A moins d’arriver tout droit de la planète Mars, tout le monde sait que durant les 15 jours qui vont suivre, les Jeux Olympiques auront lieu. L’évènement va truster les antennes de tous les médias. Ecrans de télévision, Internet, radio, journaux, partout les athlètes dans leur combinaison multicolore, suant pour l’honneur de leur patrie, seront présents. Les Jeux, aussi rares qu’une année bissextile, sont l’occasion pour le pays organisateur de déployer l’étendu de ses capacités en tant qu’organisateur et pour les spectateurs, de voir des beaux gestes, prouvant que le sport est une chose noble malgré les affaires salissantes de dopage. De nombreux emblèmes entourent cette messe sportive, faisons ensemble un rapide tour d’horizon.
Commençons par le commencement, en premier lieu nous avons la fameuse et traditionnelle cérémonie d’ouverture. L’évènement est un véritable spectacle et une mise à l’épreuve pour le pays qui a la charge d’accueillir les participants. Pour l’occasion, les plus grands artistes nationaux sont réquisitionnés pour mitonner la plus saisissante des féeries. Ils déploient le meilleur d’eux mêmes pour donner au public venu du monde entier, une représentation dantesque qui, même à travers les âges et les olympiades passants, saura rester dans le cœur des spectateurs. A ce niveau, même si la cérémonie de vendredi, mise en scène par le réalisateur Danny Boyle, était de toute beauté, marquée par une culture pop et un humour très british, on ne peut pas oublier celle de Zhang Yi Mou en 2008. Le chinois avait, pendant plus de 3 heures, enchanté le Nid d’Oiseau en retraçant l’histoire de cette fabuleuse civilisation qu’est la Chine.
Cérémonie de Pékin
Cérémonie de Londres
Une fois le show terminé, les différentes délégations sortent des vestiaires du stade pour parader le long des tribunes. En nombre plus ou moins important selon les nations, les atlètes viennent progressivement se rassembler au cœur du terrain. Les participants marchent au pas en suivant le porte drapeau. Ce dernier est choisi après d’àpres négociations par les commités nationaux, autant dire que celui qui est choisi, se voit l’honneur de porter sur ses épaules l’image du pays. Une fois cette phase protocolaire accomplie, les Jeux sont officiellement ouverts.
On érige alors, le long d’un mat, un étendard qui sera battu par le vent tout au long de la compétition, ceci depuis les Jeux d’Anvers en 1920. Car comme une nation, les Jeux Olympiques possèdent leur propre drapeau. De forme rectangulaire et confectionné par l’initiateur des ces Jeux modernes, le baron Pierre de Coubertin, en 1913, il se compose de cinq anneaux entrelacés reposant sur un fond uniforme. Les cinq cercles sont de couleurs différentes, bleu, noir, rouge, jaune, et vert et le fond est blanc. Les tons n’ont pas été choisis au hasard, cependant l’interprétation tourne à la confusion. Certains disent que chaque anneau et chaque couleur sont associés à un continent, ainsi l’Europe est représentée par le cercle Bleu, l’Asie par le Jaune, l’Amérique par le Rouge, l’Océanie par le Vert et l’Afrique par le Noir. D’autres disent, notamment Coubertin en personne, que les cinq couleurs enchevêtrées, couchées sur un fond blanc, représentent celles de toutes les nations du monde et l’universalité des valeurs olympiques. Le croisement signifie en outre, la confrontation entre les athlètes venus des 4 coins du globe. La quinzaine passée, il est descendu de son mat, plié et remis aux organisateurs de la prochaine olympiade.
Mais que seraient les J.O sans la flamme olympique ? Pas grand chose. Dans cette torche ardente se cache le plus symbolique des emblèmes, elle incarne à elle toute seule, l’esprit olympique, la paix et la rage de vaincre. D’autant plus qu’elle est un trait d’union indéfectible avec les Jeux Olympiques de l’Antiquité. C’est au cours des Jeux d’Amsterdam, en 1928, qu’elle a de nouveau resplendi dans la vasque monumentale prévue à cet effet, au sommet du stade olympique. Tel un phare pour un marin, elle est pour les sportif, un repère rassurant qui sait raviver l’ardeur et l’envie de vaincre.
Même si aujourd’hui, nous sommes habitués au "Relais de la flamme", c’est à dire un parcours partant d’Olympie en Grèce jusqu’à la ville organisatrice, le tout en passant à travers les 5 continents, il n’a été institué que depuis les Jeux de 1936 à Berlin. A l’heure du nazisme montant, Carl Diem, soutenu par Joseph Goebbels, eu l’idée de faire porter la flamme par une foultitude d’athlètes, de personnalités ou bien même des anonymes, pour souligner la magnificence du IIIème Reich. A cause de cet aspect, tous les 4 ans, des polémiques resurgissent tel un marronnier sur le bien fondé de cette pratique et cherchent à savoir pourquoi elle se perpétue encore aujourd’hui. Il y a des controverses sur le fond mais également sur la forme. On se rappelle des échauffourées sur le passage de la flamme lors des Jeux de Pekin en 2008 où le cas tibétain avaient ému le monde entier. Aujourd’hui, la situation reste la même dans le pays des lamas, mais ce n’est plus intéressant. Triste loi médiatique. La flamme reposera dans son bassin durant la totalité des épreuves, elle ne s’éteindra qu’à la fin.