Dans les cantines scolaires, tous le monde voudrait des menus bios, mise à part peut-être les élèves qui préfèreront surement un hamburger-frites !

 

Eric Grunewald, chargé de mission à la Fédération nationale de l'agriculture biologique devrait se réjouir de la volonté des maires et collectivités locales pour les repas bios : "Depuis un an et demi, la demande de bio, dans les cantine, explose. C'est de la folie !".

Hier, à la Défense en Hauts-de-Seine, les petits producteurs et les professionnels de la restauration collective se sont réunis au salon Cantina 2009, mais ont encore beaucoup de mal à répondre à ce marché qui ne cesse d'augmenter.

 

Henri Thépaut, Président de la Fnab ( Fédération nationale de l'agriclture biologique) résume : "Nous ne disposons pas d'une production suffisante, en France, pour couvrir les besoins des cantines".

 

Les gestionnaires des cantines scolaires doivent importer des produits biologiques d'Italie, d'Espagne ou des Pays-Bas pour satisfaire les demandes qui deviennent de plus en plus nombreuses. Alain Roy, l'organisateur du salon Cantina constate : "Une petite collectivité peut, sans trop de difficultés, se fournir localement en bio mais, à partir de 800 ou 1000 repas par jour, il faut faire venir les produits d'ailleurs".

 

Le Directeur de la restauration chez Sodexo, Nicolas Bailleux, a estimé que la production française est nettement en déficit mais il affirme que ça n'a pas de sens d'importer des produits de l'autre bout du monde.

Sodexo est une entreprise qui sert plus d'un million de repas par jour et qui est de plus en plus apprécié pour ses menus bios.

 

Le ministère de l'Ecologie a annoncé que les surfaces en agriculture biologique passeraient de 2% à 6% d'ici 2012.

Le gouvernement s'est fixé un objectif de 20% d'ingrédients biologiques dans la restauration collective d'ici 2012, alors qu'aujourd'hui, le bio  représente seulement 1% dans les cantines. Cet objectif laisse encore bien perplexe la Fédération nationale de l'agriculture biologique.

 

Eric Grunewald estime : " C'est louable mais les moyens sont insuffisants. Il faut organiser des plates-formes plus conséquentes pour répondre à la demande et réapprendre aux gestionnaires de cantine à travailler avec des produits de saison. Jusqu'à maintenant, le bio étais réservé à une clientèle de niche. On veut en faire une production de masse. Trés bien ! Mais il ne faudra pas s'étonner que l'on se retrouve aujourd'hui à courir derrière le consommateur !"