"La Shoah est au programme de l'école primaire de même que les questions de racisme et de xénophobie" avant d'évoquer le projet : "idée qu'on peut trouver bonne ou mauvaise" a-t-il poursuivi, expliquant vouloir "créer une relation identitaire entre un enfant d'aujourd'hui et un enfant du même âge, qui, lui, a été enlevé puis gazé". "une petite enquête sur la famille, le milieu, les circonstances dans lesquelles l'enfant a disparu, etc," a-t-il encore poursuivi, "Cette relation personnelle, affective pourra ensuite permettre de construire un travail pédagogique".
Les enseignants n'ont pas tardé à réagir, par l'intermédiaire du secrétaire général Gilles Moindrotdu Snuipp-Fsu Gilles Moindrot, syndicat majoritaire, contacté par l'AFP, qui a évoqué les risques de trouble chez les jeunes enfants, disant les enseignants mal à l'aise avec ce projet en considération des risques psychologiques possible chez de jeunes enfants de 10-11 ans, en plein développement, et qui auraient à supporter une charge émotionnelle qui pourrait avoir des conséquences négatives.
"Il y a le risque que cet enfant ou bien s'identifie, ou bien qu'il rejette cette identification, ou encore qu'il ait un sentiment de culpabilité ou de responsabilité pour le destin d'un élève duquel il n'est aucunement responsable", dit-il avant de déplorer une "annonce faite sans aucune consultation des enseignants psychologues et les pédopsychiatres, alors que c'est un sujet sensible".
L'initiative du président de la République ne part certainement pas d'un mauvais sentiment, mais les remarques des enseignants ne sont pas inutiles pour autant : ne faudrait-il pas consulter tout d'abord des psychologues? Et partant, pourquoi ne pas leur en apprendre plus sur les enfants vivants dans le monde, contraints de travailler pour se nourrir, ou pour aider leurs parents? Ce serait peut-être plus constructif que de retourner dans une forme de repentance tacite, dont les effets seront imperceptible dans un premier temps, mais les dégats, si dégats il y a, auront des conséquences psychologiques sur du long terme.
« ne faudrait pas consulter tout d’abord des psychologues? »
il est effectivement urgent de consulter un psychologue pour s’assurer du bon état mental du petit Nicolas.
oui, petit Nicolas bien atteint
Et si les gamins partait en camp de vacances dans les bois, et vivaient comme des indiens, jusqu’à l’arrivée de la cavalerie ?!…
Salut Jiminix, bonne idée!
Comme à l’armée, et au pas! Sans blague, tu trouves pas que ce serait chouette de leur apprendre à connaitre ces enfants qui se débrouillent seuls? J’en ai rencontré en voyage, je les trouve fascinant…
Bien à toi!
oui Blaise je suis d’accord avec votre exposé votre conclusion – on ne peut charger un enfant de tous les deuils du monde.
Monsieur Sarkozy dans chacune de ses intervention publiques ou privées s’épand en recommandations, avis, conseils qui violent l’indépendance morale et spirituelle des Français de quelques religions ou croyances ou non croyance qu’ils soient.
Merci Lucienne,
Cest fou que cette décision ait été prises « en père de famille »…!
Une vidéo traine sur internet elle illustre la situation par des dessins, sur lesquels on voit un père dire à son enfant : « tu vas avoir un petit enfant juif mort dont tu devras t’occuper, il est mort gazé ».
C’est ignoble, et il est heureux que cela choque.
Il suivre tout cela…
Bien à vous!
Je ne suis, ni enseignant, ni spécialiste de l’enfance et de l’adolescence, ni psychologue, ni parent d’élève, ni… tout simplement… père de famille…
Cependant, j’aurai un avis partagé…
Il convient d’enseigner la Shoah aux enfants en leur expliquant les responsabilités des Nazis et des dirigeants de l’Etat français !
Mais, il convient également d’enseigner, à ces enfants, que d’autres : hommosexuels, tziganes, catholiques réfractaires au nazisme, gaullistes, socialistes militants, membres de minorités, furent, aux côtés des Juifs, victimes de cette épuration massive ordonnée par Adolf Hitler et ses complices…
Il convient d’enseigner également, à ces enfants, que, plus tard à l’entrée de l’URSS dans le second conflit mondial aux côtés des Alliés, les communistes furent également victimes de cette épuration-là !
Mais, n’oublions pas les autres génocides :
– le génocide de 1915 perpétré par les Turcs à l’encontre des Arméniens,
– les génocides perpétrés dans le conflit de l’Ex-Yougoslavie (par Milosevich…),
– le génocide du Rwanda…
Il s’agit de faire acte de Mémoire, ce, pour que tout ces génocides ne se reproduisent plus…
Malheureusement, l’Histoire semblant être un éternel recommencement, il est à craindre d’autres génocides !
Puis, peut-on demander, aux enfants de CM2, un acte de repentance ?
Ne serait-il pas plus avisé de laisser les enseignants faire ce nécessaire devoir de mémoire ?
A-t-on réellement besoin de l’Etat, d’une loi pour que ce nécesaire devoir de mémoire puisse se réaliser ?
Puis, une question grave se pose dans cette polémique qui s’installe : les enfants, sont-ils prêts psychologiquement à « à prendre en charge » un enfant mort dans les camps nazis ?
J’en doute…
Quoiqu’il en soit, le Gouvernement devra se montrer très prudent en se penchant sur les éventuels problèmes psychologiques que ces enfants de CM2 devront supporter !