Dans les autres pays, comme par exemple en Babylonie, en Iran ou en Palestine, le Nouvel An était fêté à l’équinoxe de printemps, et, plus précisément, après la première pleine lune associée à un pareil événement.

Certes, en lisant la Torah ou le Peutateuque (représenté par les cinq premiers livres de l’Ancien Testament de la Bible), nous apprenons que la Pâque juive, qui était fêtée, dès l’époque de l’Antiquité, à cette époque-là de l’année, correspondait à la sortie d’Egypte par les Hébreux, elle-même, sortie, équivalant à leur libération puisque ceux-ci avaient été jusque là esclaves de Pharaon.  

Mais c’est là une manière de dire que les planètes, représentées, dans le cas qui nous occupe, par les Hébreux, vont entamer une nouvelle ronde sur le planisphère céleste, elles-mêmes étant sous la tutelle, au moment de commencer cette nouvelle ronde, d’un pharaon qui était, comme le dieu Osiris cher aux Egyptiens de l’Antiquité, la constellation d’Orion.

 

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Même constat chez les Iraniens de l’Antiquité.

Ainsi, quand nous lisons, dans les textes sacrés de ce pays, et dans l’Avesta en particulier, qu’Ahura Mazda (expression de la lumière) régnait, après avoir gagné  définitivement son duel avec Ahriman (expression de l’obscurité),  pour des siècles, sur le monde, en y apportant la justice et la bonté, comparé à cet Ahriman qui incarnait le malheur ou la malédiction, nous sommes dans le même scénario que celui nous montrant Yahvé, le dieu des Hébreux, en train de battre les dieux égyptiens, permettant  ainsi à son peuple d’Hébreux de se libérer de la tutelle de Pharaon; ou dans le meme scénario que celui nous montrant Horus (expression de la lumière) en train de battre Seth (expression de l’obscurité et des puissances de la mort) et venger ainsi la mort de son père Osiris.

 

Dans le Nouveau Testament, par comparaison, la lumière est incarnée par Jésus, alors que les puissances associées à l’obscurantisme sont incarnées, elles, par le Démon du désert.

Et si nous remontons jusqu’au livre de la Genèse de l’Ancien Testament, là les forces de la lumière sont représentées par Dieu en personne, comparée à des forces des ténèbres qui sont représentées par le Serpent de la Création. 

 

Or, et c’est là le point important, une lecture des textes au deuxième degré montre que les bons étaient représentés par les planètes, et que les les mauvais étaient représentés, tantôt par Orion et ses étoiles, tantôt par les nuages de la Voie Lactée situés à proximité.

 

Et tandis que les tribus nomades luttaient, à l’époque de la formation des cités-Etats, contre celles qui s’étaient déjà sédentarisées, durant leur époquée migratoire qui les voyait le plus souvent se sédentariser, pareille lutte sera transposée, par les narrateurs, sur un planisphère céleste où les nomades étaient représentés par les planètes, et où les peuples sédentaires étaient représentés par les étoiles ou les nuages de la Voie Lactée.

Et comme la vie, en ce temps-là (comme d’ailleurs aujourd’hui), renaissait au printemps, le peuple élu de Dieu représentait cette vie-là, comparé à des forces du mal qui symbolisaient, sous les traits, principalement, des nuages de la Voie Lactée située côté Taureau Gémeaux, la mort.

 

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Si, à partir de là, on transpose pareile conclusion dans le récit biblique, on s’aperçoit que la libération des Hébreux par Dieu équivalait à la renaissance de la vie. Non pas seulement de la vie au sens végétatif du terme, mais aussi, et surtout, de la vie associée à un peuple qui est ici les Hébreux.

 

Ceci dit, sur un plan strictement sabéen, la vie végétative et celle des Hébreux sont blanc bonnet et bonnet blanc puisque dans les deux cas nous sommes sur un planisphère céleste qui, en l’occurrence, nous fait découvrir la chose suivante : chaque fois que le soleil (et avec lui les autres planètes du système solaire) dépassait l’endroit de l’Ecliptique correspondant au point vernal, la vie renaissait (sous-entendu : chaque année) sur terre; cette vie que la Bible, en son Ancien Testament, va associer à des Hébreux qui étaient eux-mêmes les ancêtres des Juifs actuels.

 

Mais encore une fois, si l’on considère que la vie est d’abord une notion végétative, on peut montrer que la Pâque juive a ses fondements, comme d’ailleurs le Nouvel An fêté par les Iraniens ou par les Babyloniens de l’Antiquité, dans l’arrivée du soleil à un endroit de l’Ecliptique qui correspond, sur le planisphère céleste, à l’équinoxe de printemps.

 

Et comme la lune participait elle aussi à la naissance, plus précisément à la renaissance de la Nouvelle Année, les Anciens décidèrent de fêter pareil événement immédiatement après la première pleine lune associée à l’équinoxe de printemps.

 

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Et qu’est-il chez les Chrétiens, demandera-t-on?

C’est ce que nous verrons dans le prochain article.