Les salariés de Florange ne croient pas aux annonces de Sarkozy, lit-on en titre sous le site http://www.boursier.com/actualites/economie/les-salaries-de-florange-ne-croient-pas-aux-annonces-de-sarkozy-13608.html
Cette affaire ayant été traitée par JP Visée sous ce site (voir http://www.come4news.com/les-hauts-fourneaux-redemarrent-promesse-ou-realite-890128), on ne va donc pas y revenir.
En revanche, l’article d’Eric intitulé "Arcelor-Mittal: Un euro symbolique pour 700 suppressions d’emplois", et publié le 13 janvier 2008 (voir http://www.come4news.com/arceelor-mittal-un-euro-symbolique-pour-700-suppressions-demplois-530242.html) est riche d’enseignement sur la stratégie du groupe Arcelor Mittal, premier producteur mondial de l’acier et propriétaire de l’unité de Florenge.
Mais écoutons Eric, qui écrit ceci, en cours d’article :
Devenu la vitrine sociale du groupe indien, c’est le site de Gandrange qui fut même mis en avant notamment en 2006, lorsqu’il fallut convaincre à l’heure d’englober Arcelor et rassurer sur le maintien des emplois.
Et ce même Eric de citer, à la phrase suivante, Lakshmi Mittal en personne, fondateur et président actuel du groupe Arcelor-Mittal.
"L’Europe a les pieds pris dans sa tradition industrielle et encore aujourd’hui, bien peu de groupes européens sont des leaders mondiaux. Cette transaction va changer les choses. Une entreprise européenne va devenir le numéro un indiscutable de l’acier", affirme avec conviction Lakshmi Mittal en avril 2006 à … Gandrange.
Un tel propos est bien évidemment un euphémisme. Il n’est qu’à regarder, en effet, comment Lakshmi Mittal fit sa fortune dans la sidérurgie, ce domaine qu’il connaît d’ailleurs depuis qu’il est né, puisque son père avait une entreprise sidérurgique à Calcutta.
C’est ainsi que toute la stratégie de Mittal, pour permettre à l’entreprise familiale de grandir et de devenir, avec le temps, le premier groupe du monde, consista à créer tout un réseau d’influences, dans les milieux d’affaires, qui permettra à cet homme d’affaire entepreneur de s’entourer, un peu partout, d’avocats, de banquiers, et de politiciens, et ce toujours avec le même objectif : acheter, dans le domaine de la sidérurgie, et sur les cinq continents, des entreprises en état de quasi faillite et contrôlées, sur le plan de l’actionnariat, aussi bien par des privés que par des organismes d’Etat, afin de les restructurer en mettant au rebut les activités non rentables, ce qui permettra à ces entreprises de redémarrer sur un mode plus mineur, et à leur cours boursier de grandir à nouveau.
Et grâce aux plus-values boursières ainsi réalisées, notre homme d’affaires indien va recommencer ailleurs le même procédé qui consiste à acheter et à restructurer d’autres entreprises en état de quasi faillite. Et si, comme ce fut le cas avec Acelor, l’entreprise est lui aussi un conglomérat très puissant dans le domaine de la sidérurgie, il va effectuer une OPA dont on peut d’ailleurs lire toute la procédure en détail dans une étude intitulée "OPA de Mittal sur Arcelor" et réalisée par des étudiants de l’Ecole de Guerre Economique (voir site www.ege.fr) et qui fut publiée en août 2006 dans la revue Sentinel (voir site www.infosentinel.com).
Or, il ressort de cette étude que la structure de l’actionnariat du groupe Acelor était très ouverte, contrairement à une structure du groupe Mittal qui n’a jamais cessé d’être familiale.
Et pour les mêmes raisons, certains pays européens sont devenus de véritables passoires sur le plan de la défense de leur patrimoine industriel. D’abord parce que des propriétaires d’entreprise, tous nationaux au départ, ont vendu leurs entreprises au plus offrant. Et ensuite parce qu’ils les ont vendues à des hommes d’affaires ou à des sociétés venues de l’étranger, lesquelles vont intégrer les unités nouvellement acquises, au sein d’une stratégie mondiale dans laquelle l’Europe jouera de plus en plus, à l’avenir, un rôle mineur.
C’est ainsi que, pour en revenir à la sidérurgie qui fait l’objet de cet article, ce qui intéressa le président du groupe Arcelor Mittal, au moment de son OPA sur Arcelor, ce n’est pas tant les unités européennes en soi, de la sidérurgie, que le fait de pouvoir contrôler, au fur et à mesure des acquisitions nouvelles, toute la production mondiale de l’acier, et de faire, en tant que monopole dans ce secteur, des bénéfices partout où la demande de l’acier augmente (elle qui se manifeste surtout, à l’heure actuelle, dans des pays comme la Chine ou l’Inde).
Or, face une telle stratégie, qui repose sur la réduction maximale des coûts directs de production à l’échelle mondiale, les travailleurs de Gandrange, de Florange ou d’ailleurs sont complètement dépourvus. Et ils le sont car avant même de s’implanter en France, le groupe fondé par Lakshmi Mittal va s’assurer de la participation des dirigeants du pays (étant bien entendu qu’ils ne vont pas s’adresser aux syndicats des travailleurs – sinon pour les appâter avec un programme mirobolant – , puisque le capitalisme mondial repose, en son expression néolibérale, sur leur suppression).
Mais le problème n’est pas là. Il est dans la mentalité de ceux qui, au sein du monde politique (tous pays confondus), ont permis au néolibéralisme – symbolisé, à l’échelle mondiale, par les sociétés multinationales – de se développer (elles qui, ont, dans leurs conseils d’administration, des hommes d’affaires, des industriels, des politiciens, des avocats, mais aucun ouvrier).
Si donc le chômage augmente, dans certains pays d’Europe, ce n’est pas seulement parce que le travail y a cessé d’être rentable, mais parce que des groupes s’y sont implantés qui ont, en matière de politique industrielle, une stratégie mondiale.
Celle-ci s’exerçant également dans le monde de la finance, pour s’agrandir le groupe va faire des OPA sur d’autres groupes , et, une fois l’OPA réalisée, il mettra au rancart, dans le domaine industriel, tout le superflu, en dégraissant, au sein des entreprises nouvellement acquises, tout ce qui peut l’être.
Et parce que l’avenir du groupe dépend également des innovations, une part des bénéfices du groupe sera consacrée à la recherche et au développement (que ce soit au sein de l’entreprise, ou en externe, par le développement de centres de recherche).
Quant la fiscalité payée par le groupe, elle sera minimale puisque le siège du groupe se situera, la plupart du temps, dans un paradis fiscal (comme d’ailleurs le siège de certains partis politiques qui, toutes couleurs politiques et pays confondus, ont leur caisse noire dans ces paradis).
Pas de reprise du dialogue entre la direction et les délégués syndicaux, lors de la réunion de «facilitation» organisée le vendredi 9 mars 012, sous l’égide de l’Etat à la sous-préfecture de Thionville, lit-on, dans le journal Le Parisien, sous le site http://www.leparisien.fr/economie/arcelormittal-florange-echec-de-la-reunion-entre-direction-et-syndicats-09-03-2012-1897618.php
D’après le contenu de l’article le préfet de Lorraine a néanmoins assuré que » les engagements de Sarkozy seront «garantis».
Rappelons que cette garantie porte sur une enveloppe de 17 milllions d’euros, promise par le groupe Arcelor Mittal, et répartie comme suit : deux millions pour réaliser les travaux sur le deuxième haut-fourneau du site, à l’arrêt, afin qu’il puisse repartir dès le deuxième semestre 2012; sept milliards pour la construction d’un nouveau gazomètre pour la cockerie de Florange; et enfin huit millions pour développer de nouveaux produits à Florange, destinés au marché de l’automobile, selon le Chef de l’Etat (cf. 20 Minutes.fr, édition du samedi 10 mars 2012)
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Pour tester la volonté de Lakshmi Mittal dans cette affaire, les syndicats et les pouvoirs publics français devraient évaluer ensemble la valeur du site de Florenge en fonction de l’état du marché français pour les produits de la sidérurgie (et ce compte tenu des améliorations à apporter au site), puis, dans un deuxième temps, faire une proposition de rachat du site au groupe Arcelor Mittal, et voir quelle est la réaction de Lakshmi Mittal ou de ses représentants à Florenge.
On verra alors, sur la base des chiffres proposés par les uns et les autres, quelle est la véritable stratégie de ce groupe.
Pendant que la journée du 15 mars 2012 est marquée, à Paris, par des échauffourées opposant les salariés de l’aciérie ArcelorMittal de Florange aux forces de l’ordre, devant le QG de Nicolas Sarkozy, à Liège, le groupe ArcelorMittal clôt la première phase de la procédure Renault à l’échelon européen (titre RTL Inf.BE, dans son édition du jour, (ainsi qu’on le lire sous le site http://www.rtl.be/info/economie/belgique/863766/liege-arcelormittal-clot-la-premiere-phase-de-la-procedure-renault-a-l-echelon-europeen )
Rappelons en quoi consiste la procédure Renault :
On parle de licenciement collectif à partir de :
• 10 licenciements dans une entreprise de 20 à 99 travailleurs
• 10 % de licenciements dans une entreprise de 100 à 299 travailleurs
• 30 licenciements dans une entreprise d’au moins 300 travailleurs
Une fois enclenchée, la procédure Renault se déroule en deux phases :
• durant la phase d’information et de consultation, l’employeur doit justifier son intention de licencier. Les travailleurs, par l’intermédiaire du Conseil d’entreprise ou de leurs délégués syndicaux, peuvent alors poser toutes les questions utiles pour comprendre les raisons du licenciement collectif. Ils peuvent aussi émettre des propositions en vue de diminuer le nombre de licenciements, notamment en proposant des alternatives (par exemple, la réduction du temps de travail, la prépension ou le reclassement professionnel). L’employeur a l’obligation de les examiner et d’en discuter. Cette première phase n’est pas limitée dans le temps.
• durant la phase de négociation, les délégués s’attèlent à concrétiser toutes les mesures permettant de diminuer le nombre de licenciements et à obtenir les meilleures conditions de départ pour les travailleurs licenciés. En d’autres termes, employeurs et représentants syndicaux négocient le plan social. Cette seconde phase est limitée à une durée de trente jours, qui peut être augmentée de trente autres jours, moyennant l’autorisation du directeur du Comité subrégional pour l’emploi.
Le lecteur de C4N trouvera ci-dessous, sous la forme de plusieurs commentaires sucessifs, des extraits d’un rapport rédigé en anglais et qui tâche de montrer, par des exemples concrets, quelle fut, jusqu’en 2008, l’attitude du groupe Mittal Steel (qui deviendra par la suite Arcelor Mittal) dans certains des pays où le groupe s’est implanté.
On peut se procurer ce rapport, sous la forme d’un fichier PDF, sur le site [url]http://bankwatch.org/publications/wake-arcelormittal-global-steel-giants-local-impacts[/url]
Les extraits cités ci-après (qui ont été traduits par mes soins en français) se réfèrent à l’introduction et à la conclusion.
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(1ère partie)
Titre du rapport : Dans le sillage d’ArcelorMittal: les impacts locaux du géant mondial de l’acier (Date de la rédaction : Mai 2008)
La montée d’un géant de l’acier
Beaucoup perçoivent la transformation de Mittal Steel – désormais ArcelorMittal – à partir d’un petit moulin, en un géant mondial de l’acier, comme l’une des grandes merveilles du monde des affaires. Après avoir travaillé dans l’entreprise de son père dans la petite sidérurgie et avoir ouvert une usine sidérurgique en Indonésie, Lakshmi Mittal, a développé l’affaire paternelle et bâtit sa fortune en achetant des vieilles usines à travers le monde et en les transformant en entreprises rentables. Le succès en affaires permit à Mittal d’amasser une très grande fortune, lui qui est maintenant classé au quatrième rang des plus grandes fortunes, par le magazine Forbes, avec une fortune personnelle estimée à 45 milliards de dollars. Il est également le PDG du plus grand groupe sidérurgique dans le monde, après que Mittal Steel eut racheté Arcelor, basé au Luxembourg, en 2006. En plus de mines en Afrique, en Asie centrale, Amérique du Nord et Europe de l’Est, maintenant que Mittal a repris Arcelor, le groupe possède des aciéries dans 14 pays. Et Arcelor-Mittal de se concentrer désormais sur des pays tels que l’Inde et la Chine.
