Le Président-candidat et le couillon…

Un jeune journaliste, interroge le Président-candidat, en marge de la visite dans la Marne. Il lui pose des questions sur les échauffourées qui ont éclaté entre les métallurgistes d’Arcelor Mittal et les forces de l’ordre, au cours desquelles les manifestants ont été aspergés de gaz lacrymogènes. Mais cela ne lui plaît pas et N.S laisse entendre « qu’il n’en a rien à foutre » et il traite aussi le jeune journaliste de « couillon », précise Le Figaro.

Le dialogue entre le « couillon » et le Président candidat…

–       « Mais les gaz lacrymogènes, vous vous en seriez bien passé non ?  

–       «Mais qu’est-ce que vous voulez que j’ai à foutre de ce que vous me dites ? Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? (…) Quel couillon va !» (ajoute N.S.), toujours rieur, devant la mine interloquée de certains journalistes, une main sur l’épaule du jeune homme…

Au bout de quelques secondes… le Président-candidat se rend compte du mot de trop et revient un peu en arrière… «Pardon… Mais non mais parce qu’il est sympa, il est jeune !», laisse-t-il échapper. Bref, un échange mi-irrité, mi-amusé !

Et pourtant, dans la journée, le Président-candidat avait conseillé au candidat Socialiste sans le nommer de « ne pas s’énerver ». Il s’était alors permis d’ironiser sur « la fébrilité qui gagne le camp socialiste à 38 jours de l’élection présidentielle. Il avait déclaré en sortant de la viste d’une usine métallurgique : «dites-moi, j’ai l’impression qu’il y a des candidats qui s’énervent, il ne doit pas faire bon pour tout le monde». Il a alors répondu aux journalistes qui lui demandaient à qui il faisait allusion : « au même que vous. C’est les images que je vois. Il n’y a pas besoin de s’énerver, de se tendre, de vouloir être méchant et agressif».

Bien qu’il s’agisse d’un gentil « couillon » prononcé, le président candidat se doit de surveiller son langage en toutes circonstances, beaucoup trouveront que cela ne doit pas se produire de la part d’un Président fût-il « sortant ». Mais d’autres se demanderont si ce langage familier ne pourrait pas finalement lui faire gagner quelques points ! Un peu de buzz là dessus ne  devrait donc pas lui faire de mal et peut-être même qu’il va passer pour « un type sympa » ! mais on voit aussi ce que peut être ce personnage « lorsqu’il est spontané » !

Et que penser de ce jeune journaliste ? A-t-il fait une erreur de débutant dans la profession ? c’est à dire qu’il n’a pas tenu compte de la discussion avec ses collègues avant de poser des questions ? A-t-il décidé lui-même de poser la question que les autres journalistes ne voulaient pas poser ? A-t-il osé ?

On ne retiendra certainement pas qu’il s’agit d’une gaffe de N.S., comme d’autres devenues célèbres, mais on se demandera quand même si ce n’est pas le naturel qui revient chez le Président-candidat ? Dans les 38 jours qu’il reste, lui qui ironise sur la nervosité du camp socialiste devra faire attention de bien tenir ses nerfs à lui pour ne pas commettre une trop grosse bourde, on ne sait jamais !

Des observateurs politiques avisés remarqueront certainement qu’il aurait été plus important d’ ajouter à la vidéo le moment où NS parle, avec un mépris qui lui est propre des gens d’Arcelor Mittal qui sont allés à Paris pour montrer leur détresse.
Il a dit, en gros, "qu’ils n’étaient pas des vrais salariés, que des syndicalistes de la CGT, alors qu’il y avait plusieurs syndicats unis, qu’ils ne représentaient pas, en gros, les employés de Mittal ». Dans cette campagne, le Président-candidat ne peut pas tout cacher et il aura du mal à se faire aimer, même s’il joue de temps en temps au « type sympa » !

Espérons donc que les électeurs ne se feront donc pas prendre pour des couillons !

(Sources : le Figaro, La Dépêche, Le Nouvel Observateur, Rue 89)

 

 

(captuer d’écran sur la vidéo youtube)
 

 

3 réflexions sur « Le Président-candidat et le couillon… »

  1. p[b]ourquoi,attachons nous tellement d’importance aux moindres paroles de Nicolas Sarkozy???[/b]

Les commentaires sont fermés.