Loin de vouloir critiquer une profession dévouée et indispensable, il est à constater la disparition des médecins de famille, pourtant si précieux au maintien chez elles des personnes âgées, surtout dans nos campagnes qui perdent de plus en plus de leurs notables. Dans un proche passé, Le médecin de campagne qui suivait les naissances familiales et tous les membres d’une même famille, jusqu’au placement final en maison de retraite, était membre indispensable de la communauté et devenait au fil des années, l’ami, le confident, qui n’attendait pas un appel de détresse pour s’enquérir de la santé de son patient et qui faisait ses visites de jour comme de nuit et 24h sur 24 au péril de sa propre vie de famille
Etre Médecin de campagne dans les années 50 et 60 demandait beaucoup de connaissances et d’abnégation, il fallait gérer une clientèle importante disséminée dans la campagne française, parer à des soins d’urgence, seul et avec peu de moyen, parcourir des kilomètres de routes de campagne, de jour comme de nuit mais aussi servir de pharmacien et d’aide à domicile dans certains cas, voire d’infirmière.
Aujourd’hui, nos jeunes médecins désertent nos campagnes pour s’installer en ville ou les attend une clientèle plus importante, plus groupée mais aussi plus anonyme. Ils se regroupent en cabinet et appliquent des horaires, laissant les appels d’urgence, de nuit et de week-end aux médecins de nuits, jeunes médecins souvent pas encore installés qui n’ont pas de clientèle attitrée et qui courent d’appel en appel pour soigner des patient dont ils ne connaissent rien
Non pour ma part je constate que le médecin de famille il faut chercher loin!et c’est bien dommage…Aujourd’hui au lieu de soigner tout le corps ,on soigne un orteil,une oreille,un œil,et rien dans sa globalité ce qui est une grosse erreur!
Les médecins sont comme tout le monde, ils veulent gagner un maximum . Pour éviter qu’ils se regroupent tous en ville, on pourrait décider qu’il faut X médecins pour Y personnes et interdire les installations quand X est atteint. Mais il y a des lobbys puissants auxquels on refuse de s’attaquer, on préfère abandonner les gens qui vivent à la campagne.
Personnellement, j’en ai encore qui est de la vieille école mais il partira en retraite d’ici 5 ou 6 ans. A chaque fois que l’on va à l’hôpital, il vient ou appelle, il n’hésite pas à demander des nouvelles à un autre membre de la famille, donne des conseils par téléphone. Par contre il a un jeune remplaçant pendant ses congés qui est lui très intelligent car il ne prend ni la tension, n’écoute même pas le coeur, fait une consultation tout en passant des coups de fils personnels (si, si je vous promets que je n’invente pas), par contre il n’oublie pas de vous demander l’argent à la fin de la consultation!
j’ai eu à peu près la même expérience, également avec un remplaçant mais j’ai réussi à trouver un jeune docteur en banlieue de bordeaux qui prend en charge les personnes âgées et qui a dès la première consultation des relations plus que privilégiées avec ses patients. c’est une femme ! et je lui souhaite une très longue carrière car on a besoin de gens comme ça, avec des convictions!