Chaque soir, depuis le début de ces vacances d’été, exception est faite au coucher tôt pour regarder avec mes 2 filles de 4 et 8 ans, l’adaptation du roman de la Comtesse de Ségur: Les malheurs de Sophie, publié en 1859.

Sur la chaine pour enfants Tiji, de 21 heures à 21h30,  2 épisodes de ce dessin animé sont passés à la suite. On n’en perd pas une miette, et c’est avec grand plaisir que j’accompagne mes enfants, et replonge dans ce livre de mon enfance, dont certains passages resteront gravés à jamais dans ma mémoire.

Le scénario est le même que celui du roman, à quelques exceptions près.

"Sophie de Réan est une petite fille qui n’est jamais à court d’idées dès qu’il s’agit de faire des bêtises (thé au trèfles et à l’eau de chien, coiffure de poupée brûlée…). C’est pourquoi elle doit souvent mentir à sa mère pour les cacher. Et bien que Madame de Réan veille, Sophie incite ses amies, Madeleine et Camille à faire les quatre cents coups. Tout va bien jusqu’au jour où notre petite héroïne perd ses parents et se retrouve entre les mains de sa terrible belle-mère, Madame Fichini, qui elle, n’est pas aussi calme que pouvait l’être Madame de Réan face aux bêtises de sa fille…"

Les dessins sont très jolis, d’époque, la musique plaisante, et c’est souvent la larme à l’oeil pour cette pauvre enfant que l’on éteind la télévision une fois les épisodes passés. 

Mes enfants restent bouches bées devant les bêtises de la jeune Sophie, mais surtout devant les corrections et la méchanceté de sa belle-mère.

Le roman est dédicacé à Élisabeth Fresneau, une des petites-filles de la Comtesse de Ségur, où l’auteur s’explique à propos du personnage autobiographique de Sophie et de l’idée maîtresse du livre: il est toujours possible en grandissant de corriger ses défauts.

"Chère enfant, tu me dis souvent: Oh ! grand’mère, que je vous aime ! Vous êtes si bonne ! Grand’mère n’a pas toujours été bonne, et il y a bien des enfants qui ont été méchants comme elle et qui se sont corrigés comme elle. Voici des histoires vraies d’une petite fille que grand’mère a beaucoup connue dans son enfance; elle était colère, elle est devenue douce; elle était gourmande, elle est devenue sobre; elle était menteuse, elle est devenue sincère; elle était voleuse, elle est devenue honnête; enfin, elle était méchante, elle est devenue bonne. Grand’mère a tâché de faire de même. Faites comme elle, mes chers petits enfants; cela vous sera facile, à vous qui n’avez pas tous les défauts de Sophie."

Mes filles en rafolent, et cela me réjouit. Je vais pouvoir choisir comme prochain livre de lecture du soir ce fameux roman rouge qui berça mon enfance.