Ainsi donc, une quarantaine de milliardaires américains sont prêts à offrir la moitié de leur fortune à des œuvres caritatives. Ils appellent ça le « giving-pledge ». Cette initiative de Bill Gates et Warren Buffet semble étonner en France alors qu’aux Etats-Unis, ça paraît normal. Bill Gates n’en est pas à son coup d’essai. Il a créé la "Bill et Melinda Gates Foundation" qui verse chaque année un milliard de dollars pour la recherche médicale contre la malaria, le sida et la poliomyélite, et pour favoriser l’instruction dans les quartiers défavorisés.

Il paraît que les Anglo-saxons n’ont pas le même rapport à l’argent que nous.

Que doit-on penser de cela ? Certains diront : « ce n’est pas difficile, une fois cet argent donné, il leur en reste encore beaucoup. » C’est vrai, mais on peut s’étonner que nos milliardaires à nous, ne se comportent pas de la même façon. Ils préfèrent financer les partis politiques qui leur renvoient l’ascenseur de temps à autre.

Il s’agit d’une habitude culturelle. Aux Etats-Unis, le don est considéré comme normal voire indispensable pour les plus riches. C’est le « Charity Business » !

Les Américains financent les hôpitaux ou les écoles alors que chez nous, c’est le rôle de l’état.

Ces généreux donateurs vont en plus en retirer un bénéfice certain au sein de l’opinion publique.

Il semble aussi que certains milliardaires américains considèrent que leurs héritiers devront se débrouiller un peu et devront faire leurs preuves en démarrant à zéro. Les enfants de Bill Gates n’ont touché qu’une petite partie de la fortune de leur père.

Parmi ces personnalités, citons Ted Turner, Michael Bloomberg, Larry Ellison ou encore le réalisateur George Lucas.

Il reste encore du travail à Gates et Buffet, car il y a 400 milliardaires répertoriés aux Etats-Unis. On attend que les milliardaires français aient un comportement analogue ce qui redorerait peut-être un peu leur blason.