Les dirigeants des partis sociaux-démocrates de six pays d'Europe centrale, réunis hier à Prague, se sont prononcés à travers un manifeste contre le déploiement du bouclier antimissile américain en Europe centrale, craignant que celui-ci ne relance la course aux armements.
Les pays européens représentés par les chefs de leur parti social-démocrate étaient l'Autriche, les républiques tchèques et slovaques, la Slovénie, la Pologne, et l'Allemagne.
Le responsable du SPD allemand, Kurt Beck, a signalé que le manifeste, baptisé « Appel de Prague », était aussi un message lancé à la chancelière démocrate chrétienne allemande, Angela Merkel, qui a formé un gouvernement de coalition avec les sociaux-démocrates, « Qu'elle n'oublie pas que nous gouvernons ensemble, et que nous sommes tous d'accord pour nous opposer à toute nouvelle course aux armements en Europe ».
Les sociaux-démocrates européens réunis à Prague demandent à tous les autres partis politiques européens ainsi qu'à l'OTAN d'intervenir contre le bouclier antimissile prévu par Washington, dont les radars seraient installés sur le territoire de la République tchèque et les missiles antimissiles en Pologne, dans le but de protéger l'Europe et les États-Unis contre une éventuelle attaque à l'aide d'armes de destruction massive nucléaire, chimique ou bactériologique.
De plus, les sociaux-démocrates considèrent que la Russie doit être incluse au débat, la Russie qui dès l'annonce faite par Washington s'est montrée très défavorable à cette initiative.
Le Parti socialiste hongrois, au pouvoir à Budapest, participait à la rencontre comme observateur, mais a refusé de voir son nom associé à ce manifeste au nom de la défense contre « une menace terroriste ».