Ce n’est pas nouveau, l’Union Européenne et les Droits de l’Homme ne cessent de tanner l’administration Française sur la vétusté de ses établissements pénitentiaires.

Cela fait des mois, que ces organisations ne cessent de clamer à qui veut l’entendre que la France est l’un des pays de l’Union Européenne qui respecte le moins ses prisonniers en les incarcérant dans des établissements délabrés, vétustes, et ou l’hygiène est souvent déplorable.


Comment se répartissent les prisons Françaises?

 

En France on dénombre encore à ce jour 191 établissements répartis de la manière suivante, à savoir :

106 maisons d’arrêt dans lesquelles on affecte principalement les détenus en détention provisoire ainsi que ceux en attente de jugement, et les prisonniers assujettis à de courtes peines.

79 établissements pour peine, c’est à dire des prisons ou les détenus sont jugés et sous le coup de peines plus ou moins longues et dans lesquels divers régimes de peines sont appliqués.

12 Centre de semi liberté, ou les détenus sont « libres » d’évoluer à l’extérieur notamment dans le but de faciliter leur reconversion, en travaillant ou encore en suivant des formations ou des études.

6 établissements pénitentiaires pour mineurs dans lesquels sont placés les mineurs responsables d’actes répréhensibles judiciairement, et dans lesquels ceux ci évoluent dans le but de ce trouver une vraie orientation et de préparer au mieux leur avenir…

 

Que critique t’on sur nos prisons?

 

Plusieurs points sont montrés clairement du doigt encore à ce jour. Parmi eux, nous trouvons notamment les conditions de vies des prisonniers, ainsi que la surpopulation carcérale ou encore les problèmes de santé et d ‘hygiène.

 

Les Conditions de vie :

 

Ce qui est le plus critiqué parmi les conditions de vie, l’est notamment par les syndicats non pas de prisonnier mais de personnel pénitentiaires qui ne cessent jour après jour de se plaindre (à juste titre) de leur conditions de travail qui selon eux sont de plus en plus dégradées notamment du fait du manque de moyens financiers, et surtout du manque de personnel.

En effet, les surveillants pénitentiaires estiment qu’ils ne peuvent réussir leur mission de manière convenables du fait de ces carences et que le manque de personnel notamment les exposent à des situations de conflits dangereuses pour eux en cas d’incidents entre eux et les détenus.

 

La Surpopulation :

 

Ce n’est un secret pour personne, les prisons Françaises sont (très?) largement occupées.

En effet, le nombre de place dans ces établissements est souvent plus que dépassé et si l’on se penche sur les chiffres fournis par le ministère de la Justice notamment, le constat est effarant.

Par exemple en 2006, le parc Français disposait de 50 207 places, pour une population occupante de 60 771 détenus soit un taux de remplissage de 121%. Autre exemple, en 2008, on estime le nombre de places disponibles à 50610 positions pour un nombre de 64 250 détenus soit un taux de remplissage de 126% ce qui constituait un record national.

Malgré cela on dénote tout de même quelques disparités entre ces « centres » et certain d’entre eux ont même doublé leur nombre de détenus malgré un nombre de place identique aux années précédentes comme c’est notamment le cas dans 10 établissements qui ont un taux de remplissage de 200%.

 

La Santé et l’Hygiène :

 

L’hygiène étant parfois assez restreinte en prison, les détenues sont sous le coup de nombreuses maladies communes qui se développent au vu de la promiscuité assez rapidement.

Qui plus est, le SIDA est une maladie qui est présente bien qu’elle soit tue dans les prisons notamment en raison de la population toxicomane et de rapports sexuels consentant ou non mais surtout non protégés. Pour preuve de cette importance, le taux de personnes atteintes de Maladies Sexuellement Transmissibles dans les prisons est 7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale bien que ce taux et que ces chiffres soient en diminution depuis le début des années 90.

Autres facteurs de défaillances, les troubles mentaux et psychiques et des détenus qui accentués par des conditions de vies précaires, s’amplifient et sont notamment cause de dépressions, voir d’auto mutilation ou encore dans les cas malheureusement les plus radicaux, de suicides.

Ces suicides notamment, sont de plus en plus fréquent à l’intérieur des prisons et surtout de plus en plus médiatisés. Chaque année, on dénombre pas moins d’une centaine de suicide sur le territoire Français soit un taux de suicide environ 5 fois supérieur à la moyenne nationale ce qui fait des prisons Françaises, l’une des plus élevées d’Europe en matière de suicide carcérale.

 

Quelles solutions ?

 

De nombreuses solutions ont été mis en place au fil du temps, et certes, le temps du bagne est loin, mais malgré tout des efforts sont encore à faire pour optimiser les conditions de vies carcérales.

Entre autre, les détenus ont maintenant l’accès à la formation et au travail ce qui leur permet de garder un lien social et de préparer leur sorti et leur reconversion. Par ailleurs, l’Etat Français à mis à disposition des prisonniers des bibliothèques (certes restreintes) leur permettant d’accroître leurs connaissances et donc de compenser les manques qu’ils ont notamment de la vie civile. De plus, une place grandissante est faite, au maintien des liens familiaux et des centres test ont été mis en place pour que les parloirs deviennent des parloirs intimes (ou le détenu et ses proches sont dans des box en toute intimité) comme c’est notamment le cas à la Centrale de Poissy ou les parloirs se font dans des sortes de cabines de piscine, et par ailleurs des associations mettent en accord avec les instances de la prison, des « appartements » appelés UVF (Unité de vie Familiale) à disposition des prisonniers qui sont assujettis à de longue peine et qui n’ont pas de permis de sortis pour que ceux ci reçoivent pour une durée de 72h leurs proches, et cela en général une fois par trimestre pour les prisonniers les plus méritants.

 

Quelles mesures vont être appliquées?

 

Le 27 Juillet 2010 est une date qui fera date dans le monde à part de la vie pénitentiaires et carcérales , car le ministre de la Justice, Mme Alliot Marie a annoncé de 23 établissements des plus vétustes seraient fermés d’ici à 2017 pour être remplacés par des établissements aux normes et plus prompt à accueillir les prisonniers. Qui plus est, d’autres établissements vont subir de lourds travaux pour que ceux ci soient mis aux normes exigées par l’Union Européenne au plus vite sous conditions que les Collectivités territoriales mettent la main à la poche.

Cette mesure aura notamment pour but d’agrandir le parc de prison, et d’accroître le nombre de places disponible car sur les 9000 places qui vont être sacrifiées, 14 000 verront le jour.

La France sera alors dotée d’environ 68 000 places disponible mais il y a fort à parier que ces prisons seront vite pourvues car pour l’exemple, une prison flambante neuve à ouverte il y a quelques mois dans la Sarthe sur la commune de Coulaines en périphérie du Mans pour remplacer la vétuste prison du centre ville Manceau du Vert Galant et la dîtes prison neuve est déjà en surpopulation..

 

Alors oui je sais que à la lecture de cet article, beaucoup de personnes se poseront la question de savoir qui paiera ces améliorations et réajustement de parc, mais la réponse est simple à vrai dire, les contribuables devront eux aussi il y a fort à parier mettre la main au portefeuille..

 

Pour les plus courageux qui ont parcouru le constat établi sur les prisons Françaises et leurs qualités de vie, que pensez de ce projet et de ces modifications?