(2e partie)
Le succès de l’entreprise est lié à au fait que Mittal sut tirer parti des faiblesses des législations nationales ansi que des querelles politiques. Durant les trois dernières décennies, Mittal racheta des usines délabrées appartenant à l’Etat, comme le fut le cas à Trinidad, au Mexique, en Pologne, en République tchèque, en Roumanie, en Afrique du Sud et en Algérie.
Le coût de la réussite de Mittal Steel fut payé en grande partie par les communautés vivant et travaillant à proximité des usines de l’entreprise. Mittal Steel s’est
taillé une réputation mondiale pour privilégier la productivité à la protection de l’environnement, au respect des communautés et aux pratiques de travail équitables dans les pays où le groupe a a ses aciéries – comme en Roumanie, en Pologne, en République tchèque, en Afrique du Sud, au Kazakhstan et aux Etats-Unis, et ce en dépit des déclarations de l’entreprise sur ces sujets et sur les investissements réalisés par lui en ces différents domaines.
Un des aspects les plus décevants de l’histoire du succès de Mittal est de savoir comment, en dépit de son bilan environnemental et social très pauvre, les responsables politiques et les institutions financières internationales ont soutenu à plusieurs reprises le groupe, politiquement et financièrement, approuvant ainsi, implicitement, ses méthodes de travail.
Exemple le plus notoire : l’achat par Mittal du pouvoir poltique au moment de sn acquisition de l’usine de Galati en Roumanie. C’est ainsi que l’ancien Premier
Ministre britannique, Tony Blair, est intervenu afin d’aider le groupe Mittal Steel à acheter le groupe sidérurgique roumain Galati, un mois après le versement d’un
don de 250’000 dollars (125 000 livres sterling) fait par le groupe au Parti Travailliste cher à Tony Blair. Dans un lettre extraordinaire, M. Blair déclara au
premier ministre de la Roumanie que la vente de la plus grande entreprise d’Etat à Lakshmi Mittal renforcerait les chances du pays de rejoindre l’Union européenne.
(3e partie)
Construire un empire d’acier sur l’argent public
La société bénéficia d’exonérations ou de réductions fiscales dans plusieurs pays, y compris au Kazakhstan et en République tchèque, mais la question doit être posée: pourquoi la plus grande société sidérurgique du monde n’a-t-elle pas les moyens de payer les taxes à part entière? Mittal Steel a également reçu une aide importante, sous la forme de prêts à faible intérêt, de la Société financière internationale (SFI) et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
Ces banques publiques ont pour mission de contribuer au développement du secteur privé, en mettant l’accent sur les petites et moyennes entreprises, ainsi que sur l’appui de projets qui ne pourraient se développer grâce aux financements provenant d’autres sources. Pourtant, durant les dix dernières années le groupe Mittal Steel bénéficia de pas moins de dix prêts publics à partir de ces banques.
Le but de ces prêts varia, mais plusieurs étaient destinés, au moins partiellement, à l’amélioration de l’efficacité énergétique, à la réduction de la pollution ou
l’amélioration des normes de santé et de sécurité. Plusieurs, sinon la totalité, des projets, nécessitèrent la préparation de plans d’action environnementaux.
Malgré le côté louable de ces objectifs, il n’y a aucune raison pour que l’argent public doive soutenir ce que le groupe était tenu de faire de toutes façons. Mittal pouvait sûrement lever des fonds auprès d’autres sources, à des tarifs raisonnables, afin d’élever le niveau de ses usines.
Même si la SFI et la BERD ont pu croire que l’octroi de prêts de développement, à de faibles taux d’intérêt, à un groupe qui appartient en grande partie à la personne dont la fortune est la quatrième au monde, est une bonne utilisation des deniers publics, la persistance des problèmes dans les usines du groupe devrait être l’occasion de tirer, dès à présent, la sonnette d’alarme.
(4e partie)
Les études de cas figurant dans ce rapport dont le but est d’examiner l’impact des projets financés par la SFI et la BERD, du groupe Mittal – tour à tour en Roumanie, en Ukraine, en Bosnie-Herzégovine, en République tchèque et au Kazakhstan – indiquent que, quelles que soient les bonnes intentions affichées derrière chacun des prêts, il n’ya pas eu d’améliorations suffisantes, suite aux investissements financés sur fonds publics. [C’est ainsi que] la pollution de l’environnement, la santé et la sécurité des travailleurs n’ont jamais cessé de constituer des problèmes durant ‘implémentation de certains projets. voire même durant la totalité d’entre eux.
Personne ne s’attend à ce que les usines sidérurgiques et les mines soient transformées en une nuit, mais, après plusieurs années, on devrait s’attendre à des
améliorations sensibles.
Toutefois, les groupements appartenant à la société civile, en Roumanie et en Ukraine, ne furent même pas en mesure de savoir ce qui était planifié, pour la défense de l’environnement, afin d’évaluer les progrès en cours. Lorsque des informations venaient au jour, elles provenaient généralement de la BERD, plutôt que du groupe Mittal.
Selon la BERD, quelques améliorations furent apportées, par le biais des plans d’action environnementaux, chez les sociétés Galati et Temirtau. On devrait néanmoins accorder plus d’attention aux témoignages, recueillis ici et là, en provenance de la Roumanie et l’Ukraine, montrant que l’enthousiasme du groupe
Mittal pour la réduction des coûts, s’étend bel et bien à ses investissements dans l’amélioration de la santé et de la sécurité des travailleurs, ainsi que pour
l’environnement, améliorations qui pour l’heure ne figurent que sur le papier. Sans un accès régulier aux projets à effectuer en ces domaines, il est impossible
d’estimer à quelle fréquence ils sont réalisés; mais cela montre à quel point il est nécessaire d’avoir un suivi sérieux afin de contrôler que les investissements
s’effectuent conformément à ce qui a été prévu au moment ou la BERD et la SFI ont accordé leurs prêts.
(5e partie)
Antécédents « rouillés ».
En raison de l’attitude du groupe Arcelor-Mittal et de la négligence de leurs propres gouvernements, les gens se battent pour faire valoir, contre le groupe, leurs droits dans les deux hémisphères, lesquels droits portent sur des problèmes tels que la pollution, les normes de sécurité des pauvres, les expulsions forcées, et l’acquisition des terres agricoles. Par exemple, en Afrique du Sud, les communautés se sont battues contre la pollution de Mittal Steel et son intimidation à l’endroit des familles ayant refusé de vendre leurs terres à des fins d’extension de l’entreprise.
En septembre 2006, après des problèmes relevant de la santé et de la sécurité des travailleurs dans les mines kazakhes, le groupe Mittal défraya la chronique
lorsque 41 mineurs décédèrent dans les mines de charbon Lenina détenues par Arcelor-Mittal. Les ouvriers se mirent en grève pour exiger des hausses de
salaires et une sécurité améliorée. En janvier 2008, un autre accident, dans les mines kazakhes du groupe Mittal, fut la cause de 30 nouveaux décès, portant le
nombre total de décès à 191, depuis que le groupe reprit, en 1996, l’aciérie Temirtau et les mines qui l’accompagnent. En avril 2008, le Bureau du Procureur
général avertit que le groupe risquait de voir arrêtées ses activités minières s’il ne faisait pas plus pour améliorer les standards relatifs à la sécurité.
Les préoccupations concernant la santé et la sécurité furent également monnaie courante auprès des aciéries du groupe; par exemple chez l’entreprise Galati,
en Roumanie, et chez l’entreprise Kryviy Rih, en Ukraine – les membres de l’Union Solidaritatea, à Galati, soutenant que le management de l’usine était engagé dans un large éventail de tactiques visant à supprimer les activités syndicales.
(6e partie)
Le mépris du groupe Mittal par rapport aux normes environnementales, ne se limite pas aux pays en développement. Ainsi, en août 2006, l’Agence américaine de protection de l’environnement cita Mittal Steel, aux États-Unis, pour avoir violé la législation sur l’assainissement de l’air dans les aciéries de l’entreprise ; et,
dans l’unité sidérurgique installée dans l’Ohio et reprise par le groupe Mittal Steel en 2005, les collectivités locales se montrèrent outrées par les niveaux élevés de pollution et les problèmes consécutifs de santé des travailleurs. Lers mesures prises par le groupe, pour répondre aux doléances des gens, furent très
pauvres. Aux États-Unis, le groupe ne cessa de refuser les demandes des collectivités de l’Etat de l’Ohio l’engageant à s’engager auprès de la population
riveraine, malgré les 33,891 lettres personnelles, manuscrites et autres pétitions allant dans ce sens.
En République tchèque, la situation fut très similaire aux problèmes rencontrés dans l’Ohio. Le niveau élevé de pollution de l’air, à proximité de l’aciérie Arcelor-Mittal, fut critiqué par les riverains durant très longtemps. Fin 2007 et début 2008, une pétition contre le comportement irresponsable d’Arcelor-Mittal et les autorités de l’Etat fut lancée, et plusieurs citoyens poursuivirent ArcelorMittal en justice en raison de la menace permanente que représentait les activités du
groupe pour leur santé. Dans le même temps, une demande de réexamen des permis d’exploiter de l’entreprise, furent soumis aux autorités de justice compétentes.
Derrière le rideau d’acier
Une raison importante des problèmes susmentionnés, est le management par la réduction des coûts, que le groupe Mittal adopta dans plusieurs de ses usines
sidérurgiques et de ses mines, mettant ainsi en danger la santé et la sécurité des travailleurs ains que celles des riverains de ses usines. L’accent mit par le
groupe sur des objectifs de production élevés crérent des dizaines de problèmes, allant de la mise hors circuit des équipements de contrôle de la pollution dans
le complexe de Kryviy Rih, en Ukraine, durant la nuit et durant le week-end (pour accélérer le processus de production), aux accidents mortels du Kazakhstan.
(7e partie)
Un deuxième problème important découle des rapports de pouvoir inégaux entre le gouvernement concerné et le groupe sidérurgique. Dans la plupart des cas, les décideurs sont réticents à mettre une pression significative sur le groupe Mittal pour qu’il relève ses normes et pour que ses usines emploient un grand nombre de personnes, puisqu’il est souvent le principal employeur de la région. Toute tentative des gouvernements qui pourrait mettre en danger les relations avec le groupe Mittal est extrêmement controversée. Ainsi, l’exemple donné ci-dessus du Kazakhstan est l’exception plutôt que la règle, laquelle oblige les riverains et les travailleurs à se battre seuls pour défendre leurs droits. En Inde, les énormes investissements effectués par Mittal sont considérés comme une source importante de revenus pour toute la région, avec ce résultat que les autorités de l’État ferment les yeux sur la situation des communautés locales, qui – si le projet se poursuit – seront finalement condamnées à céder leurs terres agricoles au groupe Mittal Steel.
Partout dans le monde, les gens, avec les maigres moyens et ressources qui sont les leur, ont du mal à exiger d’ArcelorMittal qu’il rende des comptes et qu’ils protégent les communautés concernée.
Le présent rapport est un effort émanant de différents groupes de travail installés dans les différentes parties du monde pour exposer ensemble la nature mondiale des problèmes causés par le groupe ArcelorMittal et pour exiger qu’une action sérieuse soit entreprise par la société et par les autorités afin de garantir la justice pour les communautés touchées.
