Les radars « pédagogiques » !!!
Le Ministre de l’Intérieur a des notions de vocabulaire un peu floues. Si son entourage avait pris le temps de consulter un dictionnaire, ou plus simplement de chercher le sens de ce mot sur Internet, il aurait appris – et pourquoi pas ?- que cela signifiait l’éducation des enfants.
Force est de constater qu’en voiture nous avons tous des conduites infantiles. C’est une habitude gouvernementale constante que de nous infantiliser.
Mais il ne faudrait pas pousser le radar trop loin…
Il existe un autre mot qui est nettement plus approprié, il s’agit du mot prévenir. Jusqu’à hier, les panneaux métalliques « prévenaient » de la présence prochaine d’une tirelire. Mais ce mot est mal venu quand on veut exalter la répression de nos inattentions. Alors on s’en tient au mauvais élève qui mérite de se voir piquer son pognon.
Le maître d’autoécole est là pour réprimer, sanctionner, amender. Le bon temps de l’Association Prévention Routière ne coïncide plus avec celui du fric.
Mais dans le même domaine, le Maître d’école, tout court, a aussi des notions de pédagogie à lexicologie variable. On va faire, à cause des suppressions de classes dans le primaire, des « regroupements pédagogiques ». Par exemple, deux villages distants de quelques kilomètres, où l’effectif d’enfants a un peu varié auront des classes regroupées. On rappelle que le transport obligera de jeunes élèves à se lever plus tôt, à rentrer plus tard. Leur fatigue sera « pédagogique ». Oublions le coût de la manœuvre, le bénéfice environnemental.
Mais la calculette bercynienne s’y retrouve. Un instituteur payé par l’Etat en moins, et un autocar payé par le village ou le département. Pourvu que les chauffeurs aient encore tous leurs points.
En voilà 2, MM Chatel et Guéant qui mériteraient de retourner à l’école où nos enseignants les feraient profiter de la pédagogie qu’ils n’apprennent plus dans les IUFM.
En outre, mais c’est aussi le sujet, le même gouvernement souhaite punir les juniors dès 16 ans comme s’ils étaient majeurs. On va donc être toute notre vie de grands enfants ayant besoin d’apprendre.
La seule pédagogie qui compte désormais est celle qui tombe du haut des cabinets ministériels sur la tête des enfants petits et surtout grands qui pourtant devront avoir le jour venu- mais pas plus d’une fois- un vote adulte.
Un oubli à réparer. Enfants nous sommes enfants nous allons rester. Et de craindre que l’on fasse des concours de vitesse de franchissement devant la pédagogie radardisée. RV sur Dailymotion.