Vous êtes  finalement assez nombreux à travailler l’été (au moins ceux qui me liront le seront  en grande partie, en tous cas pas sur la plage à jongler entre oursins, crabes et méduses dont c’est l’année, il parait), et pour cause. Comme dans toutes les situations, il y a des avantages et inconvénients, mais la balance penche, selon moi (qui pars pourtant dans une semaine….),  du côté des avantages. Commençons par les inconvénients.


 

•AA – Les inconvénients,

Il y en a moins que d’avantages, mais ils arrivent néanmoins à expliquer pourquoi la majorité des français partent l’été.

A1)  Au boulot

A1-1) La polyvalence

Evidemment, les collègues sont en grande partie partis en vacance et comme votre chef demande que le service tourne avec un minimum de polyvalence, et bien, il faut se débrouiller avec le classeur de procédure tout poussiéreux,  qui n’est évidemment pas à jour.  Au mieux, vous allez passer un temps fou en vous demandant si c’est vraiment ça qu’il fallait faire. Au pire, vous n’allez rien comprendre et faire le « n° de portable à ne faire qu’en cas d’urgence » que vous a laissé votre collègue ou votre chef et à la rentrée, vous aurez le droit aux remarques désobligeantes de ce dernier ou à la bouderie de votre collègue, bonjour l’ambiance !

A1-2) les décisions au ralenti

Personne n’est en mesure de répondre aux clients qui hurlent après avoir pris connaissance des délais de livraison ou du devis. En claire, pas de chef pour éteindre l’incendie. Vous ne faites que réciter la bible commerciale de la société, sans sortir des conditions standards car vous paieriez cette entrave à votre définition de poste, dès le retour de votre « responsable », aux prix fort

A2) En vacances

A2-1) Que faire des enfants ?

C’est bien beau de travailler pendant les « vacances », mais il faut encore caser la marmaille qui a 4 mois de vacance par an (bon, pas de problèmes pour les profs, exception française chérie). Ce n’est pas que vous voulez forcément passer des vacances au camping de flots bleus avec le dernier gros dur, mais comme il vous fait regretter ses vacances chez papy et mamie,  à son retour, vous vous dites qu’il vaut mieux partir, la famille recomposée rassemblée…, même si vous devez vous faire virer du camping des flots bleus.

A2-2) Et le soleil dans tout ça

Alors que depuis 2 mois, il ne fait que flotter en France exceptée un petit coin de l’hexagone entre Monaco et Marseille à se demander si la côte d’azur ne subventionne pas Météo France, vous vous dites qu’un peu de soleil pour recharger les batteries,  rendre jaloux vos collègues à votre retour, garder votre amant ou maîtresse quelques semaines de plus, ne vous ferait pas de mal. Et le soleil, c’est bien-entendu l’été qui risque le plus de vous donner le cancer de peau. Alors, ‘faut pas se priver !

A2-3) Peur de la solitude

Après, certaines personnes ne supportent pas l’idée d’être isolé. La cohue,  tel un snif quotidien, est devenue si indispensable qu’elles ont besoin des bouchons, des files de queue pour manger, un hot-dog périmé et à moitié dévoré par les guêpes, et, entre la marrée haute et la marrée basse, recherchent l’autre : la marrée humaine. Chacun son truc.

B – Les avantages

Après  cela, peut-on encore avoir envie de travailler l’été. Oui et en voici la preuve !

B1)  Au boulot,

B11) Les déplacements

Aller au boulot l’été, c’est un plaisir. Bon, c’est vrai, il fait un peu chaud dans le métro, mais on n’est pas serré. Pas besoin de courir, tel un rugbyman cherchant  l’essai, en éliminant vos concurrents à la place assise de votre train de banlieue. On se déplace plus vite, on flâne, regarde les boutiques, on prend son temps.  La belle vie, quoi ! Et en vélo, on peut retirer la combinaison intégrale et le casque de moto. Le velib en toute sécurité!

B12) La pollution

Moins de voitures, de taxis et de bus, moins de pollution. Ca en serait presque agréable de marcher et de véliber. Finalement, nos villes sont belles.

B13) Travail à mi-temps

Ben oui, les fournisseurs et les clients sont en grande partie en vacance. Si, on veut bosser, on peut faire ce qui nous plait et remettre les trucs « chiants » au triste mois de septembre. Si on ne veut pas bosser, pas de problème. Depuis, la diffusion d’internet et notre réflexe supersonique à taper, sans bouger d’un cil lorsque quelqu’un entre dans le bureau, la double touche ALT-TAB, on peut se faire des pauses tranquillement. Attention tout de même à ce que ne soit pas le travail qui s’interfère pendant vos journées de pause. Ca risquerait de se voir ou alors, conserver bien au chaud (et le plus longtemps possible…) ce job paradisiaque !

B14) chefs en vacance

Pas la peine d’épiloguer sur le sujet, chacun en fonction de son vécu et de sa… conscience professionnelles (sa quoi ?) verra les avantages de la situation.

B2) En vacance

B21) Seul

Lorsque les trois avantages absence de bouchons, prix raisonnables, choix de la destination sont réunis, on se demande encore quel masochisme peut pousser les français à s’agglutiner sur quelques centimètres carrés qu’offre leur serviette de plage.

B22) Respirer

Bon, c’est vrai que le soleil et l’obligation des siestes l’après-midi permet, si on aime le risque de se faire surprendre par son gamin qui a oublié de vous demander 2 € pour s’acheter une glace au bar de la piscine,  de s’adonner à une variante de la sieste forte agréable, la sieste… crapuleuse. Mais, en même temps, trimballer le canoë gonflable de 6 mètres, les sacs de pelles et de râteaux, la petite sur les épaules (qui même en ville, chez vous, ne veut pas marcher), sous 37°C, malgrè l’inséparable bob Ricard, L’ENFER, c’est du gâteau à côté. Alors, qu’en juin et septembre, c’est la température idéale !

B23) A contre courant

Déjà, quand vous partez au mois de septembre, alors que vos collègues viennent de rentrer, on a du mal à le supporter, mais que vous reveniez bronzé, quand la blancheur cadavérique a depuis longtemps envahit le faciès de vos collègues, là, ça donne carrément des envies de meurtres !

 

Voilà la petite liste terminée, bien-sûr, chacun pourra trouver des avantages et inconvénients non évoqués ici. Je finirai quand même sur une petite pensée pour ceux qui ne peuvent se poser la question du « quand », étant dans l’incapacité (financière) de partir. Malgré tout, cet article pourra néanmoins leur servir. Ils n’auront pas à lire les sous-parties « en vacance ». Donc, bon courage à eux !