les refuges d’animaux, un sujet de saison

 C’est l’été, il fait beau, on part en voyage sur les routes de France. Les vacances sont prévues et organisées depuis longtemps mais au dernier moment, le chien, le chat, le lapin ou le hamster de la maison devient la cinquième roue du carrosse.

Dans le calcul de vacances idylliques sans encombres,on n’avait pas prévu cette pièce du puzzle. Et comme la facilité est le plus court des raccourcis,on va au plus simple; quand une épine nous fait mal au doigt, on l’arrache et on la jette. Le principe est le même. On arrache un animal à sa famille, les adultes et les enfants qui partageaient son quotidien, qu’il aimait, pour l’inconnu.

On le laisse alors au bord d’une autoroute: pour se donner bonne conscience, il reste attaché à un poteau dans l’hypothèse qu’une âme charitable en tombera dingue sur le chemin de ses vacances (c’est beau d’y croire). Autre méthode, on essaye de s’économiser encore plus et on prend la voiture en lui faisant croire à une petite ballade au bout de laquelle il est abandonné, à quelques kilomètres, dans des espaces verts (faire croire à un retour à la normale où il pourra enfin s’épanouir dans la Nature est tellement déculpabilisant). 

 Au total, chaque année, près de 60 000 animaux sont abandonnés sur la route des vacances. Il existe des solutions pour éviter d’en arriver là.

 

                      

 

 Celle qui paraît pleine de bon sens, c’est d’étudier la question avant même d’adopter un animal domestique. Les enfants supplient pour avoir ce gentil mignon petit chaton? Avant de succomber en pensant qu’offrir un animal à ses enfants c’est comme offrir un jeu vidéo, il faut anticiper: le logement est-il assez grand? L’animal a-t-il assez d’espace? Sera-t-il possible de sortir le chien tous les jours? Les enfants ne risquent-ils pas de se lasser, et s’occuper de lui deviendrait alors une corvée pour des parents déjà fatigués de leur journée de travail? Et pour les départs en vacances, peut-on compter sur la famille, les amis, les voisins pour s’en occuper quelque temps?

  Il est vrai que cette dernière solution n’est pas évidente, car elle suppose d’avoir des proches disponibles pendant les mêmes dates de vacances que soi. Donc oui, cela peut un peu devenir le parcours du combattant pour faire garder son compagnon domestique. Mais si cela est vraiment contraignant, et ça en général on le sait bien avant la veille du départ), il vaut mieux rester raisonnable et ne pas adopter d’animal.

 Et si l’on craque quand même pour une boule de poils, il faut savoir que les refuges d’animaux (comme la SPA dont le nombre de bénévoles augmente en été par anticipation), les associations (comme la Fondation 30 millions d’amis), proposent souvent des campagnes d’information pour sensibiliser les vacanciers en montrant que l’abandon n’est pas la solution. Ils mettent à disposition des kits d’informations(comprenant la carte des plages autorisées aux chiens, la liste des organismes de garde d’animaux, des conseils vétérinaires…), et se mobilisent pour faire évoluer les mentalités.