Le papier de Supertitom a attiré beaucoup de commentaires, je suis loin d’être d’accord avec tous mais quelques uns m’interpellent vraiment !

On y a parlé de guérison inexpliquée, de foi, de volonté de guérir, de psychologie mais sans aller plus loin dans cette voie !

Et c’est de cette voie que je veux vous parler et peut-être débattre aujourd’hui !

 

Je compte vous parler des panseurs, appelés aussi « guérisseurs » à tort, les coupeurs de feu et autres détenteurs de secrets…

 

 

Pour ce faire, je vais m’appuyer sur ce que j’ai pu voir, ressentir, comprendre de ce que faisait ma grand-mère à Montluçon, en plein Bourbonnais, aux portes du Berry et ses terres de sorcelleries !

A une autre époque, ma grand-mère aurait pu finir sa vie sur le bûcher, car elle exerçait  la sorcellerie.

Non, elle n’avait pas de chaudron ni de verrue sur un long nez crochu !

Et c’est souvent sur son destrier bleu pétaradant d’une autre époque qu’elle allait rendre visite à des malades qui la sollicitaient.

Comment est-elle devenue panseuse ?

Elle avait 17 ans quand on lui a confié les premiers secrets, de suite elle a réussi à soulager des gens et des animaux.

Ma grand-mère était très croyante même si elle n’allait pas forcément à l’église tous les dimanches !

Elle est allée plusieurs fois à Lourdes, a rapporté de l’eau bénite, des médailles bénites de la vierge, et de certains saints.

Elle donnait ces médailles aux personnes qui en avaient besoin, pas forcément toutes celles qu’elle aidait mais je pense que le support était important pour certaines personnes qui demandaient ses services !

Un panseur ne guérit pas !

Il  n’est qu’un intermédiaire entre Jésus et le malade. Comme le serait une infirmière entre le médecin et le malade, d’où le mot de panseur, celui qui pose les pansements ou qui donne à manger aux animaux par exemple ! On dit panser les lapins quand on les nourrit.

Le panseur, par des prières, demande à Jésus et à ses Saints d’avoir la bonté de guérir une personne qui vient le lui demander.

 

Le malade n’est pas forcé de croire en Dieu, en son existence pour être guéri. La force du panseur est de prouver à Jésus que le pas que la personne vient de faire pour venir jusqu’ici est déjà un pas vers Dieu !

Peut-être a t-elle été poussée par un croyant ?

Peut-être a-t-elle vu de ses propres yeux une guérison inexpliquée sur une personne qui serait allée voir ce panseur !

Quand cette personne se rendra compte d’un mieux, d’une diminution voir de la disparition de ses douleurs, elle ne pourra que croire en une guérison ou un soulagement par les prières, et le doute pourra s’installer dans son esprit !

Tous les guérisseurs ne sont pas honnêtes, et il est de mon devoir de vous mettre en garde !

La personne qui a reçu le don, elle l’a reçu par filiation directe, père/fils, Mère/ fille ou comme dans ma famille, ça saute une génération, ne doit pas demander d’argent, par contre, il doit y avoir échange, pour ne pas dire offrande.

Si la personne qui vient demander de l’aide veut donner de l’argent, elle peut le faire bien sûr, mais le panseur doit utiliser cet argent à bon escient, et pas pour rouler en grosse voiture, ou s’acheter une maison.

Un Panseur ne doit pas vous conseiller d’arrêter les médicaments, il est là pour vous donner un certain confort et accentuer l’effet guérisseur des médicaments. Si Jésus veut guérir lui-même le malade, c’est lui que ça regarde !

Ma grand-mère recevait des dons important, des personnes venaient de très loin pour la voir, et elle prêtait de l’argent à des personnes qui voulaient faire construire ou acheter une maison, ou avait besoin de payer une réparation de voiture, ou encore était vraiment dans le besoin ! Elle a fait beaucoup de dons dans la famille, ou même à des étrangers, des gens qui se retrouvaient à la rue après que leur maison ait brûlée, elle a donné de l’argent pour donner un coup de pouce à cette famille !

Dans le temps, les gens allaient chez le guérisseur avec des produits de leur production, comme du pain, un poulet, une bouteille, des fruits des légumes, des bûches… C’est la vraie rémunération du « guérisseur » !

Le panseur peut avoir besoin d’un support, une utilise un pendule pour situer le mal et le visualiser, comme si elle recevait les images par écho, un autre utilisera une pierre plate avec laquelle il verra à travers le corps…ma grand-mère demandait où on avait mal, si on connaissait l’origine du mal et allait visualiser dans une encyclopédie de médecine en je ne sais combien de volume l’anatomie, le mal lui-même, la forme du fautif de la douleur, virus, lésion, cancer…et agissait dessus directement !

J’adorai quand elle me parlait médecine, c’était si simple avec elle qui avait arrêté l’école à 14 ans et qui vivait en symbiose avec la nature. Elle a travaillé à la ferme, elle s’est mariée à 16 ans avec un homme de 13 ans de plus qu’elle, il s’appelait…Joseph !

Elle avait des livres de l’Abbé Julio, et un grimoire que je n’ai pas revu après sa mort !

