Dans notre monde moderne, où la violence, l’intolérance, la cupidité et la haine ont toujours la peau dure, et c’est encore plus vrai aujourd’hui, il est bon de se rappeler que des séries télévisées transmettaient de véritables messages d’amour, de compassion, de tolérance et plus particulièrement d’espoir dans le genre humain.

Dans ce genre-là, la série télévisée intitulée les routes du paradis (titre original : Highway to heaven) se démarque clairement des autres (exceptée La petite maison dans la prairie), de par son originalité et sa beauté de sentiments, sous sa forme la plus merveilleuse.

L’idée de cette série a germé dans l’esprit de Michael Landon, lui-même créateur de la série de La petite maison dans la prairie qui prit fin en 1983.

 
Michael Landon décida en 1984 de mettre en route cette nouvelle série jusqu’en 1989, au travers de cinq saisons et qui devait mettre en scène un ange, Jonathan Smith (qu’il incarna), envoyé sur la Terre pour apporter de l’amour et de la compassion, aux personnes victimes de la vie.
 
Il associa à ce projet son ami de toujours, Victor French, qui endossa avec lui l’un des rôles principaux de la série (interprétant le personnage de Mark Gordon).

 

L’histoire :
 
Arthur Thompson est mort le 21 mars 1948 d’un cancer du poumon, il a laissé derrière lui sa femme Jane et sa fille Mandy.
 
Son âme est montée au Ciel,  Dieu décide de lui attribuer une mission divine, retourner sur la Terre sous les traits d’une autre personne, dans le but d’aider les gens en proie au malheur, et leur montrer la voie du bonheur…
 
Arthur Thompson accepte, car il sait que Jane est toujours vivante là-bas (Dieu d’ailleurs l’autorisera à la revoir, ainsi que sa fille au cours d’une mission, mais également pour accompagner son épouse dans son dernier voyage). 
Il devient Jonathan Smith, un ange en mission sur la Terre et détient des pouvoirs qu’il n’utilise qu’en cas d’absolues nécessités.
La plupart du temps, il préfère user de son pouvoir de persuasion.
 
Il lui est strictement interdit de révéler sa véritable identité, notamment aux personnes qu’il a connu jadis (particulièrement sa femme et sa fille).
 
Après plus de quarante années de mission, il finit par rencontrer un certain Mark Gordon, un ex-policier aigri par la vie et renfermé sur lui-même, à cause des horreurs qu’il a vues dans sa triste existence.
 
Tout d’abord très méfiant vis-à-vis de Jonathan, Mark Gordon enquête sur lui (remarquant des étrangetés à son sujet) et l’oblige à avouer la vérité, à savoir qu’il est un ange.
 
Jonathan lui avoue donc la vérité, Mark est tout d’abord incrédule, mais à la fin de la mission, il n’aura plus aucun doute.
Pendant la mission de Jonathan, Mark commence à ouvrir son coeur en aidant les autres et finit par aimer cela.
 
Jonathan doit repartir, Mark lui demande de l’emmener avec lui, car lui aussi veut aider les autres, il voit le monde différemment à présent, il pense qu’il y a un espoir de ramener les gens dans le droit chemin et d’apporter du bonheur.
 
Jonathan lui explique que la décision ne lui appartient pas, seul Dieu peut en décider.
 
Finalement, Dieu accepte que Jonathan poursuit sa route avec Mark, car il voit en lui un homme bon et compatissant.
 
Depuis ce jour, Jonathan et Mark sillonnent les routes des Etats-Unis d’Amérique pour aider les gens, au gré des missions données par le Seigneur…

 

Conclusion :
 
La noblesse des sentiments qui est l’apanage des séries de Michael Landon, marche ici très bien dans Les routes du paradis, plusieurs épisodes sont poignants et respirent la sincérité.
 
Michael Landon, via son personnage, incarne la justice et l’amour au travers de ses missions, quant à Victor French très attachant, sa bonne humeur, son humour bien à lui apportent un vent de fraîcheur à l’histoire.
 
Le duo marche admirablement bien, il n’est pas étonnant de savoir qu’ils étaient dans la vie des amis inséparables depuis toujours, cela se voit à l’écran, pour la petite anecdote, les deux acteurs sont décédés au même âge (mais pas la même année).
 
Au travers des différents épisodes, on constate que les gens bien souvent sont malheureux, à cause des non-dits, de l’enfermement dans le matérialisme de la vie et l’aveuglement des sentiments qui les empêchent d’apprécier le bonheur qui se trouve fréquemment sous leurs yeux.
 
On peut constater aussi que les gens ne voient leurs semblables que selon leur aspect extérieur, sans chercher à voir au-delà, en effet, une personne homosexuelle, malade, handicapée, d’une couleur de peau différente ou bien défigurée sera jugée sur la base de cet handicap ou de cette différence, alors qu’elle devrait être jugée comme tout le monde, pour peu que l’on oublie les apparences physiques, ou l’orientation sexuelle.
 
En ce sens, cette série est admirable, car elle milite pour le droit à la différence, et finalement le droit de vivre vraiment libre.
 
On peut également voir que ceux qui vivent dans la haine, sont justement ceux qui ne peuvent connaître le bonheur, car trop aveuglés et rongés par ce sentiment dévorant, qu’est la méchanceté.
 
Bref, une série qui met le doigt sur les vérités humaines, sur les dysfonctionnements justement de notre société et qui démontre que les moyens de changer notre monde se trouvent dans notre coeur, et pas ailleurs.
 
Je vous invite à découvrir ou à redécouvrir cette série qui est plus que jamais d’actualité, car il y a urgence à renouer avec les bons sentiments, les vraies valeurs morales qui malheureusement périclitent, au fur et à mesure, que le modernisme avance, et dans le même temps nous fait tristement reculer !