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(8e partie)
Conclusions et recommandations
Les études de cas mentionnées ci-dessus, à propos de la pollution, de la santé et de la sécurité, ainsi que les problèmes rencontrés par les riverains des usines du groupe et par les travailleurs eux-mêmes des usines d’ArcelorMittal détenues auparavant par Mittal Steel, sont plus que de simples événements occasionnels. Au contraire, ils représentent la conclusion logique associée à la stratégie du groupe, laquelle consiste à acheter de vieilles aciéries très polluantes et opérer sur elles des réductions de coûts maximales
Si, qu’il s’agisse des problèmes de santé et de sécurité dans les mines kazakhes du groupe, ou qu’il s’agisse de la pollution de l’air sur tous les sites, ainsi que
de l’entreposage des déchets toxiques en Afrique du Sud, les problèmes varient, le thème commun est toujours le même,qui consiste dans l’opposition immuable entre la nécessité d’investir dans l’environnement, dans la protection du travail et de la santé des travailleurs, ainsi que dans l’amélioration de la sécurité d’un côté, et la nécessité de maintenir les coûts très bas de l’autre.
En Afrique du Sud, le groupe recourut à des pratiques coercitives à l’encontre des familles qui refusèrent de donner leurs terres pour permettre au groupe Mittal de s’agrandir. En Inde, il prévoit d’installer un énorme complexe sidérurgique sur les terres des communautés indigènes et des pauvres paysans.
Bien que la société prétende que d’importants investissements furent réalisés pour apporter les améliorations nécessaires, en particulier en Europe centrale et Europe de l’Est, les témoignages, recueillis ici et là, des travailleurs et des riverains, suggèrent que le niveau d’efficacité de ces investissements ne fut pas satisfaisante pour diverses raisons. Dans certains cas, les questions ont porté sur l’existence même des investissements; et, dans les autres cas, si les investissements nécessaires semblent avoir été effectués, les exigences de hausse de la production et le système de rétribution fondé sur les primes, semblent avoir mis les gestionnaires dans l’obligation de choisir entre la hausse de la production d’un côté, et la protection de l’environnement, ou de la santé, et celle de la sécurité de l’autre.
(9e partie)
Bien que nul ne s’attende à ce que tous les problèmes soient résolus du jour au lendemain, les promesses du groupe de faire d’importants efforts en matière d’investissements sont à chaque fois compromises par sa réticence, à la fois de livrer les informations nécessaires aux parties prenantes et de les rencontrer.
Son approche consistant à ignorer le grand nombre de lettres envoyées par des citoyens de l’Etat de l’Ohio, ainsi que les demandes faites pour qu’il mette en
oeuvre ses projets environnementaux en Roumanie et en Ukraine, démontre une absence fondamentale de bonne volonté de sa part, et jette un doute sur la sincérité de ses intentions. En Afrique du Sud, Mittal refusa de rendre public un rapport clé de 9000 pages dans lequel la pollution du groupe et les mesures prises par lui pour y remédier figurent dans le détail. À cet égard, un signe d’espoir repose sur le fait que que l’unité Temirtau d’ArcelorMittal a récemment adopté un Programme d’engagement des parties prenantes, et nous sommes impatients de voir comment cela fonctionne en pratique.
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(Viennent ensuite les recommandations des auteurs du rapport aux managers et actionnaires du groupe Mittal, aux autorités locales et nationales, et finalement
aux banques EBRD et IFC)
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Original Text:In the wake of ArcelorMittal: The global steel giant’s local impacts
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Lu sous le site de Challenges (cf. http://www.challenges.fr/entreprise/20120315.CHA4309/pourquoi-ils-vont-tous-a-florange.html), dans son éditon du 15 mars 2012, sous la plume d’Alice Mérieux
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Des cadeaux fiscaux qui représenteraient 10 à 15% du capital
Pour ArcelorMittal, ces procès d’intention sont injustes. Son patron en France, Hervé Bourrier, le certifie: « Notre objectif est de conforter notre activité en Lorraine et en France. Nous avons investi 2 milliards d’euros depuis cinq ans. Et notre centre de R&D mondial se situe en Lorraine, à Maizières. Ce ne sont pas des signes de désengagement! » Mais le secrétaire confédéral CGT Mohammed Oussedik a fait ses comptes: « Mis bout à bout, les cadeaux fiscaux faits à ArcelorMittal représenteraient 10 à 15% du capital! » Aurélie Filippetti en dresse la liste: « Crédit impôt recherche, arrêt de la taxe professionnelle, allégement de charges…
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Cela confirme donc bien que la politique du groupe Arcelor Mittal n’a pas varié d’un iota.
Quant à la nationalisation voulue, selon cet article, par Jean-Louis Borloo, elle doit faire partie d’un cadre où: a) il s’agit d’évaluer la valeur du site de Florenge compte tenu de la demande pour les produits de la sidérurgie issu de cette unité; b) de faire ensuite des propositions de rachat aux dirigeants du groupe Arcelor Mittal et c) de se positionner, enfin, par rapport aux réponses faites par ces dirigeants.
Car cela est bien beau de soutenir moralement les ouvriers de Florenge par de beaux disours ou par des visites d’amitié, mais c’est pas cela qui va permettre aux ouvriers de retrouver du boulot.
Sur le dossier technique associé aux problèmes de l’usine de Florenge, on lira avec profit, sous le titre « Mort annoncée », toute une série d’articles publiés depuis le 15 février dans la presse quotidienne régionale (Est-Républicain-Républicain lorrain-Vosges Matin) concernant la situation à Florange et contenant le sigle CFDT.
(Ce dossier est consultable sous le site
http://www.cfdt.fr/content/medias/media37244_yPvhnKVeohturSQ.pdf)
Le propos tenu à la page 5 :
Les chiffres font mal : + 7 % de hausse mondiale de la demande d’acier. « Mais à l’arrivée, on nous supprime nos emplois pour engraisser les actionnaires qui veulent toujours plus de profit »… trouve un écho sous le site http://leblogalupus.com/2011/10/16/acier-la-demande-mondiale-va-progresser-de-65/, ou l’on peut lire :
Acier : La demande mondiale va progresser de 6,5%
La demande devrait atteindre 1,4 milliard de tonnes en 2011 Selon les prévisions à court terme. La demande d’acier dans le monde est attendue en hausse de 6,5% en 2011 et de 5,4% en 2012, selon les prévisions à court terme, revues en hausse par rapport au mois d’avril, de la Fédération mondiale de l’acier (WSA) présentées à Paris.
….
La consommation d’acier en Chine devrait ainsi progresser de 7,5% cette année [2011] à 643,2 millions de tonnes et de 6% en 2012 (681,6 millions de tonnes). La Chine sera ainsi largement au-dessus de son niveau d’avant-crise en 2007. En parallèle, la consommation d’acier sera en 2012 de 15% inférieure à son niveau de 2007 dans les pays développés. La consommation d’acier des Etats-Unis va rebondir de 11,6% en 2011 et de 5,2% en 2012 à 93,8 millions de tonnes. La consommation en Inde croîtra de 4,3% en 2011 et de 7,9% en 2012. Au Japon, elle devrait reculer de 2,7% cette année, suite aux perturbations provoquées par le séisme de mars dernier, puis rebondir de 0,8% en 2012. La demande d’acier de l’Union européenne devrait progresser de 7% en 2011, puis de 2,5% en 2012 à environ 159 millions de tonnes, soit seulement 80% du pic atteint en 2007.
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(suite)
Il faut néanmoins préciser que c’est l’Europe qui a le plus été touchée par la crise économique ces dernières années, et que c’est là également que la progression de la consommation a été relativement la plus faible. Et c’est là enfin que les salaires sont les plus élevés relativement à ceux des autres continents, d’ou une stratégie du groupe parfaitement expliqué dans le rapport susmentionné, puisqu’on y lit page 13, .le commentaire suivant d’Edouard Martin, représentant de l’intersyndicale CGT-CFDT-FO-CFE-CGC d’ArcelorMittal Florange, et siégeant au comité de groupe européen pour la CFDT :
Édouard MARTIN : « Ici à Florange, depuis que Mittal est là, il n’y a plus eu d’investissements, juste des réparations mineures. Le seul investissement, c’est 15 MEUR pour le dépoussiérage de l’aciérie, mais c’est la Drire qui l’avait imposé. C’est un copié-collé de Gandrange parce qu’on achète un outil, on le fait produire au maximum et quand il est à bout de souffle, on l’abandonne. » Mais il restera encore Fos-sur-Mer et Dunkerque…« Il y a d’abord une chose : nous sommes étonnés de voir le conflit d’intérêts au sein même d’ArcelorMittal Atlantique et Lorraine, dont le directeur est également à la tête du site de Dunkerque. Nous comprenons qu’il se batte pour son site, mais est-ce que ses choix sont équitables ?
Quant à Mittal, crise ou pas, ce qu’il souhaite, c’est garantir un haut rendement à ses actionnaires, notamment en arrêtant des installations. Ce qu’on dénonce au-delà de Florange, c’est une véritable stratégie de long terme. D’abord, il met les sites en concurrence les uns avec les autres, puis les pays – pour obtenir des aides ou ne pas payer d’impôts, par exemple – car il a très bien compris sa puissance. Mais, il n’y a qu’en Europe où il ferme des sites, alors qu’il investit au Brésil, en Inde, en Chine. C’est toute l’industrie européenne qui est en danger, car non seulement Mittal ferme, mais en plus, il démantèle les outils. Il aura un boulevard pour revenir vendre son acier en Europe ! »
soulevez-vous plaques de Gandrange lors de la victoire de Sarkozy !!!!!!!!
Lu dans investir, le Journal des Finances, édition du 18 mars 2012
(cf. http://www.investir.fr/infos-conseils-boursiers/infos-conseils-valeurs/infos/arcelormittal-prevoit-une-embellie-sur-le-marche-de-l-acier-apres-un-4e-trimestre-difficile-406927.php)
Titre de l’article, daté du 7 février 2012 et tiré du DOWJONES :
ARCELORMITTAL : ArcelorMittal prévoit une embellie sur le marché de l’acier, après un 4e trimestre difficile
— Le numéro un mondial de l’acier anticipe une amélioration de la demande mais avertit que la reprise sera lente
— ArcelorMittal adapte sa production à la demande jusqu’à ce que le marché se rétablisse totalement
— Le groupe prévoit une augmentation de la demande partout sauf en Europe
….
ArcelorMittal s’attend à ce que le marché mondial de l’acier enregistre une croissance de 4,6% cette année, a indiqué Aditya Mittal. Cette prévision tient compte de l’anticipation d’une croissance moyenne de la demande de 5% dans toutes les régions à l’exception de l’Europe, où la demande devrait se contracter de 1,3%, a-t-il observé. La demande aux Etats-Unis, la première économie mondiale, devrait enregistrer une croissance de 5,5%.
Lu dans les Echos.fr, édition du 23 février 2012) sous la plume Ingrid FRANCOIS-FEUERSTEIN
(cf. http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/industrie-lourde/actu/0201914790927-faute-de-capacites-arcelormittal-achete-de-l-acier-au-russe-severstal-293747.php)
Faute de capacités, ArcelorMittal achète de l’acier au russe Severstal
Alors qu’ArcelorMittal maintient une dizaine de hauts-fourneaux éteints, le sidérurgiste a dû se fournir auprès de son concurrent russe pour éviter des ruptures d’approvisionnement.