Il était grand avec une couverture de cuir, et des lettres gothiques, les premières majuscules étaient rouges, quelques dessins enluminés, je n’ai pu voir que quelques pages une fois ! Il était installé sur un pupitre. Ma grand-mère m’a interdit de regarder dedans ! Je n’ai jamais su ce que c’était !

Quand je demandais à ma grand-mère pour quoi elle guérissait les gens, elle me répondais toujours : « Ce n’est pas moi qui les guérit, c’est le Seigneur, je ne suis que sa servante ! »

Par contre, il est incompréhensible qu’on ne puisse pas panser ses propres enfants, du moins on ne peut que les soulager un tout petit peu !

Et pour celui qui doit hériter du don, les forces se contrent au lieu de s’additionner, un peu comme des aimants possédant des pôles identiques !

Il faut se diriger vers un autre panseur, et même là, si nous sommes de force égales, il doit utiliser un miroir pour additionner notre propre force par réflexion ! Oui, c’est bizarre, mais ça marche !

Je souffrais d’une très forte sinusite chronique, ma grand-mère arrivait à me faire couler le nez, ce qui me donnait un sifflement dans les sinus, une sorte d’appel d’air qui était suivi de douleurs intenses dans la tête ! Je portais des lunettes noires, je fermais les volets chez moi, je souffrais atrocement ! Le Panseur de Montbeugny m’a installée devant un miroir pour me « soigner », et 3 jours plus tard, je n’avais plus de douleurs !

J’ai eu des sinusites depuis, mais jamais de douleurs ! C’était un homme extraordinaire qui partait en roulotte sur les routes pendant l’été et pansait des personnes sur son chemin. Il était homosexuel, et je connais bien des hommes qui ont refusé d’aller chez lui à cause de ça ! C’est vraiment stupide !

Il y a des panseurs qui « travaillent » en collaboration avec les hôpitaux ! C’était le cas de ma grand-mère. On lui envoyais une voiture avec chauffeur (en l’occurrence une ambulance) car elle n’avait pas le permis, et son joyeux destrier aurait refusé de faire 150 km pour se rendre à l’hôpital des grands brûlés de Clermont-Ferrand.

On la réclamait pour barrer le feu, aider les greffes à prendre, aider à la cicatrisation, et éviter les infections.

Depuis que je suis sur ce site on m’a beaucoup parlé de Dieu, j’ai beaucoup lu aussi de commentaires intéressants surtout quand ils étaient lu dans le bon contexte.

Je n’ai pas compris pourquoi, on disait dans ces commentaires qu’il n’existait que Jésus, qu’il ne fallait faire confiance qu’à Jésus, alors qu’on utilise les noms et on fait appel à certains Saints pour panser les gens, toujours en priant Jésus et le Saint Esprit en même temps !

Car dans les prières on demande toujours au père, au fils et au Saint-Esprit de se manifester, par l’évocation de leurs noms mais aussi par le signe de la croix fait en début de prière, pendant la ou les prières avec le pouce sur le mal, et à la fin de la prière !

Il y a beaucoup de Saints à évoquer selon le mal !

Ma grand-mère pouvait intervenir dans tous les domaines sauf un et un seul : Le jeu, les gains aux jeux de hasard.

Donc pas la peine de lu demander les chiffres du loto, l’ordre du tiercé, les numéros de la roulette…Non pas qu’elle ne sache pas le faire, d’ailleurs il y a dans un des livres de l’Abbé Julio la recette pour gagner aux jeux, mais il ne faut pas la tenter !

Ma grand-mère utilisait ses prières pour faire le bien, mais quand on peut faire le bien, on peut aussi faire le mal. C’est l’éternelle bataille entre la magie blanche et la magie noire, le bien et le mal.

Par contre, si vous jouez au petit jeu d’envoyer de mauvaises ondes, un mauvais sort, une malédiction, si la personne touchée va vers un désenvouteur « panseur » connaissant le désenvoutement, le sort se retournera en plus grande puissance contre le jeteur de sort.

Le désenvoutement n’a rien à voir avec l’exorcisme !

L’envouté n’est pas possédé par une entité ou je ne sais quoi ! Il y a comme des barrières autour de lui qui lui pourrissent la vie !

En résumé :

*Les Panseurs, ne guérissent pas, ils demandent au Seigneur de guérir la personne qui vient les voir !

*Il n’est pas nécessaire de croire pour être guéri !

*Les panseurs ne se font pas payer

*Il faut qu’il y ait partage, don, offrande, mais juste sur le plan échange » pas de notion de valeur (L’euro symbolique pour qui n’a aucune idée d’autre don)

*Un panseur ne vous conseillera pas d’arrêter vos médicaments ou de ne pas aller chez le médecin !

*Le panseur peut être appelé par les medecins ou les hôpitaux eux-mêmes !

*Le panseur n’est pas riche, et n’a pas de salle d’attente, il n’a pas de pancarte devant sa porte, et l’argent qu’il récolte doit servir dans le cadre de l’altruisme !

Cet article n’est pas publicitaire, car ma grand-mère est décédée, et je suis incapable d’utiliser les formules qu’elle utilisait elle-même!