Les samourais, dans leur armure de cuir, de cordes tressées et de laques, ont bataillé pendant, plus de 9 siècles, valeureusement au nom de leur seigneur. Un sabre au nom de l’honneur, de la fidélité, et pour lequel la défaite était synonyme de honte. Préférant la mort que le déshonneur. Ils incarnent à eux seuls l’image de marque de leur pays, le Japon. L’ordre a périclité mais il continue de survivre à travers des œuvres de fictions et les traces qu’il a laissé.


Afin de leur rendre hommage, le quai Branly de Paris leur dédie une exposition exceptionnelle. Pour la première fois en Europe, ces soldats nippons ont le privilège d’être accueilli dans un musée. On n’espère que ça ne sera pas la dernière. Depuis le 8 novembre, c’est une  prestigieuse collection d’armures ainsi que des accessoires qui nous est donné à voir.


On peut bien remercier Ann et Gabriel Barbier-Muller d’avoir collecté toutes ces pièces normalement exposées dans le pays des cowboys.


Le visiteur est directement plongé dans l’ambiance. Dès l’entrée, il est accueilli par deux cavaliers sur leur monture. L’accent de l’exposition est mis sur le Omote Dogu, l’aspect extérieur et intérieur de ces guerriers.


A l’instar des chevaliers occidentaux, l’armure est un vrai signe de richesse mais également un moyen d’effrayer l’ennemi au combat.


On apprendra que dès leur plus tendre enfance, ils sont préparés à servir. Un peu comme des prêtres mais sans le côté religieux. Elevés suivant le bushido, le code moral et d’honneur, qui forgea leur personnalité. Sportifs aguerris, ils étaient aussi des hommes de sciences et de stratégies. Le proverbe, un esprit sain dans un corps sain, leur allant comme un gant.


L’armure était au tout début juste rudimentaire, fonctionnelle, elle devait protéger celui qui la portait, de se voir porter un coup létal. La paix vint durant la période Tokugawa et cet objet d’armurerie se muta en support artistique. Des écoles spécialisées se développèrent et les ornementations se multiplièrent. Les motifs louant la faune et la flore étaient les plus répandus. N’oublions pas que les japonais étant de confession bouddhiste, vouent une grande place aux forces de la Nature.


Tous les amateurs de culture japonaise, et même ceux qui ne le sont pas, devraient se ruer dans les couloirs du musée pour y admirer les 600 pièces d’une qualité incroyable et très bien conservées. Vous avez jusqu’au 29 janvier 2012 car après il sera trop tard.