Ingrid FRANCOIS-FEUERSTEIN
Journaliste
La situation a quelque chose de paradoxal. Alors qu’ArcelorMittal maintient une dizaine de hauts-fourneaux éteints à cause de la faiblesse de la demande, le sidérurgiste doit se fournir auprès de son concurrent Severstal pour éviter des ruptures d’approvisionnement. La direction a annoncé ce matin lors d’un comité d’entreprise extraordinaire l’achat de 60.000 tonnes de brames d’acier auprès de son rival russe pour alimenter ses aciéries de Gent et de Brême. Une situation peu fréquente dans la sidérurgie, à part dans les périodes florissantes, comme en 2007 ou 2008. Pour les syndicats, il s’agit d’un argument supplémentaire qui justifierait le redémarrage de Florange, l’usine dont l’arrêt vient d’être prolongé au moins jusqu’à fin juin -la période de chômage technique de 500 salariés va être prolongée d’autant. La direction réfute toutefois cet argument : « Il s’agissait d’un besoin de très court terme, lié aux conditions hivernales difficiles, qui ont causé des pertes de brames sur nos usines. Cela ne justifie pas la réouverture de l’un de nos hauts-fourneaux mis en sommeil. Nous rappelons que les niveaux de livraison en Europe sont encore de 20 % inférieurs à ceux d’avant la crise », indique Hervé Bourrier, PDG d’ArcelorMittal France. En outre, les 60.000 tonnes achetées correspondent à de petites quantités, qui ne suffisent pas à faire tourner un nouveau haut-fourneau. A titre de comparaison, si l’un des deux hauts-fourneaux de Florange redémarrait, il produirait environ 90.000 tonnes par mois.
****
(suite)
Les rapports entre Arcelor Mittal et son concurrent ne datent pas d’aujourd’hui.
1er exemple :
(cf. http://www.enerzine.com/41/4034+ArcelorMittal-acquiert-trois-mines-de-charbon-en-Russie+.html )
Titre : ArcelorMittal acquiert trois mines de charbon en Russie
Date : 31 janvier 2008 :
La plus grande entreprise sidérurgique du monde, ArcelorMittal vient d’annoncer la signature de contrats d’acquisition de trois mines de charbon en Russie pour un montant de 720 millions de dollars (soit 485 millions d’euros). La Société va acquérir une participation de 97,59 % dans la mine Berezovskaya ainsi qu’une participation de 99,35 % dans la mine Pervomayskaya auprès d’OAO Severstal, en Russie. Ces deux mines, qui produisent du charbon à coke, sont situées dans la région de Kémérovo. Dans le cadre de ce contrat, ArcelorMittal va acquérir aussi les droits de prospection et d’extraction pour le gisement de charbon de Zhernovskaya-3, filiale de la mine Pervomayskaya. Les réserves supplémentaires de cette mine sont estimées à 46 millions de tonnes…
2e exemple :
(cf. http://fr.rian.ru/business/20080324/102078103.html )
Titre de l’article : ÉconomieAcier: Severstal rachète une importante aciérie aux Etats-Unis (Kommersant)
Date 24 mars 2008 :
MOSCOU, 24 mars – RIA Novosti. L’aciérie Sparrows Point de Baltimore, appartenant à ArcelorMittal et dont la vente était l’une des conditions posées par les organes antitrust américains pour la fusion entre Arcelor et Mittal Steel, devrait être rachetée par le russe Severstal, lit-on lundi dans le quotidien Kommersant.
La compagnie russe a proposé 810 millions de dollars pour l’usine, soit 540 millions de dollars de moins que le consortium E2 Acquisition Corp. qui s’était entendu l’année dernière pour acquérir Sparrows Point pour 1,35 milliard de dollars, mais n’avait pas été en mesure de verser la somme convenue.
….
Les analystes estiment que Severstal fait ainsi un achat avantageux. Maxime Khoudalov, analyste de la société financière Métropole, estime que le véritable prix de Sparrows Point dépasse la somme de la transaction et constitue au moins 1,3 milliard de dollars. Nikolaï Sosnovski de Sobinbank se déclare quant à lui certain que ce prix bas s’explique par la transaction antérieurement conclue entre Severstal et ArcelorMittal, qui avait acheté les actifs houillers de la compagnie russe dans la région de Kemerovo.
Lu dans le site forum
http://www.iex.nl/Forum/Topic/1266340/15/Nieuws-en-info-hier-plaatsen-deel-2.aspx
un texte anglais de « voda » du 16 novembre 2011, et dont voici la teneur en français :
Titre de l’article : Plans d’Arcelor Mittal visant à doubler la production de minerai de fer à Andrade (Minas Gerais Brasil)
Le groupe ArcelorMittal, basé au Luxembourg, a toujours l’intention de doubler la production de minerai de fer tirée de son unité minière d’Andrade, malgré sa décision de suspendre temporairement un projet d’expansion d’une valeur de 1,2 milliards de dollars de son aciérie de Monlevade (située ellle aussi au Minas Gerais). M. Benjamin Baptista Filho, CEO d’Arcelor Mittal Brasil, a déclaré que la société va maintenant vendre le surplus de minerai de fer produit à Andrade, au lieu de le diriger vers l’acierie de Monlevade. Selon l’agence de communication Estado Agência, M. Baptista Filho a déclaré : «Nous allons voir comment vendre au mieux [l’excédent]. » Il a ajouté que «cette suspension [de l’expansion de l’acierie de Monlevade] est temporaire. Dès que les conditions du marché le permettront, nous allons reprendre le projet. » Il n’a pas dit combien avaient déjà été dépensé pour les travaux de préparation du site. Toutefois, il a confirmé que les contrats d’achat d’équipement pour l’expansion n’ont pas été annulées. La société (Arcelor Mittal Brasil) a également suspendu un projet d’expansion de 300 millions de dollars à son usine de Vega do Sul, fabriquant d’acier galvanisé dans l’État de Santa Catarina. Ce projet sera également repris dans le futur. Il a ajouté : « Nous le ferons, c’est inévitable. » M. Baptista Filho a déclaré que «l’expansion à Vega do Sul en était au stade d’appel d’offres quand il fut décidé de suspendre le projet. Nous étions sur le point de signer les contrats. »
(texte tiré de http://www.bnamericas.com)
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La stratégie verticale adoptée par le groupe Arcelor Mittal permet donc de jouer sur les deux tableaux, puisqu’en contrôlant les mines qu’il achète, il peut, ou vendre le minerai à d’autres fabriquants d’acier, ou approvisionner ses propres usines en acier.
ET quand, autre exemple, le groupe achète 60’000 tonnes d’acier à son concurrent russe Serverstal, pour approvionnner ses propres unités sidérurgiques en Europe (quitte à mettre, pour cela, en sous-activité, voire en arrêt quasi-total des unités comme celle de Florenge), il agit ainsi car il a très certainement acheté cet acier à un prix inférieur à celui que la production de ses propres usines, en Europe de l’Ouest, lui en aurait coûté.
Et il le peut : a) car on ne paie pas les mêmes salaires et les mêmes charges sociales en France qu’en Russie, en Ukraine ou en Pologne; et b) car le groupe limite au maximum, en période de crise, au nom d’une stratégie à court terme fondée sur le profit maximum (lui aussi à court terme), les frais de maintenance des unités en chômage ou en sous-activité.
(1ère partie)
Voici un exemple du manque de transparence du Groupe Arcelor Mittal en matière de communication
L’objet incriminé est le ralentissement des activités de l’unité polanaise de Dabrowa Górnicza appartenant au Groupe.
(Le lecteur de C4N est prié d’observer les dates des articles )
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C’est ainsi que nous lisons dans :
http://www.metalbulletin.com/Article/2922400/ArcelorMittal-to-close-22m-tpy-blast-furnace-in-Poland.html
Metalbulletin.com / ArcelorMittal to close 2.2m-tpy blast furnace in Poland
ArcelorMittal to close 2.2m-tpy blast furnace in Poland
October 21, 2011 – 16:04 GMT Location: London
ArcelorMittal has confirmed another blast furnace closure, this time at its long product mill in Dabrowa Górnicza in Poland
“After analysing order intakes for the coming months, the company has decided to temporarily shut down blast furnace no.3 at its plant in Dabrowa Górnicza,” the company said. The…
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(2ème partie)
Même histoire dans http://www.foxbusiness.com/markets/2011/10/21/arcelormittal-to-temporarily-shut-blast-furnace-at-polish-mill/
October 21, 2011
Dow Jones Newswires
ArcelorMittal To Temporarily Shut Blast Furnace At Polish Mill
LONDON -(Dow Jones)- ArcelorMittal (MT), the world’s largest steelmaker, is temporarily shutting down a blast furnace at its Dabrowa Gornicza steel plant in Poland due to weak demand, a company spokesman said Friday. « ArcelorMittal Poland informs that, after having analysed order intake for the coming months, the company has decided to temporarily shut down blast furnace no. 3 in its plant in Dabrowa Gornicza, » Arne Langner said in an emailed statement. « It is ArcelorMittal’s policy to adapt capacity utilization to demand levels. » The other two furnaces, one in Krakow and the other one in Dabrowa Gornicza, remain in operation, he said. Langner said the company will restart blast furnace no. 3 as soon as market conditions allow. Dabrowa Gornicza has a blast furnace operational capacity of 4.4 million tons although its production capacity is 3.1 million tons, according to ArcelorMittal’s 2010 Fact Book. The plant produces both flat products and long products. -By Alex MacDonald, Dow Jones Newswires; +44 (0)20 7842 9328; [email protected]
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Même histoire encore dans http://beta.keyinvest-ch.ubs.com/FR/page?pageID=25&newsID=258235
FACTBOX-Major steel output cuts in Europe
21.12.2011
CUTBACKS
ARCELORMITTAL
On Oct. 21 ArcelorMittal ISPA.AS , the world's largest producer of steel, said it would temporarily close a blast furnace at its plant in Dabrowa Gornicza, Poland, due to weaker steel demand in Europe. The company said the furnace would restart as soon as market conditions allow. ID:nL5E7LL22J
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(3ème partie)
Même histoire dans http://www.businessworld.in/businessworld/businessworld/content/Melting-Demand.html?print=yes
STEEL
07 Jan 2012
Nevin John
Melting DemandSagging demand forces steel majors to frantically cut production in Europe
Other steelmakers are also in rampant production cut in Europe. ArcelorMittal has temporarily closed a blast furnace at its plant in Dabrowa Gornicza in Poland. It halted production at Sestao in Spain, idled an electric arc furnace and some steel production lines in Madrid and shut blast furnaces in Eisenhuettenstadt and Florange in Germany. Germany’s second largest steelmaker Salzgitter said it would cut flat steel production by 10 per cent or roughly 300,000 tonnes.
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Même histoire dans http://af.reuters.com/article/energyOilNews/idAFL6E8CJ46D20120120
REFILE-Factbox-Major steel output cuts in Europe
Fri Jan 20, 2012 12:18pm GMT
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LONDON Jan 20 (Reuters) – European steelmakers have announced several production cuts in the face of weaker demand, and more furnaces are likely to be idled in coming months.
Some producers have announced restarts and even an expansion, but curtailments are likely to dominate as consumers prefer to run down their stocks in an uncertain economic environment.
Below are some details of the major steel cutbacks, or related announcements, along with limited restarts in Europe:
CUTBACKS
ARCELORMITTAL
On Oct. 21, ArcelorMittal, the world’s largest producer of steel, said it would temporarily close a blast furnace at its plant in Dabrowa Gornicza, Poland, due to weaker steel demand in Europe. It said the furnace would restart as soon as market conditions allowed.
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Même histoire dans http://www.steelguru.com/international_news/Reuter_update_on_output_cuts_by_major_steelmakers_in_Europe/246645.html
Sunday, 22 Jan 2012
ArcelorMittal
On October 21st 2011, ArcelorMittal said it would temporarily close a blast furnace at its plant in Dabrowa Gornicza in Poland due to weaker steel demand in Europe. It said the furnace would restart as soon as market conditions allowed.
At the end of September 2011, it said it would halt production at its plant in Sestao, Spain during November and December 2011. In January 2011, however, it extended the closure, saying it did not forecast a market improvement in the South of Europe that would allow a restart in the first months of 2012.
