Les mutuelles sont trop riches ou plutôt trop bien gérées. Le gouvernement aux abois, dans le viseur des agences de notation, ne compte pas se priver de cette manne financière. On oublie de dire que s’attaquer aux mutuelles, c’est s’attaquer aux mutualistes, c’est-à-dire vous et moi. Désormais, sur 100 euros de cotisations, l’état ponctionne 11,72 euros. A titre de comparaison, en 2004, c’était 1,75 euro. En 2012, la MGEN devra s’acquitter de 200 millions d’euros d’impôt. Si ce n’est pas une augmentation d’impôt ça !

En 65 ans, la MGEN, une des mutuelles les plus solides, a accumulé 1,4 milliards d’euros de fonds propres libres, réserves financières « excessives » pour certains parlementaires UMP. Certains d’entre eux envisagent même de faire payer un impôt sur la fortune à certaines mutuelles, on n’arrête pas le progrès ! Ils n’arrivent pas à admettre qu’une augmentation des taxes conduit inévitablement à une augmentation des cotisations, voire à une diminution des adhésions. Il ne leur est pas venu à l’idée que beaucoup de Français ne pourront plus se payer une mutuelle complémentaire au train où vont les choses, découragé par l’augmentation des cotisations. Et on sait que dans beaucoup de cas, sans mutuelle, il est impossible de se faire soigner. Quelqu’un qui ne peut pas payer une mutuelle ne pourra pas payer le forfait hospitalier de 18 euros par jour. Mon épouse vient de se faire opérer dans une clinique privée. Elle est restée une semaine, j’ai dû avancer 800 euros que la sécurité sociale ne paie pas et que la MGEN me remboursera. Sans mutuelle, beaucoup de patients ne se seraient tout simplement pas fait opérer. Que faut-il faire pour arrêter ces agressions contre notre système de santé ? Avant de bien choisir votre bulletin de vote en mai prochain, vous pouvez signer la pétition en ligne sur le site de la MGEN. Et faites passer le message !