Instaurés par le président Bush pour juger les prisonniers de la "guerre contre le terrorisme " au lendemain des terribles attentats du 11 septembre 2001, durant lesquels près de 3000 personnes périrent, les tribunaux militaires d'exception – maintes fois récriés par les défenseurs des droits de l'homme – vont peut-être juger leurs premiers inculpés.

Par la voie de Thomas Hartmann, Le Pentagone a en effet annoncé vendredi la comparution de six hommes pour leur participation présumée aux attentats du 11 septembre. Parmi eux, on retrouve le Pakistanais Khalid Sheikh Mohammed qui avait déclaré, le 8 mars 2007, être le cerveau des attaques du 11 septembre. […/…]

Cependant, le procès de Khalid Sheikh Mohammed pourrait être retardé, voir invalidé, par un autre procès qui vient de s'ouvrir contre l'Administration américaine après que celle-ci eut reconnu avoir soumis l'inculpé à des techniques d'interrogatoires "spéciales " que beaucoup considèrent comme de la torture. Or les aveux obtenus sous la torture ne sont pas recevables.

Un autre recours a été déposé contre les tribunaux d'exception, celui-ci concerne Omar Khadr, un Canadien qui avait rejoint les rangs d'Al-Qaïda alors qu'il n'avait que 15 ans ! Or, il serait contraire au droit international de juger un enfant pour crimes de guerre, estiment ceux qui ont pris la défense de cet inculpé.

Ainsi, de recours en recours, il est probable que les procès ne débutent pas avant plusieurs mois, voire plusieurs années. Et pendant ce temps, 275 autres prisonniers vont rester enfermés dans cette base américaine de Cuba… certains depuis 2002 qui ne seront peut-être finalement jamais inculpés.