de considération pour ceux qui ne sont pas de son bord. Et même on se demande parfois comment ses ministres peuvent le supporter.

A cette dépense on apprend de plus que les effectifs et les salaires ont flambés dans les ministères. Les personnels des cabinets ministériels ont vu leur rémunération augmenter de 56,8% et leurs effectifs de 11%. Ce qui fait dire au député socialiste René Dosière que «le gouvernement ne connaît pas la crise», oui mais il y a l’emprunt de 30 milliards pour ces augmentations qu’il nous faudra rembourser avec le reste !

Des effectifs passés de 2 949 à 3 277. Les effectifs globaux, membres du cabinet plus personnels chargés des fonctions de support sont passés de 2 949 à 3 277. Ce qui fait une augmentation de 11,1%. Les rémunérations ont, dans le même temps, connu «une progression vertigineuse de 56,8%». Elles sont passées de 24,6 millions d’euros à 38,6 millions. S’y ajoute la progression des indemnités de sujétions particulières, ISP, en hausse de 20,6%. Comme le nombre de bénéficiaires a augmenté, le montant moyen des primes par personne a gagné 11,7%. Ils devaient être très mal payés. En fait, il sait bien graisser pour ne pas que cela coince et diviser pour régner est sa doctrine, l’essentiel est d’avoir une légère majorité pour être réélu, et pour les régionales il graisse. Un détail, Jean Louis-Borloo utilise 48 chauffeurs et Bernard Kouchner 40 personnes dans l’intendance, pourquoi faire moins quand on peut faire plus ! Le Nouvel Observateur.fr

Depuis, la parution dans ce journal en ligne le premier ministre François Fillon à démenti le 28/11/09 ces augmentations, soulignant des erreurs commises dans les calculs du député René Dozière, voir ici.

Nous les retraités c’est de l’ordre du 1 % et basta, sans plus de commentaires.

Mais, ce n’est pas tout, pendant qu’on est dans cette dynamique Bruxelles envisage d’augmenter les 38.000 Agents de 3,7 %. Il faut savoir que par exemple José Manuel Barroso et le président du Conseil, Herman Van Rompuy, percevront une indemnité de 304 000 euros nets par an, à laquelle s’ajoutent des indemnités de résidence et de représentation.

Nous sommes vraiment des pauvres types.