Les autorités ont modifié certaines normes régissant les ONG internationales présentes en Birmanie, ce qui permettra à la Junte militaire au pouvoir de mieux les contrôler.
Ainsi, le sous-directeur du département de la santé, San Shwe Win, a rappelé d'un ton ferme aux représentants des quatorze principales ONG travaillant en Birmanie que leurs organisations ne devaient se mêler ni de politique, ni de religion, qu'elles devaient agir sans aucun esprit de lucre et qu'elles ne pouvaient en aucun cas représenter leurs gouvernements ou s'en faire les porte-parole.
San Shwe Win leur a ensuite fait savoir qu'ils devraient renouveler leurs autorisations pour pouvoir travailler en Birmanie avec trois à six mois d'anticipation, et que ces autorisations ne seraient plus valables qu'une seule année, au lieu des cinq comme c'était le cas jusqu'à présent.
De plus, c'est un Comité de coordination gouvernementale qui se chargera dorénavant de distribuer les aides récoltées par les ONG sans que celles-ci puissent surveiller ou intervenir de quelque manière que ce soit sur cette distribution.
Les ONG devront aussi limiter au maximum leurs enquêtes et leurs travaux d'investigation, on leur conseille d'utiliser les documentations déjà rédigées par d'autres organisations humanitaires.
San Shwe Win a aussi fait remarquer aux représentants des ONG internationales qu'il n'était pas admissible que le personnel étranger de leurs organisations soit logé dans les hôtels les plus luxueux tandis que le personnel birman devait se contenter de logements bon marché.
Toutes ces mesures devraient permettre à la Junte militaire d'augmenter son contrôle sur les ONG internationales, mais devraient surtout limiter la possibilité qu'avaient les humanitaires de témoigner de ce qui se passait réellement en Birmanie.