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(4ème partie)
Changement d’histoire dans http://www.iex.nl/Forum/Topic/1266340/15/Nieuws-en-info-hier-plaatsen-deel-2.aspx
article de Mennonl, du 24 nov 2011
ArcelorMittal Poland is likely to postpone BF idling
Thursday, 24 November 2011
ArcelorMittal Poland is considering postponing the idling of blast furnace number 3 at Dabrowa Gornicza plant, the company tells Steel Business Briefing.
ArcelorMittal Poland is currently analysing its order intake for December and should make a decision about a possible delay to the idling by Friday, SBB learns from the company’s representative. The plans to idle the BF are not being altered, only the timing, she adds.
The company decided to temporarily shut down BF no 3 at the end of October due to weak demand, as reported. The phasing out process was scheduled to commence on 24 November but no action towards it has been taken so far.
The company already knows the order intake for December as the monthly production plan is always known in the last ten days of the preceding month, a trade union representative tells SBB. The decision to delay the idling must result from improving demand, he notes.
Dabrowa Gornicza has the lowest production costs of ArcelorMittal’s European production sites. The company benefits from cheap iron ore from Ukraine’s Krivyi Rih and uses pulverised coal injection technology, reducing more expensive coke, he adds. Labour costs are also lower than in Western Europe, he concludes.
Steel Business Briefing 2011
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(5ème partie)
Même texte que ci-dessus, en français :
ArcelorMittal, Pologne, jeudi 24 novembre 2011
ArcelorMittal, en Pologne, envisage de reporter le ralentissement de l’activitié du haut-fourneau n 3 à l’usine de Dabrowa Gornicza, selon la déclaration faite par l’entreprise à Steel Business Briefing. ArcelorMittal, en Pologne, est en train d’analyser ses entrées de commande pour le mois de décembre (2011) et devrait fait part de sa décision au sujet d’un retard possible dans le ralentissement des activités [du haut fourneau], au plus tard le vendredi, selon les déclarations du représentant de l’entreprise à Steel Business Briefing. La planification du ralentissement des activités du haut fourneau n’est pas modifiée; seul l’est, selon elle, le calendrier.
La société a décidé de fermer temporairement le haut fourneau no 3 à la fin du mois d’octobre en raison de la faible demande, comme annoncé. Le processus du relentissement progressif devait débuter le 24 novembre (2011), mais aucune action à ce sujet n’a effectivement été prise à ce jour. La société connaît déjà le chiffre des entrées de commande pour le mois de décembre, tandis que le plan mensuel de production est toujours connu durant les dix derniers jours du mois précédent, raconte un représentant syndical à SBB. La décision de retarder le relantissement du haut fourneau devrait être lié à une hausse de la demande, note-t-il.
Dabrowa Gornicza a les plus faibles coûts de production de tous les sites de production européens du groupe Arcelor-Mittal. La société bénéficie d’un minerai de fer pas cher en provenance de l’entreprise ukrainienne Krivyi Rih [qui appartient au groupe] et utilise la technologie d’injection de charbon pulvérisé, pemettant ainsi de réduire un cout du coke qui serait plus cher sans cela, ajoute-t-il. Les coûts du travail sont également plus faibles qu’en Europe occidentale, conclut-il.
Steel Business Briefing 2011
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En conclusion il n’est pas certain que le haut fourneau n 3 de l’usine de Dabrowa Gorniczade ait été complètement arrêté.
Ce qui est sûr, c’est qu’il a fonctionné plus lontemps que les autres en raison du faible coût de la main d’oeuvre de l’usine.
Dans l’affaire de Florange, Hervé Bourrier, responsable du groupe pour la France, s’est exprimé de la manière suivante, face au mécontentement syndical :
( cf. http://www.challenges.fr/entreprise/20120315.CHA4309/pourquoi-ils-vont-tous-a-florange.html, article intitulé « Pourquoi ils vont tous à Florange » publié le 15 mars 2012 )
….
Pour ArcelorMittal, ces procès d’intention sont injustes. Son patron en France, Hervé Bourrier, le certifie: « Notre objectif est de conforter notre activité en Lorraine et en France. Nous avons investi 2 milliards d’euros depuis cinq ans. Et notre centre de R&D mondial se situe en Lorraine, à Maizières. Ce ne sont pas des signes de désengagement! » Mais le secrétaire confédéral CGT Mohammed Oussedik a fait ses comptes: « Mis bout à bout, les cadeaux fiscaux faits à ArcelorMittal représenteraient 10 à 15% du capital! » Aurélie Filippetti en dresse la liste: « Crédit impôt recherche, arrêt de la taxe professionnelle, allégement de charges…
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A propos de Maizières du centre de R&D de Maizières, nous lisons sous le site
http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/06/26/arcelor-research-se-renforce-a-maizieres-les-metz/
le propos suivant :
(suite)
Titre de l’article : L’Intelligence au service de la Lorraine et des Lorrains .Arcelor Research se renforce à Maizières-lès-Metz
Après les aciers de l’automobile, les emballages et les processus, ArcelorMittal Research, ex-Institut de Recherche de la Sidérurgie (IRSID), développe un nouveau centre d’études dédié au minerai et à la minéralurgie. Le groupe consolide un peu plus le site de Maizières-lès-Metz en investissement dans du matériel de pointe pour en faire la place forte de la recherche sur l’acier. La stratégie d’ArcelorMittal vise dans sa chaîne de production à l’autosuffisance de l’amont en matières premières, jusqu’en aval pour écouler ses produits. Il faut dire que la qualité du minerai et son traitement dans les usines d’agglomération a son importance dans la fabrication d’aciers de plus en plus complexes. Une qualité qu’exigent les constructeurs automobiles qui veulent des aciers plus légers mais aussi plus résistants et plus durs.
Rappelons que le site abrite également la cellule chargée de la nouvelle technologie du captage stockage du CO2 initié par le projet européen ULCOS (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/12/10/pour-le-captage-du-co2-a-florange/) qui sera appliquée sur le haut fourneau P6 de Florange.
Maizières-lès-Metz constitue le centre de recherche et de développement le plus important du groupe ArcelorMittal avec plus de 545 employés de 26 nationalités différentes. La structure qui travaille sur les aciers du futur pèse de même près de 40 % du budget recherche du numéro un mondial qui s’établit autour de 180 millions d’euros.
A noter qu’ArcelorMittal Research consacre une bonne partie de ses activités aux technologies de rupture qui représentent 15 à 20 % des engagements et qui touchent aussi bien les processus que les nouveaux produits qui seront déployés dans le futur. Le site de Maizières-lès-Metz développe quatre centres d’études basés sur l’automobile, l’emballage, les processus et désormais le minerai.
Entre 2007 et 2008, près de 90 personnes ont rejoint le site. Le mouvement devrait continuer en 2010 avec le recrutement d’une cinquantaine de personnes qui passera soit par un appel d’offres en interne soit par un recrutement à l’extérieur. Le site pourra enfin s’appuyer sur les 60 apprentis du centre d’apprentissage de Yutz dédié aux métiers de la sidérurgie qui sera lancé dès septembre (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/01/10/premiere-pierre-pour-le-centre-de-formation/).
(Source : presse régionale)
Lu sous le site
http://www.usinenouvelle.com/article/arcelormittal-quelles-pistes-pour-sauver-florange.N170932
ArcelorMittal : quelles pistes pour sauver Florange ?
Par Rémy Maucourt – Publié le 19 mars 2012, à 12h 15
ou il est question du projet européen Ulcos (Ultra low carbon dioxide steelmaking).
« ….Ce programme vise à mettre au point un système de captage et de stockage du CO2 issu de la production d’acier. Florange pourrait être le site pilote à l’échelle européenne pour cette nouvelle technologie de sidérurgie propre….. »
Concerne : quelques chiffres statistiques concernant la production du minerai de fer
Lu sous le site de la Société Chimique de France (cf. http://www.societechimiquedefrance.fr/extras/Donnees/metaux/fe/texfe.htm )
Productions minières : En 2010, en millions de t de minerai contenant 65 % de fer. Monde : 1 890, Union européenne (à 27, en 2008) : 28.
Australie 420 Russie 100 Canada 35 Chine 390 Ukraine 72 Iran 33 Brésil 370 Afrique du Sud 55 Suède 25 Inde 260 Etats-Unis 49 Kazakhstan 22
Source : USGS
Les teneurs des minerais variant en moyenne de 28 % pour la Chine à 66 % pour le Brésil, les productions ont été ramenées à des teneurs moyennes de 65 %.
Producteurs :
En 2009, en millions de t de minerai. Monde (2010) : 1 890.
Vale (Brésil) 246 Metalloinvest (Russie) 32 Rio Tinto (Australie) 185 Metinvest (Ukraine) en 2008 31 BHP-Billiton (Australie) 125 Cliffs (Etats-Unis) 25
ArcelorMittal (Luxembourg) en 2007 63 LKAB (Suède) 18 Anglo American (Afrique du Sud) 45 US Steel (Etats-Unis) 9
Source : rapports des sociétés (au 30 juin 2010 pour les sociétés australiennes)
– Au Brésil, la mine de Carajas, découverte en 1967, est la plus grande mine de fer, dans le monde. Sa production qui a débuté en 1986, est de 96,5 millions de t de minerai en 2008. Les réserves sont de 5,1 milliards de tonnes de minerai à 66,7 % de fer. La mine produit également du minerai de cuivre, de manganèse (65 millions de t de réserve), d’or (réserves : 300 t, production : 8 t/an). Elle est exploitée par Vale (ex CVRD) qui est le 1er producteur mondial de minerai de fer. La mine, exploitée à ciel ouvert, à 500 m de profondeur, est située, en Amazonie, au sud de l’état de Pará. Le minerai d’une teneur moyenne de 66,8 % de fer – il ne nécessite pas d’enrichissement – est acheminé par voie ferrée (16 convois/jour de 200 wagons), sur 892 km, jusqu’au port de São-Luis. La construction de la voie ferrée a compté pour 56 % des investissements, l’infrastructure minière pour 20 %, l’ensemble portuaire pour 14 %. Au total, de la mine au port, 4 000 personnes sont employées. Vale exploite également 2 secteurs miniers (Sud-Est et Sud), dans l’état de Minas Gerais : Itabira, Mariana, Minas Centrais pour le Sud-Est et Pico, Vargem Grande, Paraopeba pour le secteur Sud. La production de ces mines est, en 2008, respectivement de 116,4 et 80,5 millions de t de minerai avec des réserves de près de 4 milliards de t de minerai à 52 % de fer.
(Suite)
Au total, en 2008, Vale a produit 293,4 millions de t de minerai destinées à 29 % à la Chine, 24 % à l’Europe, 19 % au Brésil. ArcelorMittal est le principal client avec 13,6 % de la production.
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Toujours à propos de VALE, nous lisons sous le site
http://www.autresbresils.net/spip.php?article2201
Titre de l’article : VALE, le minerai de la honte
par Florence Poznanski, Belo Horizonte
[i] »Le 27 janvier dernier, la multinationale brésilienne VALE a remporté le titre de l’entreprise la plus irresponsable de l’année par les Public Eye Award. Ce « prix de la honte » est organisé chaque année depuis 2000 en marge du Forum Economique Mondial de Davos, par Greenpeace et l’ONG suisse la Déclaration de Berne. Il vise à sensibiliser l’opinion internationale sur les atteintes à la justice sociale que de plus en plus d’entreprises pratiquent impunément. Le prix Nobel Joseph Stiglitz, invité d’honneur, y a violemment condamné l’immobilisme des acteurs de la dégradation environnementale.
