Les poissons : premières victimes de nos caprices

 

Le poisson, un martyr parmi tant d’autres.

Les poissons d’eau douce sont les animaux de compagnie les plus répandus en France. Pas cher, peu demandeurs de soins, et prenant peu de place ils sont idéaux pour décorer la table du salon ou assouvir le caprice d’un enfant.

Un poisson on ne peut ni lui parler, ni le promener ni le câliner. On dit même que leur mémoire ne dépasse pas les 3 secondes. Quand il meurent ce n’est pas grave, on en rachète directement un autre, après tout il y en a tant…

 

Mais sont-ils si indifférent à leur mode de vie ? Est-ce qu’ils souffrent ? Demandent-ils des soins particuliers ?

Trop peu de personnes se posent ces questions.

Pour un chien ou un chat, pour peu que l’on soit un minimum sensible, on se rendra compte que l’animal est en souffrance lorsqu’il miaule ou geint d’une quelconque manière.

Il en ira bien autrement pour un compagnon aquatique. Ce dernier ne possède ni corde vocale, ni appendice assez développer pour vous faire de grands signes à travers la vitre de son bocal lorsqu’il aura faim ou sera malade.

Car oui un poisson peut évidemment être malade. Ichtyophthirius, maladie du velours, pourriture des nageoires, vers intestinaux, etc… Ce n’est pas parce qu’il vie dans l’eau qu’il sera forcément dispensé de souffrir. Il existe même en animalerie des médicaments pour les soigner, un rayon qui, je suis sûre, est inconnu de beaucoup de personnes.

 

En captivité un poisson rouge basique peut vivre en moyenne 3 à 4 ans, alors que dans la nature il en vivrait 30.

Il a été le premier animal de compagnie à subir des transformations génétiques et physique en tout genre : gonflement des yeux, du ventre, amplification des nageoires…

Des modifications qui raccourciront sa vie de moitié.

Certains poissons sont aussi affreusement mutilés pour assouvir les désirs des clients : plongeons dans des bains de soude pour décolorer la peau et les yeux, peinture des écailles, piqures sous la peau pour donner de nouvelles couleurs… Tout est bon pour la vente.

Les poissons capturés dans la nature sont aujourd’hui encore un grand fléau. Certes, pour certaines espèces cela est normal. Mais beaucoup de poissons marins en voie de disparitions sont encore pêcher et revendus dans des animaleries européennes.

Et une fois arrivés en France rien n’est encore gagner.

Entre les clients qui ne se renseigne pas du tout avant d’acheter et les vendeurs qui, je le rappel, sont la pour vendre et non pour conseiller les pauvres poissons ne sont pas sortit du bocal.

 

Le bocal tiens parlons-en !

Le bocal rond est interdit à Rome. Et pour cause !

Les poissons ont tous pour la plupart une excellente vue. Imaginez donc vous promenez toute la journée dans un bocal de deux litres (l’équivalent d’une dizaines de m² pour un humain) aux parois arrondies qui déforme votre vue, avec obligation de garder les yeux ouvert car les poissons ne possèdent pas de paupières. Une vraie torture !

Et bien sûr je passe sous silence les nombreux mauvais traitements basiques du type de l’eau jamais changée, de la température jamais bonne ou du surpeuplement du bocal…

 

Le poisson, petit, grand, plat, épais, coloré ou non, n’est pas différent de l’oiseau, du hamster ou du chat.

Il demande soins et connaissances. Et un minimum de réflexion avant l’achat serait une excellente chose au lieu de succomber à l’envie ou au caprice.

 

 

 

7 réflexions sur « Les poissons : premières victimes de nos caprices »

  1. Ce n’est pas parce qu’il vit dans l’eau et qu’on ne le voit pas pleurer qu’il ne souffre pas.
    J’adore les poissons.
    Et contrairement à ce que certains pensent, bien sûr que oui, ils sont sensibles, ils ont une excellente mémoire et on peut les câliner.
    J’ai même eu un petit esturgeon – dans un grand bassin, quand j’habitais à Lustin, pas dans un bocal, je vous rassure tout de suite – qui aimait venir se faire caresser le dos.

