La vétusté de nombre d'établissements pénitentiaires, le manque de structures adaptées, le manque de personnel… Voilà un état des lieux inquiétants des prisons françaises !

Le chef de l'Etat, en abrogeant les grâces collectives, n'a-t-il pas allumé la mèche ? Les premiers frémissements d'un vent de révolte sont perceptibles.

Le pénitentiaire s'attend au pire. L'approche de la fête nationale sera-t-il le prélude d'une montée inévitable des tensions ?

 

La population carcérale a encaissé la nouvelle de plein fouet. Tous les facteurs sont présents pour annoncer des émeutes. Les conditions de détention sont sujettes à bien des interrogations. La promiscuité est à son comble.

Le principe de la grâce collective est une coutume. L'administration pénitentiaire va devoir s'adapter à cette situation. Le désengorgement traditionnel du mois de juillet n'aura pas lieu. Je ne critique pas l'annonce de Nicolas Sarkozy, mais je pense que ce choix n'est pas judicieux. Le fond de sa pensée est animé par de louables attentions, par contre le moment est mal choisi.

Il faut d'abord régler les problémes de surpopulation. L'appareil judiciaire ne devrait-il pas revaloriser les travaux d'intérêts généraux pour éviter l'engorgement des prisons. Plutôt qu'une incarcération, dans certains cas, par exemple : Une première condamnation à une peine d'une année ou moins remplacée par des travaux surveillés de la même durée. Redonner une dimension humaine plutôt que de partir aveuglément vers une incarcération.

La prison peut être une école du vice, et la réinsertion sociale un parcours du combattant. Aux yeux de la société, un ex-condamné ne sera jamais quitte de sa dette.

Il est facile de se retrouver derrière les barreaux. Pour beaucoup de personnes, une simple erreur qu'il vaudrait mieux corriger par des solutions moins drastiques. Le problème est épineux et soulève bien des polémiques : les inconditionnels de la répression contre les partisans du droit à l'erreur. Il faut agir avant de voir ces poudrières nous exploser à la face. L'humanisme doit prévaloir.