…
Les raisons de cette nomination sont multiples et anciennes. Mais la récente entrée de VALE dans le consortium Nord Energia SA autour de la construction du barrage de Belo Monte en Amazonie, semble avoir été déterminante. Ce projet hautement controversé d’environ 17 milliards de dollars est dénoncé pour son caractère autoritaire et antisociale. Avec une capacité de production de 11 233 mégawatts (MW) ce barrage de 6 km de long et d’environ 500 km² autour du fleuve du Xingu (Etat du Pará) sera le troisième plus puissant au monde. »[/i]
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(Sur ce barrage, voir mon article publié sur C4N et intitulé « La construction du barrage hydro-électrique dans la région de Belo Monte (Etat de Para) »
Concerne : le minerai de fer et le groupe Arcelor Mittal
Lu dans
http://www.agefi.fr/articles/arcelormittal-va-muscler-ses-mines-de-fer-bresiliennes-244602.html
http://bourse.challenges.fr/
éditions du 19 mars 2012 :
[i]ArcelorMittal : va muscler ses mines de fer brésiliennesArcelorMittal veut faire croître de 65% sa production de minerai de fer au Brésil l’année prochaine, pour la porter à 7,1 millions de tonnes.
ArcelorMittal veut faire croître de 65% sa production de minerai de fer au Brésil l’année prochaine, pour la porter à 7,1 millions de tonnes métriques, a expliqué dans un entretien à Bloomberg le patron de la division dans le pays, Sebastiao Costa Filho. L’aciériste va dépenser 125 Millions de Dollars à cette fin. ArcelorMittal cherche à réduire sa dépendance aux grands groupes miniers pour son approvisionnement en fer, et prévoit d’en produire 100 millions de tonnes métriques en 2015, contre 54 en 2011. Ses principales mines se situent au Canada, au Brésil et au Libéria. [/i]
Lu dans http://trends.levif.be/economie/actualite/politique-economique/magie-des-notionnels-arcelormittal-paie-500-euros-d-impot/article-1194827011342.htm
Titre de l’article : Magie des notionnels : ArcelorMittal paie 500 euros d’impôt
Date : mercredi 29 septembre 2010
[i] En 2009, ArcelorMittal a engrangé un bénéfice de 1,29 milliard d’euros mais n’a réglé que 496 euros d’impôt. Selon le porte-parole du groupe à Liège, celui-ci n’a fait qu’utiliser une mesure à la disposition des entreprises : les intérêts notionnels.
Lakshmi Mittal, président et CEO d’ArcelorMittal.
ArcelorMittal Finance & Service Belgium, filiale financière du géant mondial de la sidérurgie, n’a payé en 2009 au titre d’impôt qu’un montant exact de 496 euros, indique mercredi La Libre Belgique, sur base de révélations de l’hebdomadaire du PTB Solidaire.
Dans le même temps, elle enregistrait un bénéfice de 1,29 milliard d’euros. Le taux d’imposition est donc de 0,00038 %, soit 90.000 fois moins que le taux nominal de l’impôt des sociétés, qui est de 33,99 %, d’après les chiffres relevés par Marco Van Hees, conseiller fiscal au PTB.
ArcelorMittal a bénéficié en fait du mécanisme des intérêts notionnels, qui permet aux sociétés de déduire un montant égal à la rentabilité fictive de fonds propres dans le but de réduire le coût des capitaux empruntés et celui des capitaux propres. Le gain est important pour ArceloMittal Finance qui dispose d’importants fonds propres. «En 2009, la déduction atteint ainsi 1.288.806.525 euros, ce qui semble être le plus gros montant jamais déduit depuis 2006», note Marco Van Hees.
Selon le porte-parole d’ArceloMittal à Liège, le groupe n’a fait qu’utiliser une mesure à la disposition des entreprises : «Il ne faut pas oublier que nous avons payé 81 millions d’euros d’impôts en 2008.» [/i]
(Suite)
Définition et rôle des Intérêts notionnels,
selon le site de Wikipédia
[i] Le but principal est de rétablir la neutralité fiscale pour les entreprises entre le financement par fonds propres et le financement par emprunt. Cette mesure vise aussi à réduire la charge fiscale totale pesant sur les bénéfices des entreprises.
En effet, les intérêts et autres charges d’emprunts liés à l’activité économique grèvent le bénéfice comptable et économique de l’entreprise. De ce fait, dans la plupart des pays, européens du moins, ils viennent également en déduction de la base imposable en matière d’impôts sur le revenu (ici : l’impôt des sociétés, l’un des impôts directs). Or, le taux d’imposition sur les revenus d’intérêts non professionnels (à charge d’un détenteur particulier d’obligations, par exemple) est en pratique toujours inférieur au taux d’imposition sur le bénéfice des entreprises. Lorsqu’aucune déduction du même type n’est prévue pour les financements par fonds propres, il en résulte une distorsion fiscale.
De ce point de vue, la fiscalité en Europe favorise le financement des entreprises par emprunt plutôt que le financement par fonds propres.
Le mécanisme des intérêts notionnels a pour but, sinon de supprimer toute distorsion, du moins de les réduire fortement. [/i]
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Lu dans http://trends.levif.be/economie/actualite/politique-economique/di-rupo-ier-ne-touche-pas-aux-interets-notionnels/article-4000063070438.htm
édition du lundi 12 mars 2012 à 09h29
Di Rupo Ier ne touche pas aux intérêts notionnels
[i]Le gouvernement Di Rupo a maintenu en l’état le système – décrié – de la déduction des intérêts notionnels, ce qui constitue «un important signal positif à l’adresse des investisseurs étrangers», apprécie la FEB [La Fédération des entreprises de Belgique] [/i]
Concerne :
a) Suite du dossier : impôts payés par ArcelorMittal;
b) subsides accordés par le gouvernement wallon à l’entreprise ArcelorMittal et avenir de la sidérurgie à Liège
(1ère partie)
Lu dans 7sur7.be:
( cf. http://www.7sur7.be/7s7/fr/1536/Economie/article/detail/1334179/2011/10/14/ArcelorMittal-Il-est-urgent-d-arreter-les-cadeaux-fiscaux.dhtml )
Titre de l’article : ArcelorMittal: « Il est urgent d’arrêter les cadeaux fiscaux »
Date : 14 octobre 2011
( cf. http://www.7sur7.be/7s7/fr/1536/Economie/article/detail/1334178/2011/10/14/Les-millions-de-subsides-wallons-oublies-par-ArcelorMittal.dhtml )
Titre de l’article : Les millions de subsides wallons oubliés par ArcelorMittal
Date : 14 octobre 2011
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Résumé des deux articles précédent dant
http://leretourdubarnum.blogspot.com.br/2011/10/2010-arcelormittalbe-13-milliard.html
Titre de l’article : Le retour du Barnum
Date : jeudi 20 octobre 2011
2010 : ArcelorMittal.be : 1,3 milliard€
En 2010, la filière financière d’Arcelor Mittal (ArcelorMittal Finance and Services Belgium) a réalisé un bénéfice de 1.394.711.176 €.Elle a payé un seul euro d’impôt sur les sociétés, sur un principe de 34% sur le bénéfice …
(2ème partie)
Michel De Maegd:
« ArcelorMittal a bénéficié de 20 millions d’euros pour la recherche et développement
« ArcelorMittal a bénéficié de 20 millions d’euros pour la recherche et développement à Liège et 19 millions pour la rénovation du haut-fourneau six « qui est maintenant fermé ». Sans compter les réductions fiscales dont le montant avoisinerait, sur la période 2006-2010, à 1,5 milliards d’euros, alors qu’au cours des trois derniers exercices fiscaux, ArcelorMittal n’a pratiquement payé aucun impôt en Belgique malgré des bénéfices s’élevant à chaque fois à plus d’un milliard d’euros. »
Marcourt disait pourtant n’avoir pas dépensé un € pour Mittal ….
Jean-Claude Marcourt soulignait qu’ArcelorMittal n’a pas reçu « un franc » de la Région wallonne, puisque les quotas de CO2 promis étaient liés à la relance de la ligne liquide.
Lire aussi:
Mittal a-t-il abusé des bienfaits wallons?
Le ministre wallon de l’Économie Jean-Claude Marcourt le répète : ArcelorMittal n’a pas reçu un franc de la Région wallonne. Même pour l’histoire des quotas de CO2. En 2007, le groupe promettait la prolongation de la phase à chaud liégeoise jusqu’en 2015 (au moins). À condition qu’on lui enlève du pied l’épine des quotas CO2… Lakshmi Mittal devait les décrocher, sous peine de ne pas pouvoir relancer le haut-fourneau de Seraing.
****
(3ème partie)
Interview de Jean-Claude Marcourt (qui contient le propos lu ci-dessus), sous le site
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-10-13/marcourt-arcelormittal-doit-ceder-l-outil-869691.php
Date : jeudi 13 octobre 2011, 11:11
Synepsis de l’article :
Selon le ministre wallon de l’Economie, « le chaud à Liège avec Arcelor Mittal, c’est fini ». A eux de céder l’outil à un nouvel investisseur. « Sinon, nous exigerons le démantèlement, la remise en état et la dépollution du site », a menacé Marcourt.
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Sur l’avenir de la filière chaude à Liège, on peut lire, sous le site :
http://trends.levif.be/economie/actualite/entreprises/arcelormittal-le-chaud-reste-viable-selon-marcourt/article-1195117214535.htm
Titre de l’article : ArcelorMittal : le chaud reste viable, selon Marcourt
Date : jeudi 13 octobre 2011 à 08h51
Synopsis de l’article:
La phase à chaud de la sidérurgie liégeoise peut survivre à ArcelorMittal si un industriel consent les investissements nécessaires, selon le
ministre wallon de l’Economie, qui craint déjà qu’au cas où un repreneur se présente, ArcelorMittal ne cède pas l’outil
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(4ème partie)
Toujours à propos de cet avenir, un rapport a été établi qui n’a de loin pas fait l’unanimité, puisqu’on peut lire, sous le site
http://trends.levif.be/economie/actualite/entreprises/acier-liegeois-un-rapport-oriente/article-4000034416352.htm
un article intitulé : Acier liégeois : un rapport orienté ?
et daté du mardi 24 janvier 2012 à 19h16
Synopsis de l’article :
Le rapport Laplace sur l’acier liégeois souffre d’«incohérences intellectuelles», a dénonce le ministre Marcourt. Le PTB dénonce le manque de neutralité de ses auteurs et réaffirme la viabilité d’une sidérurgie intégrée et publique en Wallonie.
On peut également lire, sous le site
http://trends.levif.be/economie/actualite/entreprises/fermeture-du-chaud-a-liege-un-complot-selon-les-syndicats/article-4000033697818.htm
un autre article intitulé : Fermeture du chaud à Liège : un «complot» selon les syndicats
et daté du lundi 23 janvier 2012 à 09h33
Synopsis de l’article :
Le rapport Laplace sur l’avenir de la sidérurgie liégeoise, commandé par la Région wallonne, est sans appel : la phase à chaud doit fermer, la phase à froid est sauvable moyennant finance. Les syndicats sont outrés et se demandent si ArcelorMittal n’a pas fait pression sur les experts…
Début de l’article :
La fermeture du chaud à Liège est irréversible, selon le rapport de l’expert Laplace Conseil commandé par la Sogepa, bras financier de la Région wallonne, dont L’Echo livre samedi les conclusions.
La Sogepa avait demandé à ce bureau une étude sur l’avenir de la sidérurgie à Liège après la décision d’ArcelorMittal d’éteindre définitivement le chaud. Les conclusions sont cinglantes : «La fermeture du chaud à Liège est irréversible. Le froid est très menacé et son approvisionnement par Dunkerque ne garantirait pas son équilibre économique. Le financement complet par ArcelorMittal des coûts sociaux et environnementaux pour la remise en état des sites fermés n’est pas assuré.»
…..
(5ème partie)
Et au bas de l’article on peut lire :
ArcelorMittal : la direction s’abstient de commenter le rapport Laplace
Du côté de la direction d’ArcelorMittal, on ne désire pas commenter le rapport de l’expert Laplace Conseil : «ArcelorMittal n’est pas en mesure de commenter l’étude Laplace Conseil, n’ayant pas pu la consulter, a indiqué la direction. Mais le groupe espère qu’elle contribuera à une meilleure compréhension du projet d’arrêt de la phase liquide par les organisations syndicales en tant qu’acteurs de la procédure d’information-consultation en cours.»
