La direction du Parisien a annoncé une réorganisation massive de sa rédaction mardi dernier. Libération a fait de même le mois dernier.

Les quotidiens de la presse subissent de plein fouet la montée en puissance d’internet et de la blogosphère. Les modes de production changent : chacun peut aujourd’hui prendre la parole sur le net pour livrer une information ou donner son point de vue. Les bloggeurs sont partout, et en grand nombre : rien ne leur échappe.

Par ailleurs, les modes de consommation des medias évoluent également : une lecture plus instantanée de l’actualité, plus de zapping, plus d’apétence pour des formats de type vidéo.


Le journalisme va probablement évoluer vers une fonction de coordination des sources, d'animation des bloggeurs amateurs, les "blognalistes", et vers plus de transversalité. Ils seront les garants de la politique éditoriale d’une communauté donnée.Comment trouver le bon modèle qui permettra de concilier les amateurs et les pros ? Comment adapter une industrie dont les coûts de fonctionnement sont sensiblement plus élevés que ce qu'il est possible de faire sur internet aujourd'hui ?Comment garantir la véracité de l'information ? Autant de questions sur lesquelles planchent la plupart des directions de ces quotidiens, dont les recettes publicitaires sont en baisse sensible. Une partie de la réponse se trouve sans doute dans une fine alchimie à trouver entre le journalisme traditionnel et la montée en puissance de la blogosphère.