L’affaire Woerth aura eu l’intérêt de nous faire connaître des pratiques que nous ne soupçonnions pas. L’existence de micro-partis, clubs de réflexion, mouvements d’idées de tout poil n’ont en fait qu’un but : financer les partis politiques ou certaines personnalités dans leur budget communication.
On croyait que la loi sur le financement des partis politiques avait réglé ce problème. C’était compter sans l’imagination de nos hommes politiques.
Tout cela est bien sûr tout à fait légal, mais l’esprit de la loi est complètement détourné.
7500 euros par an, c’est le montant maximum autorisé des dons des particuliers à un parti. Par la multiplication des micro-partis cette limite est allègrement franchie puisque les partis peuvent se faire des dons entre eux.
Quelques exemples assez savoureux : Laurent Wauquiez dont la formation politique créée en 2008 s’appelle, tenez-vous bien « Nouvel Oxygène ». Et en plus, ils n’ont pas peur du ridicule ! Il a profité d’un déplacement officiel à Londres pour quémander auprès de banquiers et de gérants de fonds spéculatifs. Il a d’abord nié puis a reconnu les faits.
Personne ne semble offusqué que le ministre profite d’un voyage officiel pour régler ces petites affaires. Ce doit être normal ! ou je suis trop naïf …
Mais, il y a quelque chose qui me chiffonne : tous ces généreux donateurs dépensent-ils leur argent en pure perte ou s’attendent-ils à un retour sur investissement ?
En 1990, la CNCCFP recensait 28 partis politiques, ils étaient 255 en 2004, combien en 2010 ?
En 2007, Nicolas Sarkozy avait récolté plus de 9 millions d’euros de dons de personnes physiques contre… seulement 743 000 euros pour Ségolène Royal. (Source lexpress.fr )
Une machine bien huilée et on comprend que l’UMP panique un peu en ce moment car le PS n’a pas l’équivalent et peut donc attaquer sur ce terrain l’esprit tranquille.
C’est quand même un peu fort que les personnes qui votent les lois soient parmi les premiers à les contourner. Pauvre Pays !
Expliquez moi la différence entre le financement de l’action de S. Royale au travers d’une association Désir D’avenir et le financement d’une action politique au travers d’un micro parti.
Juste quelques points de comparaisons, chercher les a attribuer les caractéristiques aux différentes solutions :
– limitation des don à 7500 Euros par personne
– pas de limitation des dons
– les entreprises peuvent faire des dons
– les entreprises ne peuvent pas faire de don,
– droit à une réduction d’impôt
– pas de réduction d’impôt
– contrôle systématique des financements / loi du financement des partis politiques
– contrôle possible mais pas systématique
Posez vous la question pourquoi selon un article parut dans le Canard : le statut juridique de Désirs d’avenir a changé au mois de novembre 2008
Autre exemple, une petit rappel du 16 novembre 2009 (site express) :
« Comme le révélait dès mardi l’enquête publiée par L’EXPRESS.fr, le nouveau site de Ségolène Royal a été réalisé par son nouveau compagnon, André Hadjez, et devait être payé, quelque 41 000 euros, par Pierre Bergé – qui a finalement refusé le devis. On ne sait pas combien il a coûté au final. A en croire les internautes, pas cher… »
En toute mauvaise fois ne trouvons pas la matière à conflit d’intérêt et financement litigieux …
Vous avez raison, il y a la cas Ségolène qui ne fait jamais comme les autres. Mais j’ai toujours du mal à l’intégrer au PS.