****
Toujours à props de ce rapport on peut lire, sous le site en forme de blog
nerfs-d-acier.blog4ever.com/…/lire-article-540752-4129891-1er_dos…
ou dans
http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:kiKYaMGScxoJ:nerfs-d-acier.blog4ever.com/blog/lire-article-540752-4129891-1er_dossier__rapport_laplace__les_syndicats_evoque.html+&cd=2&hl=fr&ct=clnk&gl=fr
un article (repris de l’Avenir.net) dont le titre est : Fermeture irréversible du chaud à Liège? Les syndicats évoquent un complot
et qui a la teneur suivante :
(6ème partie)
LIÈGE – Les organisations syndicales représentant les travailleurs d’ArcelorMittal se posent des questions à la suite de la publication du rapport de l’expert Laplace Conseil qui soutient que la sidérurgie liégeoise n’est pas viable.
« Un rapport publié il y a deux ans était ultra favorable à la sidérurgie liégeoise », s’étonne Robert Rouzeeuw, président de la délégation FGTB. « On sent que c’est téléguidé, on se demande si ce n’est pas un complot. C’est en tout cas une déclaration de guerre aux syndicats », poursuit-il.
…
« Ce rapport est immonde et scandaleux », s’exclame David Camerini, président de la délégation syndicale CSC chez ArcelorMittal. « Il y a de quoi s’interroger : Mittal n’a-t-il pas fait pression ? Ce rapport remet même en doute le travail des organisations syndicales, or depuis des années, nous nous donnons corps et âmes, avec les travailleurs, pour maintenir l’outil », ajoute le représentant syndical, évoquant notamment un gel des salaires, une flexibilité à outrance, une diminution d’effectifs ou encore un plan de restructuration accepté par le personnel.
Le front commun syndical se penchera sur le document dès lundi et prendra position. D’ici-là, il appelle les travailleurs au calme.
L’Avenir.Net
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Sous le site de l’Avenir, précisément,
nous pouvons lire un article intitulé : Sidérurgie à Liège: Marcourt enterre le rapport Laplace
(cf. Net http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20120124_00109448)
ou
« le ministre wallon de l’Économie Jean-Claude Marcourt (PS) a affirmé mardi qu’il était impossible de donner suite au rapport controversé du consultant Laplace-conseil sur la sidérurgie liégeoise, et condamné l’importante responsabilité de l’auteur de sa fuite, au sein de la Société wallonne de gestion et de participations des entreprises (SOGEPA). »
toutes choses qu’on peut lire également sous le site
http://trends.levif.be/economie/actualite/entreprises/acier-liegeois-un-rapport-oriente/article-4000034416352.htm
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(7ème partie)
Dans l’article « Acier liégeois : un rapport orienté ? » , on peut également lire qu’un second rapport a été commandé.
Un second rapport commandé au bureau Syndex connaît pour sa part quelque retard en raison de demandes de données confidentielles au géant de la sidérurgie, mais devrait être rendu en février, a ajouté le ministre. Le gouvernement fédéral est prêt à répondre à des demandes de soutien, a-t-il encore rappelé, alors que le MR avait réclamé un investissement dans le dossier du Premier ministre, Elio Di Rupo.
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http://www.setcaliege.be/News/Pages/Syndexnousdonneraison.aspx
Syndex nous donne raison
Ce jeudi 8 mars matin, La Première et l’Echo analysaient le contenu du rapport Syndex. Celui-ci confirme la justesse de l’analyse que nous faisons depuis le début : la sidérurgie intégrée est rentable et elle ne peut être divisée le froid n’étant pas viable seul.
La conclusion est elle aussi très claire : l’avenir ne se trouve qu’en dehors du groupe ArcelorMittal.
C’est pourquoi nous maintenons notre revendication, émise dès le premier jour, d’une nationalisation de la sidérurgie intégrée liégeoise.
Lire l’article de L’Echo titré : « Liège : l’étude qui démonte les arguments d’ArcelorMittal »
(8ème partie)
Le premier billet
C’est un rapport établi par le bureau français Syndex. Ce n’est pas encore « le » rapport Syndex, commandé par la région wallonne. C’est une étude d’une centaine de pages, réalisée pour le comité d’entreprise européen du groupe ArcelorMittal. Il examine, globalement, la manière dont la multinationale réorganise ses usines d’aciers plats au carbone.
Les conclusions sont assassines. Fermer des hauts fourneaux aux quatre coins du continent, et concentrer la production sur quelques sites qui tournent à haut régime, c’est un risque industriel. Le bénéfice escompté n’est nullement démontré.
C’est encore plus flagrant pour les outils liégeois. Le prétendu manque de compétitivité est artificiellement gonflé par des artifices statistiques ou comptables. Ce qui plombe les résultats, c’est l’utilisation de minerai à haute teneur en fer, fourni par des sociétés sœurs d’ArcelorMittal, mais du minerai cher et surfacturé. En chiffres corrigés, le HFB et le HF six sont profitables, même en cas de faible activité.
Le rapport, par ailleurs, confirme une crainte syndicale: la fin de la sidérurgie à chaud menace gravement la survie du « froid », des laminoirs, des unités de finition des tôles. Or, le bassin liégeois dispose d’un avantage géographique: sa proximité avec ses clients de l’industrie automobile. Et le groupe ArcelorMittal, dans son ensemble, risque de regretter un jour de se priver de cet atout.
D’autres discriminations, par exemple, au niveau du service commercial, seraient épinglées dans le rapport. Ces éléments laissent penser que les « mauvais bulletins » économiques des outils ont été sciemment, volontairement, noircis. De quoi, assurément, conforter les thèses syndicales.
Michel Gretry
écouter la version audio de ce billet
(9ème partie)
Un deuxième billet qui pose la question politique
Le groupe ARCELORMITTAL est de moins en moins une société sidérurgique, et de plus en plus un conglomérat minier. Le problème, c’est qu’il a payé très cher ses gisements de fer et de charbon, et qu’il vend les matière premières à ses aciéries au dessus des prix du marché. Ces surcoûts plombent les résultats, mais, en chiffres corrigés, les hauts fourneaux dégageraient des bénéfices, même pour les sites qui ne se trouvent pas en bord de mer, pour les sites continentaux, non maritimes, même pour les outils liégeois, et même s’ils doivent tourner à bas régime.
C’est ce que souligne une étude du bureau SYNDEX, commanditée par le groupe ARCELORMITTAL, plus précisément par son comité d’entreprise européen. Difficile de résumer en quelques mots cent et six pages de courbes, de graphiques, et d’analyses approfondies. La synthèse, c’est que la stratégie de fermetures d’ARCELORMITTAL repose sur des calculs hasardeux, des hypothèses contestables. C’est un projet destructeur de valeur, à long terme, pas seulement pour les usines sacrifiées, mais pour l’ensemble de la multinationale.
Les ouvriers liégeois, au fil du rapport, apparaissent comme de plutôt bons élèves. Avec cette conclusion en filigrane: il y aurait peut-être intérêt à sortir du périmètre d’ARCELORMITTAL. Mais qui oserait, politiquement, aller jusqu’au bout de cette logique ?
Michel Gretry
écouter la version audio de ce billet
(10ème partie)
Un troisième billet sur le comité d’entreprise européen
Attention, un rapport SYNDEX peut en cacher un autre.
Il y a le premier rapport SYNDEX, sur l’avenir de la sidérurgie liégeoise, commandé par le gouvernement wallon. Il n’est pas encore rédigé. Et il n’est pas certain qu’il sorte jamais, puisque le groupe ARCELORMITTAL tente d’empêcher sa publication…
Et pour cause: il existe un second rapport SYNDEX, plus global, sur l’ensemble des restructurations de branche des aciers plats au carbone, sur le continent. Et il a été réalisé à la demande d’ARCELORMITTAL, plus précisément, de son conseil d’entreprise européen. Il fait donc autorité. Il a été diffusé officiellement ce mercredi. Il est, en principe, confidentiel, mais il ne l’est pas resté très longtemps. Il faut dire que les cent et six pages sont particulièrement critiques envers les fermetures des hauts fourneaux ougréens et sérésiens.
Au cours des dernières années, ils auraient utilisé du minerai très riche en fer, mais surtout très cher, et surtout, surfacturé au dessus des tarifs pratiqués sur le marché mondial. De quoi, évidemment, plomber la rentabilité. D’autres discriminations, par exemple, au niveau du service commercial, seraient épinglées. Ces éléments laissent penser que les « mauvais bulletins » économiques des outils ont été sciemment, volontairement, noircis. De quoi, assurément, conforter les thèses syndicales…
Michel Gretry
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(11ème partie)
Pour ailleurs, on peut lire, sur ce deuxième rapport ainsi que sur l’avenir de la sidérurgie wallonne, toute une série d’articles repris des journaux (articles qui ici des plus nouveaux aux plus anciens).
C’est ainsi que nous lisons sous le site :
http://liege.olympe-network.com/liegefan/?tag=syndex
les contenus suivants :
Lire plus dans
http://www.rtc.be/infos-flash/263-general/1448304-la-direction-darcelormittal-conteste-letude-syndex
Publié dans L’Actu liégeoise en direct,
La direction d’ArcelorMittal conteste l’étude Syndex
Publié le 9 mars 2012 par LiegeFan
Par la voix de son directeur des ressources humaines et membre du Comité de direction Willie Smit, le sidérurgiste ArcelorMittal a réagi à l’étude Syndex que le conseil d’entreprise européen étudiait aujourd’hui, en contestant plusieurs de ses affirmations.
Selon M. Smit, le rapport de Syndex « atteste que le marché n’est pas suffisant pour faire tourner nos usines européennes à pleine capacité ».
Mais les suggestions de faire tourner des sites à 80% de leur capacité ou de subsidier « les usines à haut coût comme celle de Liège » par les activités minières du groupe « ne sont pas viables ». M. Smit affirme également qu’ArcelorMittal « continue à réaliser des investissements stratégiques dans ses usines européennes, suggérer le contraire est faux » souligne-t-il, citant le chiffre de 1,5 milliards de dollars d’investissements en Europe de l’Ouest en 2011. « Aucune entreprise ne se réjouit d’arrêter la production d’un outil, même temporairement », souligne encore M. Smit. « Toutefois, nos récents projets d’arrêt définitif de la phase liquide de Liège ainsi que la concentration de la production sur nos sites les plus compétitifs depuis 2008 font partie d’une réponse industrielle à un environnement économique européen difficile ». -Belga-
(12ème partie)
Lire plus dans :
http://rtc.be/infos-flash/263-general/1448304-la-direction-darcelormittal-conteste-letude-syndex
http://www.rtc.be/reportages/social/1448295-arcelormittal-le-bureau-syndex-balaie-les-arguments-de-la-direction
ArcelorMittal: le bureau Syndex balaie les arguments de la direction
Publié le 8 mars 2012 par LiegeFan
Vous le savez, la direction d’ArcelorMittal veut fermer la phase à chaud à Liège. Depuis, les syndicats tentent de prouver la pertinence du maintien de la phase liquide dans le bassin liégeois. Le rapport Syndex commandé par la Région wallonne sur la viabilité du chaud est attendu pour la mi-avril. Le bureau d’études vient de livrer un premier rapport commandé par le comité d’entreprise européen du groupe. Point par point, il balaie d’un revers de la main les affirmations de la direction.
