Les « SDF » et nous.

 

 

 

Les SDF et nous…

 

        Dame météo n’arrête pas de nous annoncer du froid. Moins quelque chose… Enfin quoi, du froid en hiver ? Ça doit être la faute au gouvernement !

         C’est alors qu’on peut se mettre à penser aux SDF. Jadis on parlait de clodos, de clochards, des gens qui méritaient au moins un substantif. Péjoratif mais leur conférant une existence. La bien-pensence qui avait fait disparaître les aveugles (sans doute répugnants) au profit des non-voyants à trouver un moyen de retirer l’existence des exclus en les affublant d’un sigle. Vous avez RER, RATP, SNCF et …SDF.

        Un avantage indéniable, en 3 lettres, la diversité des situations est résumée. Vous n’avez aucune chance de mettre un visage à ce sigle. Et l’on n’a pas besoin de mauvaise conscience ou de s’écorcher la bouche en énonçant un vocable accablant.

        Rappel indécent : il meurt plus de « SDF » l’été, mais les vacances, la plage…

        Qui, accepterait un « SDF » chez lui ? Personne ou presque. Nous les acceptons tels qu’ils sont, dehors. Et en plus ils ne se révoltent pas. (Relire si besoin V. Hugo, les gueux, Quasimodo…, chantez si vous voulez)

        Bien sûr nous confions à l’Etat le soin de nous les cacher dans quelque centre d’accueil. Nous espérons que la soupe populaire, servie par l’Armée du salut, Emmaüs et tous les autres dévoués à notre place les réchauffera un peu.

        Une pièce au mendiant (encore un vocable existentiel), un don à un organisme et nous avons fait notre devoir.

        Non, ce n’est pas un articulet pour donner mauvaise conscience mais plutôt pour faire réfléchir aux progrès de l’humanité qui grâce au capitalisme permettent l’exclusion en comptant( !) sur la solidarité collective et étatique.

        Mais dans les pays dits en voie de développement, chez tous ceux qui ont encore un sens de la famille, de la tribu (des sauvages, quoi ?) on ne laisse personne dans le caniveau. Chez les nomades, non plus. En Orient, il n’en est pas de même sans doute. La Chine élimine.

         L’individualisme forcené en Occident dispense de ces pratiques quasi médiévales.

        Et si l’on ajoutait solidarité à l’identité française ?

4 réflexions sur « Les « SDF » et nous. »

  1. D’apres le Figaro, La France serait championne d’Europe des SDF
    Pour des raisons différentes, du Nord au Sud de l’Europe aucun pays d’a sur le pavé autant de sans-abri que la France. Nous n’avons ni la solidarité familiale des pays du sud, ni la politique de logement des pays du nord et continentaux. En Allemagne, il n’y a pratiquement personne dans la rue qui ne l’ai réellement souhaité, parce que les landers ont construit des foyers en nombre suffisant pour les loger. Au Royaume-Uni, l’investissement en matière de logement social a doublé depuis 1997. Résultat : le nombre de SDF a chuté de façon substantielle en dix ans : il y en a aujourd’hui moins de 500 en Angleterre ! (contre 5000 à Toulouse!) L’expulsion ne doit être utilisée qu’en dernier recours. Une campagne ambitieuse visant à mettre fin à l’exclusion liée au logement d’ici à 2022 a été lancée le 1er décembre
    Le roi Albert II lui-même a mis à disposition deux appartements du domaine royal de Ciergnon, et une caserne militaire

    En France on promet des logements sociaux mais on ne fait rien!

  2. ouais ben mon conjoint et moi, on a accueilli un sdf chez nous, un peu plus d’un mois. Il a trouvé un appart et a pu s’installer.
    voilà. tac.

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