L’année 2009 a été marquée par le succès des dispositifs légaux et de l’Association des fournisseurs d’accès (Afa), notamment en ce qui se rapporte aux contenus pédopornographiques. Les signalements des internautes via le site de l’Afa, Pointdecontact.net, sont globalement en hausse (+36% de 2008 à 2009), mais ceux suspectés d’héberger effectivement des contenus pédopornographiques sont moindres (-15 %), passant de 1 171 à 987.
L’augmentation des signalements de ce type de site, de 3 359 à 4 573 marque « la différence d’appréciation du danger entre le grand public et les experts ». Si la malveillance peut entrer en ligne de compte (le signalement ayant pour but de déclencher une enquête qui n’aurait pas lieu d’être), elle semble négligeable. En revanche, pour les sites à caractère pornographique en général, accessibles aux mineurs, l’augmentation est forte (1 700 sites signalés globalement, dont 970 traités par Pointdecontact). « Ces chiffres prouvent la nécessaire coexistence de la plateforme www.internet-signalement.gouv.fr et de www.pointdecontact.net qui sont parfaitement complémentaires, » a considéré Christian Aghroum, commissaire divisionnaire, chef de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux Technologies de l’information et de la Communication (OCLCTIC).
Le tableau ci-dessus met en regard les signalements adressés par les internautes et ceux traités par Pointdecontact et leur qualification juridique. Le nombre des signalements hors champ de compétence explique les disparités, ainsi que les différences d’appréciation du type de qualification juridique (certains sites estimés pédopornographiques et accessibles aux mineurs changeant de qualification).
L’Afa signale de même que :
• 31 sites parmi les 294 signalés par les internautes comme présentant un contenu incitant à la violence ou au suicide se sont avérés potentiellement illégaux soit 210 % d’augmentation entre 2008 et 2009 ;
• 12 sites parmi les 50 signalés par les internautes comme présentant un contenu terroriste se sont avérés potentiellement illégaux, soit une augmentation de 50 % au regard de 2008 ;
• 240 sites parmi les 1247 signalés par les internautes comme présentant des contenus racistes ou incitants à la haine raciale, soit une baisse de 38,6 % comparé à 2008.
Christian Aghroum pointe une augmentation inquiétante des sites à contenus pornographique accessible aux mineurs. En fait, nombre de ces sites sont accessibles en cliquant simplement sur un bouton de type « Entrer ». Cette progression reflète, selon Christian Aghroum et l’Afa « que les internautes mineurs reconnaissent de mieux en mieux les infractions. L’augmentation de signalements de sites incitatifs à la violence reflète, elle, l’entraide entre les internautes qui aident les autres en dépistant ce type de site. ».
En fait, sur 7 627 sites ayant fait l’objet d’un examen en 2009, 1 007 ont été estimés « potentiellement illégaux » et la coopération entre l’Afa et les fournisseurs d’accès a entraîné déjà (sous réserve de fermetures ultérieures) le retrait de 663 sites. La Fédération des hotlines Inhope, dont l’Afa est l’une des associations correspondantes, constituent un réseau coordonné par la Délégation aux usages de l’Internet soutenu par la Commission européenne dans le cadre du programme Safer Internet Plus. Le Safer Internet Day est une manifestation de sensibilisation touchant l’ensemble des Pays de l’UE et des pays tiers (Russie, Australie, État-Unis, Argentine…).
Le conseil d’administration de l’Afa réunit quatre des principaux FAI français et Google France. Le bilan complet est accessible en ligne sur le site de l’Afa.
Ces chiffres contribuent aussi à alimenter le débat sur la loi LOPPSI (ou LOPSI 2), projet de loi complétant la loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure de 2002.
Voir aussi le récent reportage de France3 sur la surveillance des réseaux pédophiles ou le récent article de La Montagne sur un fait similaire.
Pour mettre en perspective – sans pour autant vouloir comparer l’incomparable – voici, sur le sujet de la fermeture de sites pornographiques en Chine, une très récente dépêche de Xinhua (agence Chine nouvelle) :
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BEIJING, 11 février (Xinhua) — A la date du 10 février, la dernière campagne de la Chine contre les sites internet à contenu obscène ou pornographique, lancée le 8 décembre 2009, a permis de fermer 16 000 sites, indiquent les statistiques du Département international du Comité central du Parti communiste chinois (PCC).
Plus de 850 000 photos, 1,3 million de messages, 30 romans en ligne et 15 jeux pour téléphones portables aux contenus obscènes ou pornographiques ont été supprimés.
Un officiel du département a déclaré que la campagne a fait de grands progrès dans la lutte contre les sites Internet pornographiques, car les contenus obscènes sur Internet en Chine ont été notablement réduits et la tendance de diffuser de telles informations par téléphone portable est sous contrôle.
Selon ce responsable, 24 opérateurs Internet ont été dévoilés et mis à l’index pour avoir fourni des services à de tels sites.
Depuis décembre dernier, quand la Chine a fait savoir qu’elle offrait des récompenses pour tout renseignement permettant de découvrir des sites Internet pornographiques, un total de 476 personnes se sont partagées 395 000 yuans (57 800 dollars).
La Chine possède plus de 338 millions d’internautes, dont plus de 60% ont moins de 30 ans, selon le Centre chinois d’Information sur Internet.
La campagne commencée le 8 décembre 2009 doit se poursuivre jusqu’en mai 2010.
Bien évidemment, les mesures ne sont pas les mêmes entre les deux pays, les législations diffèrent.
Tres bon article, concis, précis et bien écrit!
lisez les enquetes de paul emile charlton sur les disparitions d etres humains en france et en europe !! les noms des commanditaires vous ferons prendre consciences de la difficultez a luttez contres c est gens sarkozy est sitez entres autres sur http://www.editionsliberte.com ( boite a pandore )