Lire plus dans
http://rtc.be/reportages/social/1448295-arcelormittal-le-bureau-syndex-balaie-les-arguments-de-la-direction
Publié dans L’Actu liégeoise en direct, RTC | Mots-clefs : affirmations, ArcelorMittal, argument, bassin, direction, mi-avril, pertinence, point par point, syndex |
ArcelorMittall : les justifications de la fermeture liégeoise ne tiennent pas, selon le rapport Syndex
Publié le 8 mars 2012 par LiegeFan
La fermeture des hauts fourneaux liégeois risque fort de se transformer en cauchemar pour le groupe ArcelorMittal. Elle va coûter cher et ne va presque rien rapporter. C’est un rapport interne qui le dit. Un rapport présenté ce mercredi au siège luxembourgeois de la multinationale, au comité d’entreprise européen. Les syndicats ont réagi. Ils disent vouloir sortir du groupe.
(13ème partie)
Lire plus dans
http://www.rtbf.be/info/regions/detail_arcelormitall-les-justifications-de-la-fermeture-liegeoise-ne-tiennent-pas-selon-le-rapport-syndex?id=7698493
http://www.rtc.be/infos-flash/263-general/1448283-siderurgie-liegeoise-letude-syndex-demonte-les-arguments-darcelormittal
Sidérurgie liégeoise: l’étude Syndex démonte les arguments d’ArcelorMittal
Publié le 8 mars 2012 par LiegeFan
Une étude du bureau d’experts Syndex sur la fermeture de la phase à chaud à l’usine liégeoise d’ArcelorMittal cloue au pilori la stratégie du géant de la sidérurgie, et présente une piste assurant la « profitabilité » de Liège dans le coil à chaud, rapporte jeudi L’Echo.
Les chiffres avancés par ArcelorMittal ne reposent pas sur des données concrètes, les références prises en compte n’étant pas réalistes, selon Syndex.
Le bureau français relève aussi que la phase à chaud à Liège a bénéficié de peu d’investissements pendant que le groupe inondait d’autres sites. La stratégie du groupe, qui a mis ses sites en compétition au lieu d’assurer une collaboration entre eux, est critiquée par Syndex.Le bureau d’expert relève en outre que le groupe a financé ses acquisitions de mines grâce aux activités sidérurgiques, mais celles-ci n’ont en contrepartie bénéficié d’aucune « rente minière ».
La réintégration de cette rente minière dans la division nord « confirmerait la profitabilité de Liège dans le coil à chaud, même en cas de faible activité », soutient Syndex.
Cette étude entre dans le cadre de la mission de Syndex d’informer le conseil d’entreprise européen d’ArcelorMittal. Elle tranche avec le rapport controversé Laplace, qui avait jugé inéluctable l’abandon du chaud à Liège.
Quant à la mission de contre-expertise confiée au même Syndex par la Région wallonne sur la viabilité d’une sidérurgie intégrée à Liège, ses conclusions sont attendues dans un mois.
(14ème partie)
Lire plus dans
http://rtc.be/infos-flash/263-general/1448283-siderurgie-liegeoise-letude-syndex-demonte-les-arguments-darcelormittal
Le groupe ArcelorMittal fait-il pression pour que l’étude Syndex sur l’avenir du chaud ne sorte pas?
Publié le 6 mars 2012 par LiegeFan
C’est ce mardi que le groupe ArcelorMittal doit tenir la 6e réunion de concertation sur son intention de fermer les hauts fourneaux liégeois. Il ne faut rien en attendre de sensationnel. L’essentiel se passe en coulisses. Mais selon nos informations, la multinationale tente actuellement par tous les moyens d’empêcher que le Gouvernement wallon ne reçoive les avis et analyses du bureau d’études Syndex.
Lire plus dans
http://www.rtbf.be/info/regions/detail_le-groupe-arcelormittal-fait-il-pression-pour-que-l-etude-syndex-sur-l-avenir-du-chaud-ne-sorte-pas?id=7685233
La FGTB a perdu confiance en la SOGEPA
Publié le 2 février 2012 par LiegeFan
La FGTB Wallonne a dénoncé jeudi l’attitude de la Société de gestion et de participation , bras financier de la Région wallonne. L’épisode du rapport Laplace Conseil sur la sidérurgie liégeoise a achevé, dit-elle, ruiner sa confiance dans le fonctionnement de cette institution. Les syndicats n’avaient pas eu de mots assez forts pour fustiger le contenu de ce rapport très controversé. La semaine passée, au cours d’une réunion du comité d’orientation dans lequel ils siègent, ils avaient demandé à la direction de la Sogepa de prendre attitude sur ce rapport. A leurs yeux, il fallait l’écarter. Vendredi, le conseil d’administration n’a pourtant pas réagi, constate l’interrégionale wallonne du syndicat socialiste. La FGTB wallonne estime que la Sogepa a laissé faire le consultant sans rien contrôler et constate en outre que l’autre rapport qui devait être demandé à un deuxième consultant -le bureau Syndex- n’a été commandé que le 1er février. Les deux rapports devaient avancer concomitamment, a fait remarquer Michel Mathy, directeur du service d’études du syndicat, qui reconnaît toutefois que des échanges de courrier ont eu lieu sur la définition précise de la mission de Syndex. Celui-ci travaille en effet pour le conseil d’entreprise européen d’ArcelorMittal.
(15ème partie)
Lire plus dans
http://www.rtc.be/infos-flash/263-general/1447599-la-fgtb-a-perdu-confiance-en-la-sogepa
Publié le 24 janvier 2012 par LiegeFan
On reparle une fois encore du rapport de Laplace sur l’avenir de la sidérurgie liégeoise. Le ministre wallon de l’Economie Jean-Claude Marcourt , en réponse à des questions parlementaires, a jugé aujourd’hui impossible de donner suite au rapport controversé du consultant Laplace-conseil sur la sidérurgie liégeoise, et ce en raison « de ses incohérences intellectuelles ». Il relève dans le document des éléments « non argumentés, non étayés et incohérents… ce qui démontre son caractère intérimaire ». Il a assuré que le gouvernement wallon n’acceptait pas le caractère « irréversible » – selon Laplace-conseil – de la fermeture de la phase à chaud à Liège, précisant que les pouvoirs publics examinaient toutes les pistes envisageables. Le Liégeois a aussi regretté que la SOGEPA, « qui est gardienne de la discrétion de ce type de document, n’ait pas préservé sa confidentialité jusqu’au rapport définitif. Il y a là une responsabilité importante de l’auteur de la fuite », annonçant une réunion mercredi au sein de cette société. Un second rapport commandé au bureau Syndex connaît pour sa part du retard en raison de demandes de données confidentielles au géant de la sidérurgie, mais devrait être rendu en février, selon le ministre.
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(16ème partie)
Dans la 9ème partie, on peut lire :
« Le groupe ARCELORMITTAL est de moins en moins une société sidérurgique, et de plus en plus un conglomérat minier. Le problème, c’est qu’il a payé très cher ses gisements de fer et de charbon, et qu’il vend les matière premières à ses aciéries au dessus des prix du marché. Ces surcoûts plombent les résultats, mais, en chiffres corrigés, les hauts fourneaux dégageraient des bénéfices, même pour les sites qui ne se trouvent pas en bord de mer, pour les sites continentaux, non maritimes, même pour les outils liégeois, et même s’ils doivent tourner à bas régime »
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Cela, c’est « une entourloupette » que seules peuvent se permettre des compagnies multinationales, lesquelles fonctionnent en l’occurrence de la manière suivante:
Dès lors qu’elles ont leur siège social dans un paradis fiscal (Nassau Bahamas, Luxembourg, Lichtenstein, Suisse, Monaco, ile de Man, etc), selon les lois fiscales en vigueur de chaque pays elles vont laisser un maximum de profit dans les paradis fiscaux, et un minumum de profit dans les pays à haute taxation fiscale.
Dans le cas du groupe ArcelorMittal, quand celui-ci achète , ou fabrique lui-même, son minerai de fer au Brésil, qu’il revend à ses usines sidérurgiques européennes, il peut se permettre de surfacturer leur prix afin de faire apparaître, dans les comptes de ses usines européennes, des résultats plus dégradés que ce n’est le cas dans la réalité. Et cela avec le but : a) d’y payer moins d’impôt, et b) de justifier des fermetures d’usines.
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(17ème partie)
Ceci dit, il est une chose que M. Lakshmi Mittal sait parfaitement faire, et surtout parce qu’il a compris que l’homme est un être sensible à l’argent, c’est faire du lobbying moyennant finance.
Si, à partir de là, vous n’avez pas, à la tête d’un pays, ou à la tête de la Commission de Bruxelles, des gens parfaitement intègres, les pays concernés disparaîtront, industriellement et économiquement parlant, si leurs dirigeants (qui sont ici des hommes politiques, et, qui plus est, des hommes politiques de gauche, et pas seulement de droite) les auront vendus, moyennant de juteuses commissions sur des caisses noires situées dans les paradis fiscaux, à des étrangers qui n’en ont strictement « à cirer », de l’avenir des travailleurs du continent européen.
Leur dieu étant le profit et la plus-value boursière, c’est lui qui va dicter sa loi aux travailleurs. Et non l’inverse.
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Mais le problème de l’Europe, comme d’ailleurs des Etats-Unis, c’est qu’elle vit, en termes de salaires comparatifs, sur un pied si elevé, comparée à la Chine, à l’Inde, à la Russie ou au Brésil, que ses habitants vont vivre de moments très difficiles, durant les 50 prochaines années, comparés aux nations que je viens de citer.
Bref, si l’Europe veut garder son niveau de vie, elle sera obligée de renationaliser toute ses industries et d’investir dans la recherche et l’innovation. Sans quoi les travailleurs de celle-ci seront, une fois les capitaux cédés aux mains non seulement de néolibéraux européens, mais d’étrangers qui, bien qu’étant nélibéraux eux aussi jamais, ne dilueront leur propre capital en le cédant à d’autres (étant entendu que si une personne comme Lakshmi Mittal achète des entreprises, ce n’est pas pour les revendre, mais les conserver mortes plutôt que vivantes, ce qui lui permet d’augmenter son monopole dans le secteur qui est le sien, un monopole qui d’ailleurs est en train de basculer en amont, vers le minerai de fer, plut^t que vers l’acier lui-même (ce qui lui permettra de faire encore plus de profit lorsqu’il aura augmenté très fortement sa participation dans ce secteur), comme l’ont fait remarquer certains des intervenants mentionnés dans ce dossier.
ger, ou des chômeurs, ou des esclaves au service des capitaux étrangers.
Et comme les matières premières stratégiques ne se trouvent pas chez elles, les nations qui la composent doivent absolument conserver une puissance militaire leur permettant d’y accéder. On ne sort pas de là, Mesdames et Messieurs!
(18ème partie)
Voici la réécriture de la fin de la 17ème partie car elle n’est pas claire.
Bref, si l’Europe veut garder son niveau de vie, elle sera obligée de renationaliser toute ses industries et d’investir dans la recherche et l’innovation. Sans quoi les travailleurs de celle-ci seront, une fois les capitaux cédés aux mains non seulement de néolibéraux européens, mais d’étrangers qui, bien qu’étant nélibéraux eux aussi jamais, ne dilueront leur propre capital en le cédant à d’autres (étant entendu que si une personne comme Lakshmi Mittal achète des entreprises, ce n’est pas pour les revendre, mais les conserver mortes plutôt que vivantes, ce qui lui permet d’augmenter son monopole dans le secteur qui est le sien, un monopole qui d’ailleurs est en train de basculer en amont, vers le minerai de fer, plutôt que vers l’acier lui-même (ce qui lui permettra de faire encore plus de profit lorsqu’il aura augmenté très fortement sa participation dans ce secteur), comme l’ont fait remarquer certains des intervenants mentionnés dans ce dossier; sans quoi les travailleurs de cette Europe seront des chômeurs ou des « coolies » au service des capitaux étrangers.
Et comme les matières premières stratégiques ne se trouvent pas en Europe, les nations qui la composent doivent absolument conserver une puissance militaire leur permettant d’y accéder. On ne sort pas de là, Mesdames et Messieurs!