    Je peux probablement « spécial » pour parler comme ça, mais quand je vois les dizaines (ou centaines) d’euros dépensés mensuellement pour des stupidités pour certains animaux (des « plats traiteurs », des vêtements, et toute cette sorte de chose) alors qu’on ne dépense même pas un euro par mois pour un poisson rouge obligé de toujours manger la même bouffe en granules dans une eau rarement filtrée, ça me fiche en boule…

    Merci pour eux, Similiz…

  2. oui je suis bien d’accord avec Eric.
    je suis toujours triste quand un de mes poissons partent!
    Un de miens aussi vient se faire câliner quand je nettoie l’aquarium!
    j’aime bien me mettre face à eux et leur parler! Oui je parais peut-être folle mais je m’en fiche! Eux au moins ils sont sympas et pas traitres! Et non chez moi ils ne servent pas de décoration sur la table! Avec un aquarium de 150 litres, il faudrait une grosse table lol

    http://www.come4news.com/ma-vie-de-poisson-93187

  3. Il faudrait une grosse table … et tout un système pour dissimuler l’appareillage, parce que l’arrière d’un aquarium, si l’on veut que les zentils poissons respirent correctement dans une eau propre, ça ne fait quand même pas très zoli…
    Ou alors, faut que la table soit le long d’un mur… ;D

    Bref, oui, j’aime les poissons.

    Pas besoin de les promener deux fois par jour (une fois par semaine, ils viennent faire les courses avec moi au Centre Commercial et cette sortie hebdomadaire – le vendredi, le jour du poisson – suffit à leur bonheur, m’ont-ils déjà dit).
    Pas de risque de les voir « faire leurs griffes » sur la tapisserie du salon (bon, le seul problème, c’est qu’ils me laissent parfois un peu d’eau sur mon bureau quand ils sortent de leur aquarium pour aller téléphoner à leurs copains à Hawaï).
    Et pas de problème pour leur donner à manger : ce sont eux qui me proposent le menu un jour sur deux (et le second jour, c’est moi qui choisit) : hier, ils ont choisi des crevettes flambées au whisky et de la laitue de mer).
    Et la semaine dernière, ils ont même fait fuir un cambrioleur, en imitant le cri d’une de leur amies, une certaine Sirèna…

    😀

  4. Merci à vous pour votre soutien 🙂

    J’ai personnellement un élevage de betta-splendens (de combattants en fait) et lorsque je passe dans les animaleries j’entends de telles énormités que j’ai pris un coup de speed et j’ai écrit cet article.

    Vous y croyez vous lorsque l’on vous dit qu’un betta crowntail (comme sur l’image de l’article) ne peut pas attraper de maladies du fait de ses nageoires dentelées ? Moi non et c’est pourtant ce qu’à osé dire sous mon nez un vendeur à un couple de jeune !

  5. Bien sûr que oui, j’y crois !
    En fait, les nageoires servent à filtrer les microbes qui sont dans l’eau, et une fois toutes les demi-heures, le poisson va secouer les microbes hors de l’aquarium…
    Si, si…

    Et le vendeur a peut-être ajouté, comme je dis généralement, « et si tu ne crois pas celle-là, je t’en raconte une autre »…

    🙁

    Bin, même si j’aime les poissons, suis pas trop spécialiste en maladies des poissons en général (et en betta-splendens en particulier : savais même pô que ça s’appelait comme ça, ces poissons-là), mais vois pas bien en quoi avoir les nageoires pourrait le protéger des maladies… Nous avons bien des doigts au bout de nos bras et nous ne sommes pas plus protégés des maladies, que je sache…
    Rhalala, tout c’qui faut pô entendre…

  6. lol n’importe quoi!! qu’est-ce qu’il faut pas entendre!
    Si ça se trouve , il leurs a vendu une femelle et deux mâles! Histoire de voir et de rire! Pfffff je n’y connais pas grand chose non plus… Mais bon…entendre de telles sornettes!

    dis donc Eric, ils ont de bons gouts culinaires, vos poissons!! De fins gastronomes!

  7. Et demain, ils ont décidé qu’on irait manger au salon de crêpes près du centre commercial. Une crêperie bretonne où il ont déjà goûté des galettes aux fruits de mer. Ils adorent.
    Tant que ce n’est pas à base de poisson… 🙁

Les commentaires sont fermés.